Les soulèvements ne se cantonnent désormais plus à la capitale burkinabée. Des tirs en l’air de militaires, qui ont commencé samedi 16 avril dans la soirée, étaient toujours entendus dimanche à Pô, importante ville du sud du pays, où des soldats se livraient encore à des pillages, selon des habitants joints par l’AFP depuis Ouagadougou.
« Les tirs continuent et se sont intensifiés. Les militaires sont actuellement dans la ville, certains sont à pied, d’autres à moto », a raconté un habitant. « Les pillages continuent. Ceux qui s’aventurent en ville avec leurs véhicules, se les voient retirer par les soldats », dit un autre. Les raisons de cette mutinerie de soldats à Pô n’étaient pas connues dimanche et aucune source militaire n’était joignable dans cette ville située à 143 km de Ouagadougou. Les derniers incidents y ont fait deux blessés par balle, selon une source hospitalière. Cela porte à au moins 45 le nombre de personnes blessées à Ouagadougou et à Pô depuis jeudi.
Pô, une ville située à la frontière ghanéenne, est un symbole pour le président Blaise Compaoré qui a dirigé son centre national d’entraînement et de commandement (CNEC). C’est de Pô que le capitaine Blaise Compaoré est parti avec ses commandos pour renverser le commandant Jean-Baptiste Ouédraogo et installer au pouvoir son ami et compagnon d’armes, Thomas Sankara, en 1983. Ce dernier sera tué en 1987 lors de la prise du pouvoir par M. Compaoré à la suite d’un coup d’Etat.
Après Ouagadougou et Pô à la frontière avec le Ghana, c’est à Tenkodogo que ce dimanche après-midi 17 avril 2011 des militaires ont quitté leur caserne et ont tiré en l’air. Selon des témoins, les tirs auraient débuté vers 17 heures. C’est la troisième fois en un mois et demi que des soldats protestent dans cette ville du Burkina Faso située au sud-est de la capitale.
Une autre ville située à 105 km de la capitale vient aussi de rentrer dans la danse depuis 20h GMT, dans la nuit du Dimanche au lundi. Il s’agit de la ville de Kaya, nous rapporte un habitant sur sa page facebook: » Actuellement kaya est dans la psychose totale. Des coups de feu se font entendre au centre ville. Sachez qu’à l’heure où je vous ecris les militaires font leur loi dans la ville de kaya. Inutile de vouloir me poser de questions, je suis terré chez moi en entendant crepiter les coups de fusils. Bonne nuit à toutes et à tous, et je vous donnerai des info s’il y’a suite. Mais depuis pratiquement 20heures, les armes parlent »
Le président Compaoré fait face depuis février à une série de contestations de militaires, de la jeunesse, de magistrats et de commerçants. Pour contenir la révolte des militaires qui a repris jeudi à Ouagadougou, le chef de l’Etat burkinabè a nommé samedi soir de nouveaux responsables à la tête des armées de terre, de l’air et de la gendarmerie.
Malgré ces mesures, la contestation n’a pas faibli. Samedi, excédés par les pillages des soldats mutins, des commerçants de la capitale s’en sont pris à plusieurs édifices publics. « La hiérarchie a envoyé une mission pour discuter avec les éléments à Pô », a déclaré a l’AFP un officier de l’état-major général des armées qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat. Il n’a dit pas la composition de la mission ni les raisons de la mutinerie des soldats.
Le ministère des affaires étrangères français déconseille désormais fortement aux Français tout voyage au Burkina Faso, a indiqué dimanche son site internet. Jusqu’à samedi, le ministère s’était limité à recommander « de différer les voyages non-essentiels » dans ce pays.
Sources: Le Monde, rfi, cotedivoire-lavraie.over-blog.fr
FloxyCI dit
I agree with you brother, he is going to pay for the murder of Thomas Sankara and for the hatred against Cote d’Ivoire and Gbagbo. His end will be too shameful. You see God is at work and the next nation will be Senegal, then all the African leaders who supported the rebellion and Ouattara will pay one by one. Then it will come to France, USA, Britain and Germany.