Petit frère, Kemi Seba, finalement merci, pour cette grande catharsis que tu rends possible. Tu ouvres grand les portes de l’exutoire et tu permets aux uns de redire leur agacement devant ce qui leur paraît être de la servitude et aux autres de se bouffir de l’illusion d’être du côté des vainqueurs.
Il y a parmi ceux qui dénoncent « l’apartheid économique » de fieffés tire-aux-flancs, adeptes indécrottables de la glandouille, mais aussi des travailleurs consciencieux, technocrates avérés travaillant patiemment à l’avènement d’un continent africain meilleur..
Du côté de ceux qui approuvent le CFA, l’on retrouve de même des analystes consciencieux, experts en questions monétaires, aspirant à des reformes sérieuses et non à des aventures épidermiques. Malheureusement, près de ceux-ci, l’on a aussi des adeptes de l’esbroufe, véritables « brouteurs » et arlequins, dont le projet existentiel s’est de tout temps limité à racler les poubelles de l’approbation des plus forts du moment.
Il faut bien que les défenseurs de la cause africaine se rencontrent. Par-delà, leurs divergences du moment. Parce qu’ils luttent pour une cause commune, bien que leurs méthodes paraissent parfaitement opposées. Il nous faut tous comprendre que les panafricanistes auto-proclamés n’ont pas le monopole de l’amour et de la défense du continent. S’ils servent sincèrement sa cause, ils ne la servent pas toujours véritablement. La sincérité étant une chose et la vérité une autre.
Il faut peut-être aussi comprendre que les voix critiques qui s’élèvent dans les rangs d’Africains contre les pratiques des Africains, ne sont pas nécessairement « commanditées » par les Occidentaux. La phobie du protocole de Sion doit lâcher les consciences, au risque d’être le lieu de dispersions des forces vives du continent.
Petit frère Kémi, je ne serai pas long. Mais je veux juste te dire merci d’avoir rouvert le débat; Il se refermera ou plutôt baissera en intensité les jours à venir. Mais le combat pour la dignité de l’Homme oppressé, Noir ou pas, devra se poursuivre. Au quotidien.
Par le travail. L’intégrité. La discipline. La vertu.
En tout cas, bonne soirée et bon retour chez les tiens.