La rébellion qui a éclaté en septembre 2002 en Côte d’Ivoire n’en finit pas de livrer ses secrets.
Douze ans après l’éclatement de cette insurrection armée, on en sait un peu plus sur les connections supposées entre le Burkina Faso et ces ex-rebelles qui avaient occupé le Nord ivoirien durant plus d’une décennie.
A en croire le confrère Jeune Afrique, les autorités burkinabé d’alors étaient bel et bien impliquées dans cette rébellion, au plus haut sommet. En effet, révèle l’hebdomadaire dans son édition à paraître cette semaine, l’actuel homme fort du Burkina, le Lieutenant-colonel Isaac Zida, avait partie liée avec les soldats qui avaient annexé le Nord de la Côte d’Ivoire des années durant.
L’ex-n°2 de la garde rapprochée de Blaise Compaoré était en connexion avec les ex-Forces nouvelles au plus fort de la rébellion, a soutenu dimanche 16 novembre 2014, sur Rfi, le Directeur des rédactions de Jeune Afrique, François Soudan. « Il a joué un rôle non négligeable en Côte d’Ivoire dans les années 2000 », avance le confrère, avant de se faire plus précis : « Il était une interface entre Diendéré et les Forces nouvelles ; il est allé sur le terrain à plusieurs reprises. C’était, disons, l’opérationnel à l’époque où les mercenaires burkinabé étaient légion en terre ivoirienne ».
En établissant un lien entre le Colonel Zida qui « fait partie de la garde présidentielle( de Compaoré) depuis 18 ans », et les ex-rebelles, l’on met au jour l’implication des plus hautes autorités burkinabé dans la naissance des mouvements armés à l’origine de l’insurrection du 19 septembre 2002. D’autant que, croit savoir le confrère, le général Gilbert Diendéré, un des proches parmi les proches de l’ex-président Compaoré, était le « père militaire » du Colonel Zida. Autant d’éléments qui amènent Jeune Afrique à mettre en doute le démenti de l’ex-leader de la rébellion, Guillaume Soro quant aux liens entre le Burkina et les ex-rebelles du Nord. « Il est évident que Zida était dans le coup, même si, en réalité, le véritable officier, c’était Djindjéré. Mais Zida a joué un rôle », soutient fermement son directeur des rédactions.
Source: L’Inter par Assane NIADA via Ivoirebusiness