Tous devant le Siège de L’ONU à New York, pour demander la libération du Président Laurent Gbagbo.
ce Jeudi 25 juillet 2013 de 13h à 16h00 heures américaine.
venez avec vos pancartes et banderoles.
contacts : 845 206 8030 / 267 255 2753
Contributions
Les prénoms en Afrique de l’Ouest
Chez moi, en Afrique de l’ouest, certains peuples, conscients qu’ils ne bouillonnent pas d’imagination, ont décidé de nommer les enfants selon le jour de la naissance. Mérite leur soit rendu, puisqu’ils le font si bien depuis des siècles. Mais comme toute œuvre humaine a ses limites, il se trouve que la leur aussi soit confrontée à une difficulté certaine : la confusion dans quelques cas ! Il s’avère, par exemple, qu’un père de famille né le même jour de la semaine que trois de ses fils porte le même prénom que les 3 fruits de ses entrailles. Ce qui donne, par exemple, 4 Koffi dans une même maison. Le seul hic à cela, c’est d’avoir 4 personnes qui répondent en même temps quand on ne souhaite que s’adresser à une seule. Mais pour autant que leur force de créativité semble restreinte, pour autant leur capacité à trouver des solutions est très dense. Ce faisant, pour distinguer les personnes portant le même prénom et surtout pour dissiper toute confusion, on ajoute des sobriquets aux prénoms. Le résultat est tout simplement épatant. Quand on a, par exemple, l’honneur de visiter un village Baoulé, il est aisé de rencontrer des personnes se prénommant « Koffi la brouette », « Koffi la force », « Koffi camion », « Koffi de Gaulle » pour une personne très grande, et même « Koffi Gbagbo » (en général le plus récalcitrant de tout le village).
Serge Daniel Atteby
NON !!! « NOUS NE PERDRONS PAS LE NORD » de DAMANA ADIA PICKASS
ALASSANE DRAMANE OUATTARA(ADO) a été GOUVERNEUR de la BCEAO,
ADO a été président du comité interministériel,
ADO a été premier ministre de la république de Cote d’ivoire,
ADO a été DGA du FMI,
ADO est actuellement chef d’état de la Cote d’ivoire.
C’EST EN CE MOMENT SEULEMENT QU’IL ACHÈVE A 71 ANS LA CONSTRUCTION DE SA RÉSIDENCE CHEZ LUI… A KONG.
En 2002, au nom d’un nationalisme nordiste, ADO et certains de nos compatriotes ont attaqué leur propre pays, détruisant et tuant tout sur leur passage. Pendant dix ans ils ont fait main basse sur les richesses, toutes les richesses du nord, amassant des dizaines et des dizaines de milliards de francs CFA. Les casses des agences de la BCEAO leur ont rapporté plus de mille, oui je dis bien plus de 1000 Milliards de F Cfa.
Nous croyions qu’ils transformeraient le Nord en un mini Manhattan, que non. Ces nationalistes nordistes d’une autre espèce ont royalement ignoré le Nord pour acheter des villas cossues à Ouaga 2000 au Burkina Faso, acquérir des boites de nuit et autres bien au Burkina, au Mali, puis initier paradoxe des paradoxes, des projets immobiliers et bien d’autres investissements dans le sud du pays qui n’en a pas pourtant pas besoin en comparaison d’avec le nord.
Je voudrais rappeler à ces démagogues, à ces vils propagandistes peu convaincus, de la cause dite nordiste, que ce sont les fils et filles du sud à travers des mutuels de développement qui ont développé les hameaux les plus reculés du sud. Quand vous sillonnez les villages agnis, attiés, abbeys, bétés, baoulés, didas, yacouba etc.… et que vous apercevez ces villas qui n’ont rien à envier à la riviera, ces foyers de jeunes, ces centres de santé communautaires……, ce n’est pas l’état qui les a construits, maïs ce sont bel et bien les fils et filles ressortissants de ces régions respectives .
Le président LAURENT GBAGBO, a fait construire sa maison de MAMA, de même que celle de la riviera golf pendant qu’il était encore dans l’opposition.IL n’a pas attendu d’être président avant d’avoir un toit a lui. On ne peut donc pas le suspecter d’avoir utilisé les fonds publics pour se bâtir une résidence privée. Ce qui est tout a fait le contraire pour Mr OUATTARA.
C’est pourquoi leur discours est faux et les disqualifie pour parler au nom du Nord, et se présenter comme son défenseur. Même pendant la guerre et l’occupation décennale dont le Nord a été l’objet; de par leur fait, l’état ne l’a pas du tout délaissé. Tous les services de l’état y ont été maintenus (santé, éducation, administration etc.). Les conseils généraux et les communes en dépit de l’occupation, ont continué de bénéficier de la subvention de l’état dans le cadre de la décentralisation. L’eau et l’électricité n’ont jamais été interrompues. Mieux, alors qu’ils faisaient main basse sur les ressources du nord, l’état sous Gbagbo Laurent a prélevé dans ses caisses, alimentées par les contribuables du sud, la bagatelle somme d’environ 7 milliards de franc CFA pour payer l’électricité dans le nord de la Cote d’ivoire. En d’autre terme, le nord qu’ils ont pris en otage, consomme, et le sud du pays paie, au nom de la cohésion de l’état parce que GBAGBO appréhendait le nord mieux qu’eux et leurs bandes armées.
Sous la gouvernance Ouattara, « chef des prétendus ardents défenseurs des nordistes », actuellement les principales cultures agricoles de la partie septentrionale de notre pays ; le coton et l’anacarde notamment sont bradés à vil prix. En effet, l’anacarde coûte entre 50 et 100f CFA LE KG, alors que sous GBAGBO, il se vendait à 210F CFA LE KG. Le coton entre 200 et 250F CFA LE KG, contre 275 F CFA AVEC GBAGBO.
Je vous laisse apprécier MR OUATTARA et consorts, ce que pensaient déjà en 2012, de la situation des paysans du nord, deux ressortissants de Mankono, une ville du nord, in LG INFOS du 12 décembre 2012 : «Notre vie est devenue plus difficile qu’avant. Il faut vendre trois kilogrammes d’anacarde, pour s’acheter un kilogramme de riz, et attendre des mois pour recevoir l’argent de la vente du coton. Voyez-vous, cela n’est pas digne d’un être humain. Ils prennent des décisions dans leurs bureaux climatisés, et ne veillent pas à leur application» DIXIT Souleymani DOSSO fils de la région.
AMARA KARAMOKO, ex député maire de Mankono, agriculteur respecté et écouté, propriétaire de 21 hectares de Mais, 11 hectares de riz, et 23 hectares d’anacarde, d’ajouter : «Nous attendons toujours les solutions de Ouattara. Il a promis créer une Caistab pour l’anacarde et le coton, alors qu’il n’est même pas capable de garantir un prix pour l’anacarde. Franchement, c’est la désolation ici et partout dans le Nord».
ET SOULEYMANI DOSSO d’enfoncer le clou : «Ils ont cru que la Côte d’Ivoire était une banque où il fallait un sous-directeur pour gérer. Nous sommes tous face à une réalité que ne vivent pas seulement les Pro Gbagbo du Nord en particulier, mais tout le grand Nord et la Côte d’Ivoire toute entière font les frais de la mauvaise gestion de Ouattara. Nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Quand on produit qu’on ne peut pas vendre, c’est la pire punition qu’on peut infliger à un cultivateur».
Qu’ont-ils fait du nord ? Qu’ont il fait pour le nord ? Que veulent ils des nordistes à la fin ?
Ils sont à découvert, MR OUATTARA et ses suiveurs. Ils ne devraient plus se jouer du nord contre le nord.
ILS NE POURRONT PAS TROMPER TOUT LE NORD, TOUT LE TEMPS.ILS NE SONT PLUS CREDIBLES ET LEUR DISCOURS N’EST PLUS AUDIBLE. MAINTENANT C’EST TERMINER !!!
Des fils et filles du nord beaucoup plus dignes, plus crédibles avec un discours plus cohérent parleront dorénavant du nord, au nom du nord, dans une approche unificatrice, intégrationniste et constructive.
Non, ces messieurs et dames ne parviendront pas à opposer le Nord au reste de la Cote d’ivoire. Non, le nord n’a pas été délaissé par l’état d’ Houphouët Boigny à Laurent GBAGBO. Non, nous n’allons pas perdre le nord, notre nord à cause de leur propagande ethiniciste, tribaliste et inutilement haineuse.
DIEU BÉNISSE LA COTE D’IVOIRE UNE, UNIE, INDIVISIBLE ET SOLIDAIRE.
DAMANA ADIA PICKASS
PRÉSIDENT DE LA COPIE (coalition des patriotes ivoiriens en exil)
Etrange appel au pardon
Le discours éruptif de Mr OUATTARA à la fin de sa visite dans la région des savanes la semaine dernière, ne pouvait évidemment pas échapper à l’exigence d’un examen critique dans cette démocratie ivoirienne en construction.
Son appel au FPI (parti de Mr GBAGBO) à demander pardon aux Ivoiriens mérite une attention particulière. On savait en effet que dans cette crise ivoirienne, il avait beaucoup de manipulations, de mensonges ; voici maintenant qu’on passe à un autre stade en prenant sans peut être le vouloir, les Ivoiriens pour des abrutis complètement finis au point de ne pas savoir qui a fait quoi dans cette crise.
Le plus grave, c’est que ce mensonge devient à présent une vertu qui ressemble fortement à une espèce cultivée afin que les Ivoiriens regardent Mr OUATTARA du même œil que le peuple hébreu voyait Moïse lorsque ce dernier les a libérés des jougs du Pharaon. Manque de chance, les Ivoiriens qui ont vécu dans leur chair cette crise sanglante depuis septembre 2002, savent parfaitement bien où se situent les responsabilités même si pour l’instant, ils sont dans l’incapacité de l’exprimer ouvertement ! Faut-il rappeler que ceux qui ont eu le courage de le faire croupissent encore dans les prisons ivoiriennes pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » ? Le dernier en date est Justin KOUA, président de la jeunesse du FPI arrêté début juin alors qu’il tenait une réunion au siège de son parti. Ces actions sont symptomatiques de la détermination des autorités ivoiriennes à anéantir le parti de Mr GBAGBO en donnant l’impression de lutter contre l’insécurité à son égard alors qu’en réalité, elles s’efforcent de ne rien faire.
Sur cette culpabilité des uns et des autres, les témoignages de Koné ZAKARIA ex-chef rebelle très proche de Mr OUATTARA, dans le contexte d’une campagne électorale nous livre dans une vidéo encore visible sur Youtube, les détails sur les véritables responsables de cette rébellion et son organisation.
Quant à Abdoulaye Traoré alias AB, ex-chef de guerre de Man (ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire), il va plus loin dans son témoignage publié le 13 août 2010 sur « lebanco.net ». Il explique notamment les machinations qui impliquent Guillaume SORO, Alassane OUATTARA, Balise COMPAORE et plus étonnant encore, le chateur TIKEN JAH FALKOLY en dénonçant la complicité de certains pays.
Ce tour de témoignages peut se terminer par ceux de certaines organisations internationales telles qu’Amnesty qui reconnaissent dans leur rapport, la part de responsabilité du régime en place dans les tueries de cette crise.
Partant de ces faits, on peut se demander pourquoi Mr OUATTARA adopte soudainement cette posture aussi risquée sans aucune précaution.
Il faut reconnaitre que depuis cette première lumière faite dans l’étude du dossier de Mr GBAGBO à la CPI et la décision d’ajourner le délibéré de l’audience de confirmation des charges en admettant qu’il n’existait pas d’éléments de preuve véritablement sérieuses, le régime de Mr OUATTARA est très certainement embarrassé. Et ce, d’autant plus que son innocence dans cette crise commence à paraître de plus en plus douteuse. Alors, un peu comme s’il avait la « Gestapo » à l’intérieur de lui-même, son chef donne le sentiment de sa résolution à prendre les choses en main en lançant au FPI cet appel hâtif au pardon à demander aux Ivoiriens. Le piège ici, c’est qu’en s’exécutant dans les conditions voulues par Mr OUATTARA, le FPI par cette action, reconnaitrait automatiquement sa culpabilité aux yeux du monde. A un certain degré, c’eût été indigne, humiliant vis-à-vis des cadres et partisans du FPI encore en prison ou en exil, pendant que ceux du camp de Mr OUATTARA paradent dans tout le pays en toute impunité avec leurs nouveaux costumes de chef, récompense de leur action meurtrière.
Cette seule explication serait néanmoins insuffisante. De fait, le bon sens nous guide vers une autre qui porte sur la perspective de l’élection présidentielle de 2015. On sait depuis peu que Mr OUATTARA, sans l’avis de ses compagnons de la coalition (RHDP) a annoncé sa candidature à cette élection de 2015. En s’appuyant sur les points de ses différents discours ou déclarations au cours de sa visite, on peut dire qu’il a trouvé là le meilleur moment de commencer sa campagne avant l’heure avec les moyens de l’Etat. Ainsi, il est dans une logique de flatterie de l’humeur du grand peuple nordique qu’il tient probablement pour « sa chose ». Comme dans une campagne de ce type l’essentiel est d’avoir un ennemi déclaré, alors ça va être le FPI qu’il choisi de frapper un peu plus et si possible pendant que ce parti est encore à terre depuis avril 2011. Le tout bien sûr, en affirmant le 3 juillet depuis OUAGA (Burkina Faso), son attachement au développement du Nord de la Côte d’Ivoire qui selon lui, « n’a pas eu sa part de contribution à l’effort national ». Alors, une campagne étant aussi un marchandage entre mendiants politiques et le peuple, Mr OUATTARA n’hésite pas à sortir la carte de la promesse « d’investissements importants dans les routes, l’eau, la santé, l’éducation et l’électricité » en vue de rattraper cette « injustice ». Il y a là de quoi se demander s’il est président de toute la Côte d’Ivoire ou celui du Nord en priorité. Du reste, pourquoi n’a t-il rien fait pour cette région lorsqu’il était aux affaires sous Houphouët BOIGNY ? Même les jeunes diplômés de son parti le RDR n’y croient plus vraiment ! Ainsi en masse, ils n’ont pas hésité à crier leur ras-le-bol le 10 juillet dernier devant le siège du RDR. Quoi qu’il en soit, le bon côté pour Mr OUATTARA dans cette visite des savanes, c’est qu’il a pu vérifier la ferveur militante de ceux qu’il considère comme ses parents et qui seraient acquis à sa seule cause.
Autre déclaration qui nous plonge dans les profondeurs de l’étonnement : C’est celle faite le 10 juillet dernier à l’ouverture de la 39ème Assemblée parlementaire de la Francophonie. « J’ai toujours voulu un parlement fort » a t-il dit, mais tout le monde se souvient encore du découpage électoral fait par Mr OUATTARA dès son installation au pouvoir. Découpage électoral qui fait qu’avec moins de populations, l’ensemble des régions du Nord dispose désormais d’un plus grand nombre de députés. Cette décision avait été critiquée par le Centre Carter, organisme d’observation indépendant qui estimait que ce découpage électoral devait être revu à la lumière du principe de l’égalité du suffrage. Il y a également cette gouvernance par ordonnance que s’est donnée Mr OUATTARA le 10 avril 2013 suite à une loi d’habilitation autorisant le chef de l’Etat à gouverner par ordonnance, c’est à dire à prendre des mesures dans des domaines qui sont de la compétence du parlement. Difficile de ne pas parler ici de pouvoir personnel en parfaite contradiction avec les préceptes de la démocratie qu’il invoque à chaque occasion, mais que dans les faits, il n’hésite pas à violer.
En fin de compte, si Mr OUATTARA peut se satisfaire de cette manière théâtrale de procéder pour à la fois rassurer ses partisans et mieux régner, ces actions sont autant de gouttes d’eau qui peuvent noyer la réconciliation nationale, et c’est là tout le danger qui pèse sur la Côte d’Ivoire entière !
Jean KIPRE
Militant écologiste
France
Lettre ouverte de Jacqueline CHAMOIS à François HOLLANDE pour la libération de Michel GBAGBO et de tous les prisonniers politiques ivoiriens
QUE PENSE FOLOGO DE L’EMPRISONNEMENT DE GBAGBO ?
Que pense Fologo de l’emprisonnement de Laurent Gbagbo qu’il a reconnu comme le président de la Côte d’Ivoire parce que selon lui, « c’est lui (Gbagbo) que la constitution de notre pays a déclaré vainqueur » ?
Depuis le coup d’Etat du 25 décembre 1999 contre le PDCi-RDA, Laurent Dona Fologo, l’un des meilleurs disciples de Félix Houphouët Boigny a du mal à se faire une place sur l’échiquier politique ivoirien. Laurent Dona Fologo est l’un des meilleurs chantres de l’ Houphouëtisme. Son militantisme au sein du Pdci Rda avait fini par convaincre le ‘’vieux’’ au point qu’il n’hésitait pas à lui confier de grandes responsabilités au sein du parti. Le ‘’vieux’’ ne lui avait-il pas confié l’importante mission de Prétoria, au moment où l’apartheid était à son paroxysme en Afrique du Sud ? De la direction de frat-mat l’un des organes de presse pour la vulgarisation des idéaux du père de la nation, au secrétariat du parti unique, le pdci –rda Laurent Dona Fologo a été un véritable ouvrier au service d’Houphouët. Ce brillant orateur a été sur tous les fronts pour la défense du Pdci –Rda. Même au plus fort moment du multipartisme arraché par une lutte acharnée de l’opposition ivoirienne dirigée par le charismatique Laurent Gbagbo, Fologo fut le bouclier du PDCI-RDA alors parti unique. Après la disparition du ‘’vieux’’, le militantisme de Fologo ne prit aucun coup. Bien au contraire, il fut celui là même qui prêchait la cohésion au sein des héritiers de feu Félix Houphouët Boigny. Le coup d’Etat du 25 décembre 1999 contre Henri Konan Bédié, conséquence immédiate de la lutte entre les Houphouétistes a été un mauvais coup contre Laurent Dona Fologo. L’on se souvient encore de sa célèbre pensée après son arrestation par les soldats du conseil national du salut publique dirigé par le général Robert Guéi : l’orage a secoué l’arbre. Des feuilles sont tombées mais l’arbre reste debout. Le PDCI reste debout. Véritable acte foi ! Mais qui aura marqué en réalité le déclin de l’engagement politique de Laurent Dona Fologo. Signe des temps ? En tout cas, même la Côte d’Ivoire aussi n’a plus connu de stabilité politique jusqu’à maintenant. Fologo à gauche, Fologo au centre, Fologo à droite. L’homme a du mal à trouver ses marques dans une Côte d’Ivoire qui n’a plus de repère. Identifiée à un havre de paix, la Côte d’Ivoire sombre depuis le coup d’Etat de 1999, dans la violence, et la guerre civile. La Côte d’Ivoire souveraine a cédé la place à une Côte d’Ivoire sans souveraineté, une Côte d’Ivoire de politiciens qui gouvernent au dessus des lois fondamentales du pays. Les partis politiques qui devraient éveiller les consciences du peuple ont eux aussi fui leur responsabilité. Cette moule dans laquelle fond la Côte d’Ivoire a, semble-t-il, emporté le brillant Laurent Dona Fologo au point que l’on l’assimile à ces politiciens qui mangent à toutes les tables, même à la table du diable. Les faits l’ont démontré maintes fois. Laurent Dona Fologo n’est plus le politicien qui inspirait la jeunesse. Il est devenu un vrai « mangeur ». Il sèche son habit là où il y a du soleil. Les ivoiriens ont observé ses positions mi figue mi raisin avec le Conseil national du salut publique de Robert Guéi. Il n’a jamais pu trancher clairement sa position au moment des candidatures de la présidentielle de 2000. Ensuite, l’on l’a aperçu avec le président Laurent Gbagbo. Ses déclarations avec les Refondateurs, ont été on ne peut plus claires. Avec eux, Fologo s’est fait le chantre d’un patriotisme, d’un nationalisme au service de son pays, sans tenir compte de son appartenance politique. Cela lui a valu une nomination à la tête du célèbre Conseil Economique et social de Côte d’Ivoire. Véritable apôtre de la paix, Fologo a prêché la paix et l’entente entre les Ivoiriens pour ne pas que la Côte d’Ivoire sombre dans une mauvaise aventure comme certains pays africains embrasés par la guerre civile. Aujourd’hui, Laurent Dona Fologo n’est que l’ombre de lui-même. Dans quelle chapelle prêche–t-il ? Il s’accoquine aujourd’hui avec Alassane Dramane Ouattara. Pourtant il avait reconnu Laurent Gbagbo comme vainqueur de la présidentielle de 2010. « C’est lui (Gbagbo) que la constitution de notre pays a déclaré vainqueur » a-t-il reconnu. Il a même apporté des témoignages contre Alassane Dramane Ouattara sur la chaine de la télévision nationale, pour révéler que ce dernier serait à la base de la mort du président Félix Houphouet Boigny. Malgré ses dénigrements systématiques contre Alassane Ouattara, il le considère aujourd’hui comme le président élu de la Côte d’Ivoire. Fologo à qui Laurent Gbagbo a confié le conseil économique et social ne reconnait plus la constitution ivoirienne. Il est entré dans les rangs des politiciens qui se croient au dessus de la loi fondamentale du pays. Quel exemple laissera Fologo à la nouvelle génération des ivoiriens ? L’image d’un homme sans conviction ? Une image de poltron ? L’image d’un politicien affamé en quête de sa pitance ? Que pense-t-il de tous ces Ivoiriens que le régime de Ouattara a jetés en prison ? Que pense-t-il de tous ces cas de violation de droits de l’homme en Côte d’Ivoire ? Que pense-t-il de l’emprisonnement de Laurent Gbagbo qu’il a reconnu comme le président de la Côte d’Ivoire parce que selon lui, « c’est lui (Gbagbo) que la constitution de notre pays a déclaré vainqueur » ?
Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Si Laurent Dona Fologo a encore un peu de dignité, il serait bon pour lui de se prononcer sur ces questions cruciales auxquelles les Ivoiriens attendent des réponses idoines. Laurent Dona Fologo est encore l’un des meilleurs témoins de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il détient des vérités qui peuvent guérir la Côte d’Ivoire. Les ivoiriens l’attendent.
CHRISTOPHE DESGENS