Selon un communiqué publié par l’ambassade de France en Tunisie, sur sa page officielle facebook, les visas Schengen délivrés par la France ou les autres États de la zone Schengen restent valides mais les contrôles aux frontières seront renforcés et ce, à la suite des attaques terroristes survenues le vendredi 13 novembre à Paris.
Immigration
15 migrants africains tués par balles dans le Sinaï en Égypte
Les corps de 15 migrants africains tués par balles ont été retrouvés dans le Sinaï en Égypte à la frontière israélienne, ont indiqué dimanche des sources sécuritaires et un responsable de la Santé.
« Quinze Africains ont été retrouvés morts par balles dimanche » au sud de la ville de Rafah, a affirmé à l’AFP Tarek Khater, le représentant du ministère de la Santé dans le nord du Sinaï. « Nous avons également trouvé huit Africains blessés dont l’état de santé est stable », a-t-il ajouté.
Les circonstances de cette tuerie n’ont pas été élucidées et ses auteurs identifiés, ont précisé les sources, ajoutant que les nationalités des migrants n’étaient pas encore connues.
Le ministère de la Santé a dépêché plusieurs ambulances sur les lieux de l’incident, a souligné M. Khater.
Sinaï, lieu de passage
Le Sinaï, vaste péninsule de l’est de l’Egypte, est un lieu de passage pour faire entrer illégalement en Israël des migrants africains. Une partie de ces tentatives prennent fin de façon tragique, par la mort ou l’arrestation de ces migrants.
Des associations de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement ces passages illégaux de migrants qu’elles considèrent comme un « trafic d’êtres humains ».
Le Sinaï est devenu ces dernières années de plus en plus instable en raison de la présence de jihadistes ayant fait allégeance à l’Etat islamique (EI) et de tribus hostiles au pouvoir.
Un avion charter russe avec 224 personnes à bord s’y est écrasé le 30 octobre, probablement à cause d’un attentat selon plusieurs pays et des experts.
Jeune Afrique
Diaspora : Un opposant congolais en exil blessé par balles en région parisienne
Cergy-Pontoise (France) – Un opposant congolais en exil en France, Ferdinand Mbaou, a été blessé par balles mardi alors qu’il sortait de son domicile à Bessancourt, en banlieue parisienne, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Mardi dans l’après-midi, ce colonel de 59 ans a été blessé par un « individu qui lui a tiré dans le dos à proximité de son domicile », a indiqué à l’AFP le procureur de Pontoise, Yves Jannier, confirmant une information du journal Le Parisien.
Blessé à l’épaule, Ferdinand Mbaou a été conduit à l’hôpital dans un état sérieux mais ses jours ne sont pas danger, a précisé le procureur, prudent quant aux motivations de l’auteur de cette tentative d’homicide, qui a pris la fuite.
Ancien directeur de la sécurité présidentielle du président Pascal Lissouba (1992-1997), Ferdinand Mbaou est parti en exil avec ce dernier en 1997 quand Denis Sassou Nguesso a pris le pouvoir par les armes à l’issue de la guerre civile.
Le président Sassou Nguesso, élu en 2002 et réélu en 2009, a fait approuver fin octobre par référendum une nouvelle constitution de la République du Congo qui lui permet de briguer un nouveau mandat en 2016.
L’opposition au chef de l’Etat, qui cumule plus de 31 ans au pouvoir, a qualifié de « coup d’État constitutionnel » la « mascarade » de référendum qu’elle avait appelé à boycotter.
Angop
Les migrants africains en attente à Rome
Ces migrants, secourus en Méditerranée, sont d’abord débarqués en Sicile avant de gagner les grandes villes italiennes, plus au nord. Ils poursuivre leur périple et espèrent atteindre l’Allemagne ou la Suède.
Derrière la gare de Tiburtina, ce camp a été établi en juin cette année pour faire face a l’afflux de migrants en Italie. Il peut accueillir jusqu’a 200 personnes.
La Croix Rouge italienne fournit de la nourriture, un toit provisoire et surtout du réconfort. Ces personnes, en majorité des hommes, ont tout quitté tenter leur chance en Europe.
Ils restent dans le camp, quelques jours voire quelques semaines pour rendre des forces et poursuivre vers l’Allemagne ou la Suède. Ils viennent d’Erythrée, du Soudan de la Gambie ou du Mali
C’est le cas de Sama Tounkara, 23 ans, originaire de Bamako : « il n’y a pas de solution au Mali. On préfère venir que de rester là-bas et malgré les risques. J’ai pris tous les risques », résume-t-il, fataliste, à VOA Afrique.
Plus de 137 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année. Face à ce flux massif et continu, certains Italiens sont pris d’un élan de générosité
Ils apportent aux camps de quoi soulager les migrants, notamment des vêtements ou des jouets pour les enfants. Franco Vicari est un habitant de Rome. Ce sexagenaire est venu en voiture jusqu’au camp de Tiburtina.
« C’est le minimum qu’on puisse faire. Nous n’en avons pas besoin, c’est superficiel. C’est un problème humanitaire énorme qui ne laisse pas indifférent », dit-il
Deux autres camps non officiels sont établis à Rome mais les migrants essaient de fuir au plus vite ce provisoire pour ne pas s’installer dans la durée. En effet l’hiver approche à grands pas et les conditions de vie seront plus difficiles à supporter
Dawit s’inquiète. Cet Erythréen a laissé sa femme et ses enfants dans un camp de refugies à Khartoum. « C’est très dur de vivre ici. L’hiver va venir. Ils vont changer les tentes sinon on ne survivrait pas au froid. »
Les associations d’aide aux migrants espèrent que les gouvernements européens trouveront rapidement une solution durable pour régler cette crise.
Etudiants ivoiriens au Maroc: Grands bosseurs … mais tapageurs nocturnes
Ville située au cœur de la vallée du Saîss, nichée entre les Montagnes du Rif et du Moyen-Atlas, Fès est l’une des destinations prisées par les Ivoiriens qui se rendent dans le Royaume Chérifien pour des études. La quête du savoir ne se déroule pas toujours aisément pour ces étudiants. Qui pour la plupart sont à leur première expérience de vie à l’étranger.
»Les Ivoiriens constituent la 2e communauté d’étudiants inscrits dans notre école. Ils étaient plus de 100 pour l’année universitaire écoulée. Ce qui représente plus de 20% de notre effectif global », a relevé le 28 mars dernier à Fès au Maroc, M. Abdesselam Erkik, président du réseau Sup Management.
En dehors de cette grande école supérieure privée, plusieurs autres telle que l’Esig compte une forte communauté d’Ivoiriens. Le président de la section Fès de l’Association des étudiants, élèves et stagiaires ivoiriens au Maroc (Aseesim), Adama Fofana, sans donner de chiffre exact, souligne qu’ils sont près de 200 à Fès et ses environs.
Bons résultats scolaires
Selon les différents responsables des écoles fréquentées, les étudiants ivoiriens se comportent très bien au niveau des études. ‘’Jusqu’à présent, ils ont de très bons résultats universitaires. J’espère que cela va continuer’’, indique M. Abdesselam Erkik. Avant de préciser que le petit fait constaté au niveau des étudiants ivoiriens, mais qui est aussi commun à tous les étudiants étrangers est l’absentéisme. Selon M. Erkik, « la solution à ce problème a été d’intégrer l’absence au cour dans la formule des calculs de moyennes. C’est un succès ».
C’est aussi l’avis du président de l’Aseesim, section Fès qui est également inscrit en 4e année d’ingénierie informatique à Sup Management. Il soutient que plusieurs heures d’absences non justifiées peuvent sérieusement affecter vos résultats et vous faire reprendre votre année scolaire.
Nombre d’étudiants ivoiriens au Maroc expliquent le taux élevé de réussite par une pédagogie active et pragmatique des établissements supérieurs privés. « L’année dernière après les visites d’entreprises, je n’avais pas rendu à temps mon rapport. J’ai failli reprendre mon année pour cela. J’ai du plaider auprès du directeur des études afin d’aller en deuxième session pour présenter mes travaux. Alors que j’avais validé toutes les autres matières. J’avais même 12 de moyennes », souligne un étudiant de la 4e année en ingénierie sous le couvert de l’anonymat.
Le réseau Sup Management vient de mettre sur pied une fondation Euro-Africaine pour la recherche, la culture et l’éducation (Force). Cette structure parrainée par le Prince Michel Karathevsky et la Princesse Danuta Polanowsky, contribue à la promotion et à la consolidation des relations de coopération entre les pays africains. En clair, cette institution permettra de répondre au besoin de renforcement et d’élargissement de l’élan de solidarité entre ces pays et à la nécessité de développer de nouveaux espaces d’échanges et de réflexion.
La difficile intégration
Nombre d’étudiants vivant à Fès rencontrent d’énormes difficultés. Il s’agit en premier lieu du climat assez particulier du Maroc. En effet, ceux qui arrivent pour la première fois dans ce pays au climat méditerranéen, découvrent la variation soudaine de température. Surtout à Fès, cette ville située dans le Nord marocain où à certaine période de l’année, il fait très froid et d’autre très chaud.
« Ma première année à Fès fut très difficile en raison du climat. Je ne connaissais que le climat tropical humide de mon pays la Côte d’Ivoire. Au Maroc, il est possible de vivre au cours de la même journée les quatre saisons de l’année. A 7 heures du matin, il fait très froid. 2 heures plus tard il fait extrêmement chaud. A Fès, quand il fait froid c’est insupportable, et quand survint la chaleur, on se croirait dans un four ! Drôle de climat pour un nouvel arrivant ! C’était déprimant », confie Assane Idrissa, Secrétaire général de l’Aseesim.
L’autre difficulté que vivent les étudiants étrangers et particulièrement les Ivoiriens, est la difficile intégration dans la société arabe marocaine. En effet, il y a une différence de culture entre le peuple arabe à 100% musulman et les Ivoiriens qui viennent d’un pays Laïc où presque tout est permis.
Dans tous les cas, certains étudiants ivoiriens ont oublié qu’ils sont à l’étranger et continuent de se comporter comme s’ils étaient toujours en Côte d’Ivoire. Outre des parties de beuverie aux sons de la musique tonitruante tard dans la nuit de façon répétée, ces étudiants se pavanent dans les rues de Fès avec des bouteilles d’alcool.
C’est que, chaque semaine, lorsque des étudiants reçoivent de l’argent ou qu’ils reviennent du pays, ils donnent des réceptions les fins de semaines chez eux jusqu’au petit matin. Ils appellent cela la ‘’Godé Party’’. « Il fait frais et nous n’avons pas beaucoup de distraction ici. Nous ne pouvons que nous retrouver entre compatriotes pour prendre quelques verres. Nous ne buvons pas jusqu’à être ivres », souligne un étudiant ivoirien. Avant d’ajouter qu’ils ne font du mal à personne et qu’ils ne font que passer le temps.
Ce n’est pas l’avis de certains voisins marocains très à cheval sur la culture islamique. En effet, ils ont du mal à accepter que des personnes non musulmanes boivent chaque ‘’week-end’’ de l’alcool et qu’ils fassent du bruit. « Alors qu’eux, ils sont des ‘’couche-tôt’’ », relève M. Rachid Taoufik, un cadre marocain de Fès.
C’est qu’à Fès, il est rare de voir des personnes circuler dans les rues après 21h. De sorte que les taxis-compteurs roulent après cette heure à double tarif. En hiver, c’est à partir de 19h. Pour RachidTaoufik, le véritable problème c’est que certains parents marocains craignent que leurs enfants copient le comportement des jeunes ivoiriens qui est aux antipodes des leurs. Surtout qu’ils fréquentent pour la plupart les mêmes écoles et sont parfois des amis.
Certains Faissi (habitants de Fès) considèrent cette manière de vivre de certains étudiants ivoiriens comme de la défiance à « leur religion et culture, surtout à Fès ».
M. Rachid tient à préciser que ce ne sont pas seulement les étudiants ivoiriens qui font du tapage nocturne. La communauté congolaise (Rdc) traîne aussi cette réputation.
Fès est considérée au Maroc comme la ville la plus religieuse du pays. Les populations sont très regardantes sur les pratiques qui ne sont pas conformes aux coutumes et prescriptions islamiques.
Ainsi, à plusieurs reprises « nous nous sommes retrouvés à la sûreté pour plaider pour nos camarades convoqués par les policiers du Royaume chérifien », explique le président des étudiants, élèves et stagiaires de Fès. Avant de souligner qu’il y a deux années de cela, les voisins arabes excédés par le comportement des étudiants ivoiriens logés dans un immeuble au quartier ‘’Mont Fleuri’’ ont attaqué l’immeuble. En effet, les voisins sortis en grand nombre ont encerclé le bâtiment.
Les étudiants pour éviter d’être pris à partie par la foule surexcitée, se sont réfugiés sur le toit de l’immeuble pendant des heures. Il a fallu l’intervention énergique des forces de l’ordre pour ramener le calme dans le quartier et éviter le pire.
En fait, il n’est pas interdit aux populations étrangères vivant à Fès de consommer de l’alcool. Les boissons alcoolisées allant de la bière, au vin en passant par la liqueur sont même vendues dans des supermarchés comme ‘’Marjane’’ la plus grande place de Fès. Seulement, « c’est le fait de s’exhiber dans la rue qui pose problème. Alors que c’est à ce jeu que se livrent certains étudiants subsahariens dont des Ivoiriens. Vous pouvez consommer votre breuvage à volonté. Mais chez vous où dans un endroit discret, loin des regards des Faissi », indique M. Nouredine Slimani, un Marocain installé dans le quartier Atlas.
Il soutient que dans la rue, si vous portez des bouteilles de boisson alcoolisée, il est certain que vous aurez du mal à être accepté par un chauffeur de taxi.
Il n’aura pas tort, le 28 mars dernier revenant du Supermarché ‘’Majarne’’, de l’autre bout de la ville, plusieurs chauffeurs de taxis ont refusé de nous prendre. Alors que ces taxis étaient vides. Ne comprenant pas la raison, mon ami marocain, Ismaël, m’explique que c’est parce que j’avais un gros sachet noir en main.
Les taximens pensaient que je transportais de l’alcool que j’ai caché dans ce sachet sombre. Dès que j’ai sorti le contenu de mon sachet qui n’était en réalité que des boites de conserve et des cannettes de sucrerie, nous avons pu emprunter le prochain taxi pour le centre-ville.
Pour régler le problème de tapage nocturne qui concerne aussi tous les étudiants étrangers à Fès, les différents responsables des grandes écoles privées de formation ont commencé à mettre à la disposition de leurs étudiants des cités habitées uniquement par ceux-ci. L’objectif « est de concentrer nos étudiants dans un même endroit afin d’éviter les perpétuels problèmes de tapage nocturne. Vous savez, tous les étudiants du monde font du bruit. Cela n’est pas propre aux étudiants qui sont au Maroc », relativise un responsable d’établissement.
M. Abdesselam Erkik de Sup Management est de cet avis quand il relève que sa structure a loué un bâtiment pour loger ses étudiants. Il pense que ces derniers étant dans une cité universitaire n’auront pas à gêner les voisins. Mais va leur permettre de mieux étudier.
Les étudiants ivoiriens de Fès dont la plupart sont dans les écoles de l’Esig et Sup Management regagnent peu à peu ces cités universitaires que leurs écoles mettent à leur disposition.
Des étudiants en situation irrégulière
A Fès et dans tout le Royaume chérifien, certains étudiants ivoiriens vivent en situation irrégulière. Une fois entrés au Maroc, des étudiants oublient qu’il faut avoir une carte de ‘’séjour ’’ pour vivre sur une longue période dans ce pays.
En effet, pour rentrer sur le territoire du Royaume chérifien, il n‘est pas exigé de visa pour certains pays subsahariens. Il suffit de présenter au poste de contrôle de l’aéroport international de Casablanca son passeport valide ivoirien et une attestation d’inscription dans une école marocaine.
Ce que nombre d’étudiants ivoiriens oublient où négligent c’est que le détenteur du passeport ivoirien ne peut que séjourner sur une période continue de 3 mois au Maroc sans visas. Après ce délai, il est obligatoire d’avoir une carte de séjour d’un an renouvelable pour les étudiants.
Pour l’obtention de la carte de séjour marocain, il est demandé aux étudiants une attestation d’inscription dans une école marocaine, un contrat de bail, une attestation de prise en charge légalisée et contresignée par l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Rabat et deux photos d’identité, plus une somme de 60 Dirham pour le timbre (environ 3575 Fcfa).
« Lorsque vous déposez vos dossiers à la sûreté, vous avez votre récépissé dans trois jours. En attendant de récupérer votre carte de séjour dans 3 mois. A partir de ce moment, vous êtes couverts et à l’abri de beaucoup de problèmes », explique Doumbia Issa, étudiant en 2e année en Management à l’Esig. Avant de préciser que chaque année, sa structure dont l’un des objectifs est d’aider les étudiants ivoiriens à être en règle vis-à-vis de l’administration marocaine, passe dans les écoles et dans les habitations où logent leurs compatriotes pour les sensibiliser à la nécessité de faire vite la carte de séjour.
« Souvent,nous faisons du porte-à-porte afin de récupérer les documents pour les aider à déposer à la sûreté. Mais il faut avouer qu’ils ne sont pas nombreux à s’exécuter », ajoute Assane Idrissa, le secrétaire général de l’Aseesim.
Ainsi, une fois sur le territoire marocain, des étudiants ivoiriens, certains par négligence ne se mettent pas à jour vis-à-vis de la sûreté nationale. Et comme ils peuvent se rendre à l’école et circuler dans la ville sans difficulté, ils ne voient pas les jours passer. Jusqu’au jour où ils se retrouvent dans une situation où la police leur demande le passeport. « C’est là qu’ils découvrent qu’ils sont en situation irrégulière au Maroc », raconte un policier marocain.
Conséquence, ils se retrouvent en situation irrégulière avec tous les désagréments liés à cette situation. Les étudiants de Fès n’hésitent pas à raconter la mésaventure d’un dès leur qui l’année universitaire écoulée a été arrêté par la police. Alors qu’il n’avait pas en sa possession sa carte de séjour.
Après un procès en arabe devant une juridiction de Fès, il s’est retrouvé dans le désert d’Oujda à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. En fait, il a été expulsé du pays. C’est grâce à une action conjuguée des autorités consulaires ivoiriennes, ses parents et l’association des étudiants qu’il a pu se sortir de cette situation.
C’est qu’en cas de séjour irrégulier, le fautif est passible d’une peine d’un mois de prison suivie d’une amende. Il est par la suite reconduit à la frontière entre le Maroc et l’Algérie séparée par un désert.
Selon les policiers de Fès, c’est au cours du mois de juin qu’ils reçoivent le plus de dossiers de demande de carte de séjour des étudiants en général. « Alors qu’ils sont dans le pays depuis plus de 6 mois », indiquent-ils.
En effet, les anciens étudiants de Fès expliquent que, c’est au cours du mois de juin qu’ils se bousculent à la sûreté parce que c’est à cette période que la police intensifie le contrôle des cartes de séjour.
En plus, voulant rentrer au pays pour les vacances de fin d’année, ils ont nécessairement besoin du précieux papier pour le contrôle de la police d’immigration à l’aéroport. « Faute de carte de séjour en règle, beaucoup d’étudiants étrangers ne peuvent pas rentrer chez eux pendant les vacances. Si la police vous contrôle à l’aéroport vous allez expliquer comment vous avez fait pour séjourner pendant 9 mois au Maroc sans carte de séjour. »
Une association au secours des nouveaux étudiants
Il existe à Fès une organisation des étudiants ivoiriens. Il s’agit d’une section de l’association des étudiants, élèves et stagiaires du Maroc (Aseesim) dont le président central est M. Ballo Daouda.
La structure de Fès et ses environs est dirigée par Fofana Adama, il est étudiant en 4e année d’ingénierie informatique à l’école Sup Management. Selon le président, l’existence de l’Aseesim remonte à plus d’une dizaine d’années. Son objectif est de créer une relation de fraternité et d’entraide entre les ivoiriens au Maroc. « C’est notre façon à nous aussi de faire la promotion de la culture ivoirienne », précise Fofana Adama.
Dans le cadre de ses activités, l’association aide les nouveaux étudiants à s’installer et à se mettre à jour, vis-à-vis de l’administration marocaine.
Pour mieux aider les nouveaux étudiants qui arrivent, l’Aseesim souhaite que depuis le pays, les parents rentrent en contact avec le bureau. De sorte « que nous puissions aller chercher nos jeunes frères à Casablanca et les guider », indique-t-il .
Selon le président de l’association, très souvent des étudiants qui arrivent pour la première fois se retrouvent à passer la nuit à l’aéroport de Casablanca. Et ce, parce qu’ils n’ont pas pu rentrer en contact avec leurs correspondants à temps.
Il explique aussi que par ignorance, des étudiants sont refoulés à l’aéroport de Casablanca par la police d’immigration. En effet, certains étudiants régulièrement inscrits dans les écoles marocaines n’arrivent pas à présenter aux postes de contrôle des frontières, les attestations d’inscription dans les écoles du Royaume chérifien à la police.
« Tout simplement parce que ne les jugeant pas nécessaires, ils les laissent à Abidjan. Si les étudiants sont informés d’avance sur cette situation, ils peuvent éviter beaucoup de désagréments », explique Fofana Adama.
Pour lui, il s’agit simplement d’informer les écoles des étudiants afin qu’elles faxent aux policiers une copie de l’attestation. Au lieu de retourner à Abidjan pour les chercher. Avec ce que cela entraîne comme préjudice financier. « Il faut que les parents restent en constante relation avec nous pour avoir les nouvelles et suivre le comportement de leurs enfants ici à Fès », a conclu M. Fofana.
Théodore Kouadio
Envoyé spécial Fratmat à Fès au Maroc
58.000 réfugiés ivoiriens vivent encore dans les pays limitrophes
Quelque 58.000 réfugiés ivoiriens vivent encore dans les autres pays, a appris Xinhua dimanche auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
« Sur un million de personnes qui ont quitté la Côte d’Ivoire au plus fort de la crise, il reste encore 58.000 réfugiés à l’extérieur », a révélé l’administrateur du HCR en Côte d’Ivoire Innocent Sangara lors d’un entretien avec des médias.
Selon M. Sangara, un grand nombre de ces personnes se trouve au Liberia qui regorge actuellement 38.000 réfugiés ivoiriens.
« Nous sommes en train de voir comment réorganiser le rapatriement volontaire », a-t-il noté.
L’administrateur du HCR en Côte d’Ivoire a salué les efforts du gouvernement ivoirien dans le sens de la normalisation, facilitant ainsi le retour progressif des réfugiés.
De nombreux Ivoiriens s’étaient installés dans des pays de la sous-région, après qu’ils eurent fui le pays en raison du conflit armé post-électoral qui faisait rage entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara.
Un mouvement de retour de réfugiés fait suite aux différents appels qui ont été lancés pour rassurer les exilés.
Suite à ces appels, plusieurs exilés ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo ont rejoint la Côte d’Ivoire.
A plusieurs occasions, le président ivoirien Alassane Ouattara a exhorté ses compatriotes exilés à l’extérieur à revenir pour prendre leur part dans le processus de réconciliation nationale et de reconstruction en cours dans le pays.
Xinhua