Goutte à ma prière
En ces temps d’impédance
Moi qui ne rêve plus qu’en songe vêtu de robes d’Eve
Goutte à ma prière
Moi qui ne tiens plus que d’une main, drapé de suaire d’Adam
Sur les routes moribondes de l’exile
Moi qui navigue perdu aux confins d’une errance, en quête d’oxygène
Goutte à ma prière
De ce temps catéchèse, protestante
Et tu sentiras que je ne me parfume pas à l’onde immonde
Même si, las, dos exténué, je cours le monde en altitude de pesanteur
Je cherche, je cherche le néant vagissant que je ne trouve pas
Alors
Goutte à ma prière
Pour découvrir ce que m’a prit hier
Je sais que sous ce pont armé de béton qui claque au fouet de félicité, des âmes agonisent en psaumes
Ils ont même tous, le Front garni de perles de sueurs paraboles
De mon Peuple qui ploie sous les cliquetis d’un bois bandant d’Ivresse.
Et que là-bas, tout au fond de la vallée sourde de mon Bandama
Un pont s’écoule sous le bois d’une eau qui s’écroule sous le poids des écrous
Immaculés de conception en tribalité sœuritelle
Mais
Goutte à ma prière
Car j’ai parcouru le monde en a-fric au prix de mille godasses corrompues
Et las, je me sens vidé, exténué, enclavé
Je cherche un espoir, je cherche une espérance que je ne trouve pas
Alors
Goutte à ma prière inondée de larmes
Et seulement tu comprendras la couleur de ma peine
Et seulement tu entendras le cri de ma douleur en peine
Oh ! Frère de temps d’impédance
Je te veux ma voix
Je te veux la voie de ma pénitence .
Kock Obhusu