Nous l’écrivions dans nos éditions précédentes, l’Onu a décidé d’entrer en guerre contre les Ivoiriens. Cette guerre, la troisième du genre en 9 ans, semble être de l’avis de la grande majorité des Ivoiriens, le dernier obstacle sur la voie de l’indépendance totale et complète de leur pays. A les écouter dans les rues et restaurants d’Abidjan, vous vous apercevez très vite qu’Ils tiennent à la mener absolument quel que soit le prix à payer. Selon plusieurs soldats onusiens basés à l’hôtel Sebroko qui se sont confiés dans la matinée d’hier, au correspondant de Twn et qui ont insisté à garder l’anonymat (Nous avons quand même pris des photos avec eux ), Jin Choï représentant de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire, a fermement demandé à ses soldats d’ouvrir désormais le feu sur tous ceux qui les empêcheraient de circuler sur le territoire ivoirien: “Tirez sur quiconque vous gênera dans l’exercice de votre travail, le grand patron (Ndlr: Ban Ki-moon) m’en a donné le feu vert, rien ne vous arrivera”. Sur ces phrases, un chef du contingent auquel il s’adressait lui a posé la question de savoir si cette consigne était toujours valable face à des personnes aux mains nues. “Peu importe”, a lancé le Coréen sur un ton catégorique avant de remonter en chambre.
Aussitôt reçu, cet ordre sera répercuté dans les minutes qui suivent à toutes les unités de l’Onuci à travers le pays. C’est Daloa qui en sera le premier terrain d’exécution: Un policier, fils de Martin Groguhé, ancien député maire Pdci de Daloa, est abattu avec une balle dans le dos alors qu’il venait de faire libérer 3 patriotes pris en otage par ces soldats à la suite d’une négociation pacifique. Ce crime crapuleux s’est déroulé là, sous les yeux du reporter de Twn qui a encore du mal à s’expliquer et à expliquer cette barbarie.
L’atmosphère déjà délétère s’est alors aggravée entre la population et les forces onusiennes qui depuis le début de la crise forment, arment et transportent les rebelles du Nord du pays au Sud où ils combattent- en civil, l’armée régulière qui a déjà enregistré plus d’une cinquantaine de tués. Alors que le gouvernement Gbagbo, celui des Ivoiriens comme on l’appelle à Abidjan, décide de priver l’Onuci et la Force française Licorne de carburant, plusieurs centaines de milliers de jeunes, à la demande de leur leader, empêcheront désormais les forces onusiennes de circuler partout dans le pays. Il faut souligner que le scénario égyptien qu’ils avaient prévu pour faire partir Gbagbo n’ayant pas marché, Guillaume Soro et l’Onu s’emploient maintenant à continuer la révolution armée importée depuis 2002 dans ce pays. Tout ça pour installer leur parrain Alassane Ouattara que des rapports secrets présentent comme un extrémiste musulman qui a des liens étroits avec le réseau Al Qaida.
Stéphanie Konan