L’Opération sensibilisation à la qualité du cacao, mise en oeuvre par l’Association nationale des producteurs café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci) fin 2006, était estimée officiellement à 2,5 milliards FCFA. Mais le président de l’Anaproci, Henri Amouzou n’a utilisé que 200 millions FCFA pour l’opération. C’est l’information principale qu’on retiendra, lors du procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao, hier, au Tribunal de 1ère Instance d’Abidjan-Plateau.
Le premier vice-président de l’Anaproci, Tapé Do Lucien a reconnu qu’effectivement 200 millions FCFA ont été utilisés pour l’opération sensibilisation à la qualité du cacao. Le substitut du procureur, Fernand Oulaye, représentant le Parquet d’Abidjan, a abondé dans le même sens que Tapé Do, selon les informations de l’instruction du dossier.
Seulement, il ne comprend pas pourquoi les 2,5 milliards FCFA qui devaient être affectés à ladite opération ont été en partie utilisés pour rembourser les arriérés des délégués régionaux, départementaux de l’Anaproci et les membres du comité des sages. Le paiement des arriérés, a indiqué le substitut du procureur, s’est élevé à 1,416 milliard FCFA. « Sur les 2,5 milliards FCFA, si l’on retranche le coût de l’opération de sensibilisation à la qualité du cacao et le paiement des arriérés, il reste 884 millions FCFA utilisés sans justificatif », a-t-il déploré.
Amouzou Henri a déclaré n’avoir jamais réclamé un montant pour payer les arriérés des délégués et des sages.
Sur un autre chapitre, le président du Tribunal, Coulibaly Hamed a déclaré excessifs les 2,423 milliards FCFA de primes de fin d’année distribués par le Fonds de développement et de promotion des activités café-cacao (Fdpcc) de 2002 à janvier 2008. C’est aussi le cas des 950 millions FCFA pour la fête de fin d’année 2004. Il a également dénoncé les 10 mois de salaire, soit 80 millions FCFA, versés à Kouassi Théophile en tant que secrétaire exécutif du Fdpcc fin 2004. Sur ces questions, Amouzou Henri a expliqué les 80 millions FCFA correspondent à la prime de bilan conformément au rendement satisfaisant de Kouassi Théophile. Les 950 millions FCFA, selon lui, sont prévus pour faire des dons aux autorités socio-politiques et aux administrateurs du Fdpcc.
Gomon Edmond
Archives pour juillet 2012
Hollande doit parler à Ouattara de liberté de la presse (RSF)
ABIDJAN – Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi le président français François Hollande à « ne pas éluder la question de la liberté de l`information » en Côte d`Ivoire quand il recevra jeudi à Paris son homologue Alassane Ouattara.
« Nous demandons à François Hollande de ne pas éluder la question de la liberté de l`information, indispensable à l`amélioration de la situation en Côte d`Ivoire », indique l`organisation de défense de la presse dans un communiqué, espérant que « les échanges entre les deux chefs d`Etat seront francs et sans tabou ».
Si « l`environnement pour les médias s`est progressivement amélioré » depuis la fin de la crise ivoirienne de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts) et l`installation de M. Ouattara, le bilan global en la matière est « en demi-teinte », selon RSF.
Il reste « des défis de taille à relever: mettre un terme aux détentions de professionnels de l`information, garantir la liberté des journalistes, promouvoir la réconciliation dans la presse, réussir la libéralisation de l`audiovisuel », souligne l`organisation.
La presse ivoirienne est connue pour ses partis pris politiques très marqués et sa virulence, même si sa diffusion est limitée.
« Enfin, nous ne comprendrions pas que pour sa première entrevue avec son homologue ivoirien, le président français ne soulève pas le dossier de son compatriote Guy-André Kieffer, enlevé à Abidjan il y a plus de huit ans.
L`enquête a tardé à avancer après le changement de pouvoir en Côte d`Ivoire », ajoute Reporters sans frontières.
Le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer a été enlevé en avril 2004 à Abidjan. L`enquête menée en France s`est orientée vers des cercles proches du pouvoir de l`ex-président Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 à la fin de la crise postélectorale.
AFP
Ouattara reçu par Hollande jeudi : Relations Abidjan-Paris et Mali au menu
Le président ivoirien Alassane Ouattara sera
reçu jeudi pour la première fois par le nouveau chef de l`Etat français
François Hollande, pour évoquer l`avenir des relations étroites et
tumultueuses entre les deux pays et la crise au Mali.
M. Ouattara, qui rencontre mercredi le chef de la diplomatie française
Laurent Fabius, s`entretiendra avec son homologue français à l`Elysée jeudi
matin.
Pour la présidence française, il s`agit de donner un « nouvel élan » aux
relations entre l`ex-puissance coloniale et la Côte d`Ivoire, après les
convulsions d`une décennie ivoirienne de tourmente.
L`intervention de la force française Licorne (450 militaires aujourd`hui à
Abidjan) avait été décisive pour mettre un terme à la crise postélectorale
(décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts, et permettre
l`installation de M. Ouattara, élu face à Laurent Gbagbo, l`ex-président aux
rapports longtemps exécrables avec Paris.
L`un des fondements des relations franco-ivoiriennes est désormais un
« contrat de désendettement-développement » (C2D), préparé sous la présidence de
Nicolas Sarkozy, et rendu possible par l`annulation de la dette ivoirienne
envers Paris, signée mardi soir en présence de M. Ouattara. Sur 20 ans, 2,85
milliards d`euros seront affectés à des projets de développement.
Les deux présidents doivent avoir aussi « un échange approfondi » sur le
Mali, selon l`Elysée.
Alassane Ouattara dirige actuellement la Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui a donné jusqu`au 31 juillet à Bamako pour
former un gouvernement d` »union nationale ».
La France prête à soutenir les Africains au Mali
L`enjeu est de consolider les institutions de transition – mises en place
après le putsch du 22 mars – pour affronter la crise dans le nord du pays,
contrôlé par des mouvements islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi). Six Français sont actuellement otages d`Aqmi.
La Cédéao envisage d`envoyer une force régionale pour aider l`armée
malienne à reconquérir le Nord, mais attend un mandat de l`ONU et une aide
extérieure, notamment logistique.
La France est « prête à apporter un soutien à une éventuelle intervention
africaine », « dans le cadre des Nations unies », a redit M. Hollande mardi lors
d`un entretien téléphonique avec le président malien par intérim, Dioncounda
Traoré.
M. Ouattara, dont le pays est voisin du Mali, insiste sur le danger que
représente l`enracinement de « terroristes » en plein Sahel, tout comme son hôte.
Depuis son élection en mai, le président français a d`ailleurs déjà reçu
plusieurs chefs d`Etat africains pour aborder la crise malienne.
Si des deux côtés on invoque de simples contraintes de calendrier,
l`apparente lenteur de M. Hollande à recevoir le président ivoirien a alimenté
les spéculations à Abidjan sur un présumé refroidissement des relations.
« Partenariat inchangé », réplique l`entourage de M. Ouattara. Lui-même a
très tôt assuré que le changement de président en France ne « changerait rien »
à des « relations très fortes et historiques ». A quelques exceptions près, les
socialistes français, longtemps conduits par M. Hollande, ont rompu avant même
la crise de 2010-2011 avec leur ancien « camarade » Laurent Gbagbo.
Mais la relation entre les présidents Ouattara et Sarkozy était marquée par
une amitié de longue date. Le numéro un ivoirien lui avait rendu visite à
l`Elysée au lendemain de sa défaite. Et M. Sarkozy lui avait fait l`honneur de
le recevoir en visite d`Etat en janvier. Un accord de défense révisé avait
alors été signé.
La volonté de « normalisation » de M. Hollande va « peut-être se traduire par
un discours un peu plus critique » sur le pouvoir ivoirien que durant l`ère
Sarkozy, en déduit Gilles Yabi, du centre de réflexion International Crisis
Group (ICG).
La réconciliation en Côte d`Ivoire est en panne plus d`un an après la fin
de la crise et, malgré des progrès, l`insécurité reste préoccupante. De
nouvelles violences dans l`ouest du pays, notamment une attaque contre un camp
de déplacés, ont fait le 20 juillet au moins 12 morts selon l`ONU.
Reporters sans frontières (RSF) a appelé M. Hollande à « ne pas éluder la
question de la liberté de l`information » avec M. Ouattara, souhaitant la fin
des « détentions de professionnels de l`information ».
AFP
Les Clubs ivoiriens soutiennent Jacques Anouma pour sa candidature à la tête de la CAF (video)
La conférence des présidents a officiellement annoncé, hier, à l’occasion d’une longue réunion, son soutien à la candidature de Jacques Anouma au poste de président de la Confédération africaine de football.
Jacques Anouma, président d’honneur de la Fif, est candidat au poste de président de la Confédération africaine de football (Caf). Hier, au cours d’une conférence de presse, le président de la Conférence des présidents de clubs, Salif Bictogo, a officiellement annoncé le soutien total des Clubs ivoiriens à Jacques Bernard Anouma, l’un de leurs présidents d’honneur de la Fif. Ce, après une rencontre avec le candidat Jacques Anouma : «En ce jour, nous avons rencontré le président Jacques Anouma, président de l’Afad, président d’honneur de la Fif, qui nous a porté une information. L’information est qu’il a l’intention d’être candidat au poste de président de la Caf. Et comme depuis un certain temps, il est relayé dans les journaux qu’il avait déposé sa lettre d’intention auprès de notre fédération, qu’il a rencontré les autorités, nous, clubs de Côte d’Ivoire, avons tous décidé de soutenir un des nôtres, le président Jacques Anouma, pour le porter au poste de président de la Caf». Pour Bictogo, ce soutien est aussi celui de la Fif parce que «la fédération est l’émanation des clubs ivoiriens». Il a même ajouté «qu’il n’y a pas meilleur directeur de campagne que le président de fédération lui-même». Pour conforter sa conviction d’une synergie entre les clubs et le président de la Fif, il a dit que ce sont les clubs qui votent à travers le président de la Fif : «Les présidents de clubs votent. Mais, il y a un seul qui nous représente parce que c’est nous qui avons élu notre président de fédération. C’est nous qui lui donnons la légitimité. S’il n’y a pas de club, il n’y a pas de président de fédérations» a-t-il dit. En termes de stratégie, il a dit que les présidents de clubs ont aussi des amis présidents de fédération à travers l’Afrique. «Donc nous jouerons notre rôle à notre manière. La campagne, ce n’est pas après le match de la Côte d’Ivoire contre le Sénégal. La campagne, c’est maintenant».
François Konan (le Nouveau Réveil)
France / Suite aux tueries de Duékoué, Le FIDH a reçu les pro-Gbagbo hier à Paris
Hier, ils étaient plus d’une centaine de partisans de Laurent Gbagbo à manifester devant le siège de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l’Homme à Paris. C’était au 17, passage Main d’or dans le onzième arrondissement parisien. C’est à l’initiative de Mme Fatou N’diaye et de son organisation ‘’Halte aux génocides, Mémoire et Justice’’ que des Ivoiriens proches de Laurent Gbagbo ont pris d’assaut le siège de la FIDH afin de dénoncer les tueries de Duékoué du week-end dernier. Il était un peu plus de 13 heures quand la centaine de manifestants a investie l’exigu passage Main d’Or. Plusieurs orateurs se sont succédé pour dénoncer des tueries qualifiées de génocide. A 16 heures et demie, Antoine Bernard, directeur de la FIDH et Laurent Geel, responsable du département Afrique de la FIDH reçoivent Fatou N’Diaye et trois autres compagnons de son organisation. Au bout de quarante et cinq minutes d’entretien, la délégation de ‘’Halte aux génocides, Mémoire et Justice’’ sort des locaux de la Fédération internationale des ligues des Droits de l’Homme. Par la voix de Célestine Dabah, responsable communication de ‘’Halte aux Génocides’’, nous apprendrons qu’ils ont déposé une motion «de dénonciation de l’épuration ethnique et du silence complice des organisations humanitaires en pays Wê», nous a-t-elle dit. Fatou N’Diaye et ses amis ont également remis aux responsables de la FIDH un mémorandum retraçant toutes les tueries perpétrées dans la région de l’Ouest de la Côte d’ Ivoire depuis le déclenchement de la rébellion du 19 septembre 2002. Il est ressorti de cette rencontre que la FIDH elle-même venait de produire un rapport sur les récents évènements de Duékoué. Ledit rapport serait d’ailleurs publié par le journal en ligne Média Part. Aux dires des interlocuteurs d’Antoine Bernard, ce rapport mettrait en cause des forces proches des autorités ivoiriennes.
« Rassurez-vous, l’année prochaine, c’est le tour de Soro Guillaume »
«Rassurez-vous madame, l’année prochaine, c’est le tour de Soro Guillaume d’être sur la liste des poursuivis pour crimes de guerre». C’est en ces termes que Laurent Geel, responsable du département Afrique de la FIDH a calmé une partisane de Laurent Gbagbo qui se plaignait de la présence du nom et de la photo de l’ancien chef d’Etat ivoirien sur une liste affichée à l’entrée du siège pour présenter des suspectés de crimes de guerre dans le monde. Laurent Geel voulait-il simplement calmer une partisane de Gbagbo Laurent surexcitée ou est-ce une information vraie ? Wait and see.
Jean-Paul Oro in L’Intelligent d’Abidjan
Avant son voyage à Paris : Hollande pose des conditions à Ouattara
Depuis le départ de Sarkozy de l’Elysée, le régime d’Abidjan est aux abois. Ses soutiens commencent à tomber un à un dans le monde entier. Ouattara a mal digéré le départ de Wade au Sénégal. Encore dans la tristesse, il vient de perdre un autre soutien. En la personne de Jean Ping, qui a été remplacé par une Sud-africaine à la tête de la commission de l’Union africaine. Fort de ce constat, Ouattara multiplie depuis quelques temps, les voyages à l’extérieur, à la recherche d’éventuels nouveaux « amis ». Parce qu’il est conscient que François Hollande ne lui accordera pas tous les privilèges comme le faisait son ami Sarkozy.
Le président français a même pris ses distances vis-à-vis de Ouattara. C’est pourquoi, malgré son titre de président de la Cedeao, Hollande l’a royalement ignoré dans le dénouement de la crise malienne. Au point où, le président français a préféré s’adresser à des présidents relativement crédibles et respectueux de principes démocratiques chers à lui. Hollande a reçu tour à tour, Yayi Boni, Mahamadou Issoufou, Alpha Condé, Macky Sall, Ali Bongo et le roi Mohamed Vi du Maroc. Très assommé par cette mise en quarantaine que l’Elysée lui fait subir, Ouattara a déployé des moyens colossaux pour mener un lobbying auprès de Hollande pour se faire recevoir à Paris. Soro Guillaume, son binôme a même été envoyé rencontrer le président socialiste de l’Assemblée nationale française. La Côte d’Ivoire étant vitale pour la France, Hollande sur recommandations de ses conseillers, révèlent nos sources a concédé une faveur à Ouattara qui piaffe d’impatience. Le président français lui a passé un bref coup de fil il y a quelques mois pour juste le saluer et lui signifier que désormais, ce sont des relations d’Etat à Etat qui vont guider les deux pays. Près de deux mois après son arrivée à l’Elysée, Hollande a enfin accepté de recevoir le chef du régime ivoirien à Paris le 26 juillet 2012. Une audience, qui fait du bien à Ouattara qui souffrait le martyr de l’ignorance imposée par Hollande. Mais, le président français connait son futur hôte. C’est pourquoi, il a exigé de Ouattara la prise de certaines décisions et mesures avant son déplacement en France.
Des sources proches de la télévision satellitaire France 24, révèlent que le président français fait des pressions sur Ouattara pour que ce dernier revoie sa copie en ce qui concerne la gestion du palais présidentiel. Selon ces sources, Hollande a exigé de Ouattara, la mise à l’écart pure et simple de plusieurs conseillers français dans son entourage direct. Notamment au niveau de sa sécurité et des renseignements généraux. Le président français, demande à Ouattara de virer tous les experts en sécurité et renseignements généraux venus de l’Hexagone grâce à Nicolas Sarkozy dans un plus bref délai, avant qu’il ne vienne à Paris. Cette information trouve toute sa crédibilité dans la manchette d’un confrère le mercredi 18 juillet 2012. «Palais présidentiel : Ouattara fait le ménage dans sa sécurité», barrait à sa une ce quotidien. Ces experts qui ont été mandatés par Sarkozy, l’ami de Ouattara, viennent d’être virés par le régime d’Abidjan pour insuffisance de rendement, écrit le confrère. Ce qui est faux, assomment nos sources.
C’est sur injonction de François Hollande que ces experts en sécurité et renseignements généraux ont été débarqués par Ouattara. Leur compétence n’est nullement remise en cause, insistent nos sources. C’est pour combler ce vide, que Ouattara s’est tourné récemment vers Israël pour obtenir de ce pays, des experts en sécurité et renseignements généraux. Le voyage qu’il a effectué il y a quelques semaines, à Tel-Aviv semble lui avoir donné satisfaction. Car, nos sources soutiennent que les Français débarqués ont été remplacés par des Israéliens. Comme on le voit, le prochain voyage de Ouattara à Paris a été obtenu dans la difficulté. Là où, les autres chefs d’Etat africains, n’ont eu aucun mal à fouler le tapis rouge de l’Elysée. Certaines sources à Abidjan, soutiennent que Ouattara a dû se plier à d’autres exigences très contraignantes de Hollande avant de se rendre à Paris. Et les choses se présentent bien mal pour lui après le génocide commis par ses Frci et Dozos sur le site de réfugiés de Duékoué.
Fabrice Tété
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