ACCRA, Un tribunal d`Accra a annoncé avoir accordé
mardi la liberté sous caution au porte-parole de l`ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo, Justin Kone Katinan, détenu au Ghana et dont son pays réclame
l`extradition.
« Il est très probable que la procédure (d`extradition) soit retardée et par
conséquent je vais accordé à l`accusé la liberté sous caution », a dit le juge
Aboagye Tandoh. Détenu depuis août au Ghana où il s`était réfugié, M. Koné
Katinan est visé par un mandat d`arrêt international, émis par Abidjan, pour
« crimes économiques » en tant que ministre du Budget durant la crise née du
refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite face Alassane
Ouattara en décembre 2010.
Archives pour septembre 2012
COUR PENALE INTERNATIONALE / Le « deal » qu’on propose à Gbagbo
Les nouvelles en provenance de la Haye sont bonnes à en croire une source diplomatique à Paris. Elle révèle que des tractations sont en cours à la Haye pour la libération sous paiement d’une caution de Laurent Gbagbo. La raison, poursuit notre informateur est que certaines personnalités politiques de l’Occident sont gagnées par l’effroi et la frayeur. Elles craignent que Laurent Gbagbo, qui semble détenir des dossiers compromettants sur des chefs d’Etat et hautes personnalités du monde, comme l’aurait signifié implicitement à travers ses propos «J’irai jusqu’au bout», fasse des confidences le jour de sa comparution au procès de confirmation des charges contre lui. Le président Laurent Gbagbo est serein quant à l’issue du procès. Je tiens à vous porter l’information. Je suis un Diplomate résident à paris. Je me suis rendu au centre pénitentiaire de Scheveningen, le lieu de détention du prisonnier le plus populaire au monde, ou je l’ai rencontré et j’ai longuement échangé avec lui. Je vous livre en substance le contenu de notre entretien. Mais au préalable, il convient de préciser que j’insiste sur la divulgation de cette information primordiale afin que la vérité soit connue de l’opinion nationale et internationale. Laurent Gbagbo a pris la précaution, depuis les tristes évènements de novembre 2004, d’enregistrer toutes ses conversations téléphonique avec les personnalités européennes et américaines. Ainsi, il est en possession d’enregistrements sonores de conversations compromettantes des personnalités comme le Président américain Barack Obama. Ces bandes sonores mettent en cause leur implication de façon irréfutable dans le complot qui serait à la base de la crise ayant fait des milliers de morts. Ensuite, sa défense détient tous les éléments filmés sur la participation effective de l’armée française dans le bombardement de sa résidence de Cocody, sur son arrestation et sa remise aux ex-rebelles. Pour faire donc taire le Président Laurent Gbagbo, ce prisonnier devenu trop incommodant, un compromis juridique lui aurait été proposé. Cet arrangement juridique consisterait à la mise sous liberté contre le paiement d’une caution qui reste à déterminer pour contenter toutes les parties et sauvegarder l’image des personnalités directement impliquées dans la chute de Laurent Gbagbo et la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, a précisé le diplomate. Cette conciliation comprend également des propositions de pays d’asile tels que l’Ouganda. Mais cette proposition a été catégoriquement balayée du revers de la main par Laurent Gbagbo .Dont le souhait le plus ardent demeure de retourner au pays, auprès des
siens et des partisans. Les pourparlers sont lents mais avancent tout de même. Au regard de ce qui précède, il n’est pas surprenant que Laurent Gbagbo recouvre la liberté d’ici peu. C’est un chef.
Vergos Vespucci,
correspondance particulière
Audience de Gbagbo les 24 et 25 septembre Les révélations d’un conseiller à la CPI
Les 24 et 25 septembre prochains, la cour pénale internationale tiendra une audience à huis-clos pour examiner l’aptitude du président Laurent Gbagbo à participer à l’audience engagée contre lui. Dans l’interview qui suit, M. Gilbert Bitti, conseiller juridique principal à la section préliminaire de la Cour explique les enjeux de cette audience.
Pourquoi l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Laurent Gbagbo prévue le 13 août a-t-elle été reportée ?
Gilbert Bitti : L’audience a été reportée parce que la défense a soulevé, il y a maintenant plusieurs mois, la question de l’aptitude de M. Gbagbo a suivre la procédure. Et donc la chambre a besoin de temps après notamment le dépôt du rapport d’expertise pour pouvoir réellement décidera de son aptitude a suivre la procédure. Tant que la chambre n’a pris une décision sur son aptitude, la procédure ne peut suivre son cours normal.
Pourquoi les juges de la CPI ont-ils décidé de tenir une audience sur la santé de Laurent Gbagbo ? Pourquoi une audience à huis clos ?
G.B : D’abord une audience les 24 et 25 septembre 2012, pour permettre a la Chambre et aux parties de poser des questions aux trois experts qui ont déjà dépose des rapports a la Chambre. Et aussi pour permettre a la Chambre d’avoir les observations des parties, aussi bien le procureur que la défense. Pourquoi une audience a huis clos ? Parce que les rapports des experts qui touchent a l’état de sante de M. Gbagbo ont été déposés a titre confidentiel. Il n’est pas possible d’exposer de manière publique tous les détails de l’état de sante et tout ce qui a été exposé dans les rapports des experts.
Quel type de maladie pourrait occasionner l’annulation de l’affaire contre Laurent Gbagbo ?
G.B : Il ne s’agit pas vraiment de discuter d’une maladie éventuelle de M. Gbagbo. Il s’agit de discuter et de décider s’il a la capacité de comprendre la procédure. S’il peut suivre de manière effective la procédure qui est en cours maintenant devant la Cour pénale internationale contre lui. Donc, on ne va pas réellement discuter d’une maladie. On va simplement discuter de savoir s’il est possible pour lui de suivre cette procédure, s’il est apte a suivre une procédure et a la comprendre et a y participer de manière effective.
Si les experts médicaux confirment que Laurent Gbagbo aurait été maltraité en Côte d’Ivoire, la CPI le libérera-t-elle ?
G.B : La question a déjà été posée par la défense sous l’angle de la possibilité –eu égard au traitement allègue dont il aurait souffert en Cote d’Ivoire avant sa remise a la Cour pénale internationale de savoir si la Cour pouvait exercer sa compétence. La Chambre préliminaire y a répondu le 15 aout 2012 en disant que cela n’empêchait pas la CPI d’exercer sa compétence a l’égard de M. Gbagbo. Mais la défense a fait appel. Donc la question est maintenant pendante devant la Chambre d’appel. Il faut bien entendu attendre ce que la Chambre d’appel va décider sur ce point. En ce qui concerne la possibilite de continuer la procédure eu égard a ce qui s’est passe en Cote d’Ivoire, ce qui nous importe maintenant, c’est de savoir s’il est apte ou pas a suivre la procédure devant la CPI. C’est ce qui compte. Indépendamment de ce qui s’est passe en Cote d’Ivoire, ce qui compte, c’est son état actuel. Est-ce que, actuellement, il a la capacité de suivre la procédure et d’y participer.
Que se passera-t-il si les juges estiment que Laurent Gbagbo n’est pas en état d’assister à l’audience de confirmation des charges ? Sera-t-elle tenue en son absence ?
G.B : Il y a différents problèmes. Le premier problème c’est de savoir s’il est apte ou pas. S’il n’est pas apte, a ce moment-la, on va appliquer la règle 135 du règlement procédure et preuve qui dit qu’on va reporter l’audience de confirmation des charges. Et on va vérifier si a un moment ou a un autre, il redevient apte a suivre cette procédure. La possibilité d’une audience en l’absence de M. Gbagbo est un problème différent qui est, lui, règle par l’article 61 paragraphe 2 du Statut de Rome. L’intéressé a la possibilité de renoncer a son droit d’être présent. Mais ca veut dire qu’il est apte. On ne va pas tenir une audience en son absence s’il est décide qu’il n’est pas apte. S’il est apte, il peut demander a ce que l’audience ait lieu en son absence. Et c’est au juge de décider si oui ou non l’audience aura lieu en son
absence. Mais, tant qu’il n’est pas décide qu’il est apte, on s’interrogera pas sur le fait de savoir si l’audience aura lieu en son absence ou en sa présence sachant que c’est a lui de demander que l’audience soit en son absence. Ce n’est pas au juge d’imposer que l’audience ait lieu en son absence. Logiquement, le Statut ne prévoit que l’audience a toujours lieu – sauf exception, une des exceptions étant la demande de l’intéressé– en sa présence. A condition qu’il soit juge apte a participer a cette audience et a suivre la procédure comme je l’ai explique préalablement.
Quand est-ce que les juges prendront leur décision sur l’état de santé de Laurent Gbagbo et sur sa capacité à assister aux audiences ?
G.B : D’abord, il faut attendre l’audience des 24 et 25 septembre. Ensuite, il n’y a pas de délai limite pour le juge pour rendre sa décision. On peut espérer que la décision sera peut-être redue au mois d’octobre 2012. Mais là-dessus, il n’y a aucune certitude. Cela dépendra aussi des problèmes qui peuvent être soulèves lors de l’audience et de ce qui peut se passer dans les semaines a venir.
Source : CPI
Retranscription :
Augustin Kouyo
Septembre 2002 / Arrivée de Gbagbo d’Italie, ce qui n’a jamais été dit
La rébellion qui a frappé tristement la Côte d’Ivoire a dix(10) ans. L’un des acteurs clés du pays à l’époque se nomme Laurent Gbagbo. Il était Président de la République, en exercice. Alors qu’il séjournait en Italie, une hydre attaque son pays. Il est contraint d’écourter sa visite au Vatican pour rentrer précipitamment en Côte d’Ivoire à feu et à sang. Que s’est-il passé dans les couloirs de la résidence papale ? Les Ivoiriens n’en savent que ce que tel ou tel membre de la délégation a laissé fuir comme information. Par dose homéopathique. Mais un sachant, proche du pensionnaire de la Haye par la méchanceté des hommes, avant l’élection présidentielle d’octobre 2010 a fait fondre en larmes, des milliers de militants, par un témoignage poignant. Selon lui, lorsqu’il a été informé de l’attaque d’Abidjan par une horde de rebelles, Laurent Gbagbo a émis le vœu de rentrer au pays. Mais, des amis lui ont déconseillé cette option, jugeant la situation trop volatile, craignant de ce fait pour sa vie. Qu’à cela ne tienne ! Le numéro 1 ivoirien de l’époque, lui, n’est pas de cet avis. Sa décision est prise, et elle est irréversible. « Je rentre au pays », lâche-t-il, au grand désarroi des membres de sa délégation. Pour Laurent Gbagbo, cette volonté de rentrer au pays n’est nullement un dangereux penchant à s’exposer au danger, mais un souci de respecter son peuple. «Le peuple est en danger, fait-il savoir, ma place est aux côtés du peuple». Dans cette situation clair-obscur, l’ex-Président ivoirien reçoit un émissaire de Jacques René Chirac, ancien Président français. Le message du Gaulois est succinct : la France offre des lambris dorés à Laurent Gbagbo, le temps que la poussière soulevée par les nervis ne retombe à Abidjan. «Non, merci», a semblé dire Laurent Gbagbo, expliquant à son interlocuteur qu’il est le Président de la République de Côte d’Ivoire, élu par un peuple qui est en danger. Se refugier à Paris, serait assimilé à la haute trahison. «Je veux pleurer avec mon peuple», lui aurait poliment répondu l’ex-chef d’Etat. Aussitôt, il joint Lida, à qui il demande de sécuriser l’aéroport le vol Europe-terre d’Eburnie. Lida demande de patienter quelques heures. La réponse de Laurent Gbagbo sonne comme un ordre : «je t’accorde 24 heures, pas plus». Il réunit dès lors sa délégation, pour l’informer de son intention de regagner les bords de Lagune Ebrié. Et, cela, seul. «Nous sommes venus ensemble, on rentre ensemble», lui rétorque en chœur les membres de sa délégation. «Le poste présidentiel n’est pas un banc, c’est un fauteuil. C’est moi, et moi seul, que le peuple a élu. C’est à moi de courir le risque», réplique Laurent Gbagbo, mettant fin au débat. Puis, direction : aéroport pour l’embarquement. Là, la scène est émouvante. Avant que l’échelle de coupée ne se referme, Laurent Gbagbo se retourne et se confie à une proche dans un silence sépulcral : «je te confie mon père, ma mère et les enfants. Je pars en guerre». Quand le lourd engin s’élance, il n’y avait que trois personnes à bord : Laurent Gbagbo à l’arrière, le pilote, colonel major Ouégnin et son co-pilote aux manivelles. A ces derniers, Laurent Gbagbo a dit qu’ils sont soldats et que le devoir les appelle. Pas un mot de plus pour les convaincre. Six (6) heures de vol. Six (6) heures de solitude à méditer sur un choix, celui de Président de la République. L’heure était venue d’assumer ce choix. En se lançant en zones minées par la haine, dans un avion à portée de tirs de snipers. A l’approche de l’aéroport de Port-Bouët, pour dérouter tous ceux qui étaient tentés par l’idée démoniaque d’abattre l’avion, le colonel Ouégnin avertit Laurent Gbagbo d’une manoeuvre peu ordinaire. La réponse de ce dernier est sans ambages : «depuis six (6) heures, ma vie est entre tes mains, fais ce que tu as à faire pour qu’on atterrisse». Des pirouettes dans un écran de nuage. Quelques minutes après, le lourd engin s’immobilise, à la surprise générale. Mais avec un brun de satisfaction. Laurent Gbagbo descend et questionne : «Où est Boga Doudou ?». Le silence bavard de ceux qui l’attendaient sur la piste en disait long sur l’émoi qui les étreignait. A la vérité, et cela, selon d’autres sources, Laurent Gbagbo savait que Boga Doudou a été criblé de balles par des tueurs déchainés. On dit même qu’en apprenant cette nouvelle, il a pleuré à chaudes larmes, en sanglotant. En attendant que d’autres langues ne se délient, «l’histoire d’un retour au pays natal», à ne pas confondre au «cahier d’un retour au pays natal» d’Aimé Césaire vous est contée pour voir la constance des risques de Laurent Gbagbo pour son pays. N’en déplaise à ses pourfendeurs.
Tché Bi Tché
Guinée / Alpha Condé: « J’ai accepté toutes les conditions de l’opposition pour aller aux élections » Interview
En marge du forum économique guinéen, organisé les 14 et 15 septembre 2012 à Conakry, le « professeur » Alpha Condé a reçu trois journalistes (du Guardian, de RFI et de Jeune Afrique) à Sékhoutouréya, le palais présidentiel.
Tensions avec l’opposition sur l’organisation des législatives, difficultés à répondre rapidement aux attentes des Guinéens, situation économique… Le président guinéen a répondu à nos questions, 18 mois après son accès au pouvoir. Interview.
Jeune Afrique : le basculement de la Guinée vers la démocratie et la stabilité est-il irréversible ?
Alpha Condé : Nous l’espérons. Notre pays a connu 50 années de dictatures, il était temps que cela finisse. Maintenant, pour consolider l’édifice, il faut un véritable changement des mentalités. Il ne peut être que progressif. Je compte beaucoup sur la jeunesse, qui ne prendra pas les mêmes mauvaises habitudes que ses aînés, pour sortir le pays des difficultés. De nouveaux cadres doivent faire émerger la Guinée.
Comment réussir ce changement des mentalités – qui va prendre nécessairement du temps – et répondre aux attentes les plus pressantes ?
Chez nous on dit « ventre qui a faim n’a pas d’oreille ». Quand j’ai été élu, en décembre 2010, la population était à 70% analphabète. Il faut de la pédagogie pour gérer les attentes des Guinéens. Il leur est difficile de comprendre qu’il faut d’abord des changements macro-économiques – comme l’allègement de la dette publique – avant qu’ils en ressentent les impacts concrets. Une partie de mon travail consiste à gérer ces attentes du mieux possible.
L’histoire a montré que certains leaders africains, arrivés au pouvoir après une lutte difficile et un soutien populaire, adoptaient ensuite des pratiques antidémocratiques… Comment pouvez-vous nous garantir que ce n’est pas votre cas ?
Je ne suis pas un jeune homme. J’ai lutté pendant 50 ans avant d’être élu président. J’ai eu le temps de réfléchir, en exil et en prison, avant d’être président. Cela fait moins de deux années que je suis là, pas 30 ans ! Je n’ai aucune velléité de m’accrocher au pouvoir. Je suis persuadé qu’on peut gouverner l’Afrique autrement…
On vous accuse de marginaliser l’opposition…
Je ne marginalise personne ! Les manifestations pacifiques sont autorisées, mais je ne peux pas accepter le vandalisme et la violence. Mon élection a consacré un changement de régime. Les leaders de l’opposition étaient au pouvoir auparavant, ils représentent le passé [les principaux opposants, Cellou Dalein Diallo, Lansana Kouyaté et Sydia Touré, sont tous trois anciens Premiers ministres de l’ancien président Lansana Conté, NDLR]. Je n’ai pas été élu pour gouverner avec eux.
Il y a eu, l’année dernière, une tentative d’assassinat à votre encontre. Un rapport de Human Rights Watch suggère que les brutalités militaires ont toujours cours. Y a-t-il un risque de retour à la violence, notamment de l’armée ?
On est loin des brutalités du passé. L’armée est casernée. Aucun militaire ne sort plus avec son arme dans les rues de Conakry. C’est la gendarmerie – et non l’armée – qui assure la sécurité. Et elle est, dans sa majorité, dépourvue d’armes à feu ! Je connais les rumeurs qui courent à l’étranger. Il est facile de critiquer quand on est loin… Que les ONG viennent voir sur le terrain comment se déroulent les manifestations de l’opposition, où certains éléments sont armés. Face à eux, ils ont des gendarmes démunis. Ils sont comme David contre Goliath ! Nous n’avons pas le temps à perdre à communiquer sur la question. Mais je n’ai pas d’inquiétude : je sais que la vérité finira par triompher.
Où en est l’organisation des élections législatives, constamment reportées depuis 2011 ?
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour que les élections se tiennent d’ici la fin de l’année 2012. Nous avons accepté toutes les revendications de l’opposition, intégrées dans un projet de loi déposé au Conseil national de la transition [CNT, qui l’a voté le 17 septembre, NDLR]. L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a démissionné [le syndicaliste Louncény Camara, accusé de proximité avec le pouvoir, NDLR]. L’opposition aura la moitié des membres de la Ceni. Les marches de protestations pacifiques sont autorisées. Je ne vois plus d’obstacle à ces élections. Nous attendons maintenant que la Francophonie fasse les transferts des données alphanumériques et biométriques, et qu’elle nous propose une date.
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair intervient en Guinée via sa fondation Africa Governance Initiative. Joue-t-il un rôle important ?
La Guinée est le premier pays francophone dans laquelle l’ONG de Tony Blair intervient. Comme au Rwanda et au Liberia, Tony Blair nous a envoyé des jeunes gens compétents pour renforcer les capacités de nos cadres pour une meilleure gouvernance. Ils nous aident à ce qu’il n’y ait pas de décalage entre la vision des leaders du pays et la mise en pratique des réformes.
L’économie guinéenne est encore bien fragile et peu structurée. Quelles sont les réformes urgentes en ce domaine ?
Nous avons fait des progrès importants au niveau de notre politique monétaire et dans la rigueur budgétaire. L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE [Pays pauvres très endettés, NDLR], qui doit être validée à la fin de ce mois, va nous permettre l’allègement de notre dette [de 2,4 milliards de dollars, NDLR]. Nous avons réussi à remplir les critères de la Banque mondiale et du FMI pour valider cette étape en seulement 18 mois, alors que les précédentes tentatives avaient toutes échoué depuis 12 ans. C’est une étape importante, mais ce n’est pas une fin en soit. Nous devons continuer à rester rigoureux. Les ressources gagnées par l’allègement de la dette iront à des dépenses d’investissement pour accroître le bien-être de la population.
Mais il reste encore un long chemin à faire. Pour attirer et garder nos investisseurs, il nous faut lutter contre l’insécurité et la corruption. Nous avons déjà lancé dans la réforme de l’armée. Nous préparons maintenant le chantier de la réforme de la justice, crucial pour tous.
Le secteur minier est le principal moteur de l’économie guinéenne. Où en est l’audit des grands contrats miniers du pays ?
On a mis du temps à le lancer. Mais nous devions nous préparer, avec l’appui de cabinets internationaux, pour être prêts à négocier sur un pied d’égalité avec les groupes miniers. C’est désormais chose faite. Nous disposons d’un comité d’audit technique, composé de consultants et experts guinéens et internationaux, mais aussi d’un comité stratégique que je préside en personne. Cet audit ne concerne pas la convention signée par Rio Tinto pour le gisement du Simandou, qui en détient les droits d’exploitation (le 1er gisement de fer du continent, NDLR]. Avec lui, il nous reste seulement à statuer la question des infrastructures ferroviaires et portuaires. Les choses vont dorénavant aller plus vite, et nous permettre de mieux tirer profit de notre sous-sol.
Propos recueillis à Conakry par Christophe Le Bec et transmis par le Bureau de Presse de la Présidence
Premier jour de l’audience à huis clos du président Laurent Gbagbo : C’était émouvant !
L’audience du président Laurent Gbagbo, concernant son aptitude à prendre part aux différentes procédures engagées à son encontre a débuté aujourd’hui lundi 24 septembre 2012, à la cour pénale internationale (CPI) en présence de l’intéressé lui-même. C’est à bord d’un véhicule Vanne de type volswagen de couleur grise avec des vitres tintées que le prisonnier le plus célèbre de la CPI est arrivé à la Haye en provenance de la prison de Scheveningen à 15mn de la Haye. Il était 13h55mn. Pour prendre part à son audience qui elle-même a véritablement démarré à 14h30 pour prendre fin à 16h30. Dehors, ils étaient un modeste groupe venu de Paris pour soutenir leur champion. Audrey Nguessan qui a pris sur elle la responsabilité de payer le relicat du seul car de 61 places (car rempli à peine) avait à ses côtés, la résistante Christine Zekou et l’ensemble du Codeci. Le leader charismatique de la résistance ivoirienne et panafricaine de France, Abel Naki a aussi effectué le déplacement à bord d’un véhicule personnel. Malgré le temps très pluvieux, ces vrais patriotes ont scandé « Gbagbo Président ! C’est lui que les ivoiriens ont voté ! Libérez notre président ! ». Prospectus, corps à corps, tout était permis, surtout que cette fois-ci il leur a été accordé de manifester devant le bâtiment de la Cour pénale internationale, loin du jardin (Maliweld) et loin des passants. « Il est incompréhensif que nous soyons des milliers à manifester un week end et parfois lorsque l’audience du président Laurent Gbagbo est reportée, et aujourd’hui, le jour même où le président pouvait nous voir, voir la mobilisation de ses partisans, malheureusement seulement une minorité a fait le déplacement. Cela n’est rien d’autre que le fruit de nos divergences. Je veux parler du leadership qui risque de nous être préjudiciable » a regretté Christine Zekou. Pour Abel Naki, il est temps que tous les leaders revoient leur ligne de conduite et donne une chance à la lutte pour la libération de Laurent Gbagbo. La suite de l’audience est pour ce mardi 25 septembre 2012 de 14h à 18h et reste toujours à huis clos. Eventnews Tv qui suit de près l’évènement vous propose tous les jours de l’audience l’ambiance et les à côtés. (PK/ Eventnews TV)
Sport-Auto- Côte d’Ivoire Le Rallye Bandama revient au championnat d’Afrique
Le Rallye Côte d’Ivoire Bandama est de retour au calendrier africain, grâce aux efforts conjugués du nouveau Comité Directeur de la Fédération Ivoirienne de Sport Automobile (FISA) dirigée par le président Alain Ambrosino.
Le Rallye Bandama, autrefois vitrine sportive et touristique de la Côte d’Ivoire qui avait disparu de la scène internationale depuis plusieurs années fait son grand retour au programme du Championnat africain en mars 2013.
Mais déjà, Alain Ambrosino et son équipe devront réussir l’organisation du Bandama 2012 en décembre prochain. Un observateur de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) supervisera donc le prochain Bandama et des pilotes étrangers seront donc invités pour donner un cachet particulier et marquer déjà la dimension internationale de la course. La capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro sera le théâtre de cette course pour laquelle 30 équipages sont annoncés.
En plus du retour certain du Bandama au programme des compétitions Internationales, le Sport Auto ivoirien a également été honoré à la dernière réunion du groupement des Fédérations Africaines de Sport Automobile (CAMS) à l’Ile-Maurice, les 03 et 04 septembre dernier. La FISA a été reconnue comme unique représentant du Sport Automobile ivoirien et confirmée parmi les associations membre de la FIA, après avoir statué sur les problèmes qu’a connu le Rallye en Côte d’Ivoire. Cette décision sera validée lors de l’Assemblée Générale de la FIA prévue en fin d’année, selon le président Ambrosino.
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