Les autorités administratives de Korhogo, ont annoncé mercredi une opération d’identification des réfugiés maliens se trouvant dans cette région.
« Il est question pour nous, de faire une identification individuelle des réfugiés pour voir à qui nous avons affaire », a indiqué le préfet Daouda Ouattara, lors d’une rencontre avec la presse. A en croire celui-ci, la présence des réfugiés qui ont franchi la frontière suite à la crise malienne, implique la prise de dispositions d’ordre sécuritaire. Concernant la gestion des personnes ayant trouvé refuge dans le nord du pays, les autorités administratives de la région n’envisagent pas établir un camp de réfugiés, au regard des incidents qui sont survenus dans un camp à l’ouest du pays. « Nous adresserons une demande d’appui aux acteurs humanitaires pour faire face à la situation des réfugiés maliens », a noté l’autorité préfectorale. Plusieurs personnes fuyant les violences suite à l’éclatement de la crise politico-militaire au Mali ont trouvé refuge au nord de la Côte d’Ivoire.
Archives pour novembre 2012
Après l’audience des 24 et 25 septembre – La Cpi avoue que Gbagbo a été maltraité
Laurent Gbagbo a été maltraité à Korhogo, mais pas assez pour qu’il soit déclaré inapte à suivre la procédure engagée contre lui. Ainsi en a décidé la Cpi à l’issue de l’audience à huis clos qui s’est tenue, les 24 et 25 septembre 2012.
37 jours. C’est le temps qu’il a fallu à la juge Silvia Fernandez de Gürmendi qui préside la chambre préliminaire 1 de la cour pénale internationale (Cpi) pour trancher. En effet, selon une décision rendue hier, la chambre préliminaire 1 juge curieusement Laurent Gbagbo apte à participer aux procédures alors qu’elle reconnaît en des mots à peine voilés qu’il a été maltraité et qu’il en porte de graves séquelles. « Selon la décision des juges, des ajustements pratiques devront être mis en place afin de permettre à M. Gbagbo de participer à l’audience de confirmation des charges. Ceux-ci peuvent inclure la tenue d’audiences plus courtes, la mise à disposition d’installations appropriées pour se reposer pendant les pauses, la possibilité pour le suspect de se dispenser de tout ou partie de la procédure, ainsi que de la suivre par liaison vidéo s’il le désirait. La Chambre déterminera les modalités appropriées pour la conduite des audiences en consultation avec la Défense et le Greffe », indique le communiqué du greffe de la Cpi. Pas mille manières d’avouer que la défense du Président Gbagbo n’avait pas eu tort de soutenir que son client a été maltraité lors de ses sept mois de détention à Korhogo d’avril à fin novembre 2011. Car, on ne décide pas d’aménager des conditions spéciales pour un prévenu qui se porte à merveille.
Mais, la chambre préliminaire 1 n’a visiblement pas voulu tirer toutes les conséquences de cet état de fait. Car, selon les règles de fonctionnement de la Cpi, déclarer Gbagbo inapte reviendrait automatiquement à mettre fin à toutes les procédures engagées contre lui. Et dans ces conditions, il devait être remis en liberté. Immédiatement.
De toute évidence, la Cpi n’a pas voulu se mettre à dos la mafia internationale qui demeure très active pour obtenir l’anéantissement total de Laurent Gbagbo après l’avoir chassé du pouvoir. Le fameux rapport des experts dits indépendants des Nations Unies qui évoque des liens présumés entre les partisans de Gbagbo exilés au Ghana et les islamistes qui contrôlent le nord Mali apparait ainsi comme une des nombreuses manigances destinées à noircir l’image de l’ex-chef de l’Etat ivoirien. A preuve, le procureur de la Cpi y a abondamment puisé pour soutenir son réquisitoire contre la mise en liberté provisoire du Président Gbagbo, le 30 octobre dernier.
Mais, si Me Emmanuel Altit et ses collègues de la défense n’ont pas obtenu la fin de la procédure, ils ont au moins le mérite d’avoir conduit la Cpi à reconnaître que Laurent Gbagbo a subi des sévices pendant sa détention à Korhogo. Ce que le nouveau pouvoir ivoirien a toujours nié.
Maintenant que la question de l’aptitude a été tranchée, il ne reste plus qu’à fixer la date de l’audience de confirmation des charges initialement prévue pour le 18 juin 2012, puis reportée au 13 août de la même année avant d’être renvoyée sine die. Mais d’ici là, l’équipe de la juge Silvia Fernandez de Gürmendi devra se prononcer sur la question de la liberté provisoire qui était au centre de deux audiences, le mardi 30 octobre dernier. Dans le principe, la décision sur l’aptitude n’empêche pas une mise en liberté provisoire. Car, c’est bien un suspect qui est déclaré apte à suivre les procédures qui peut bénéficier d’une mise en liberté provisoire si les juges estiment que les conditions sont réunies. Cependant, quand on se rend compte que les juges de la Cpi sont plus préoccupés par la survie du régime Ouattara que tout autre chose, on se demande s’il faut encore attendre quelque chose d’eux.
En tout état de cause, liberté provisoire ou pas, la voie semble désormais ouverte pour un procès retentissant. Le 5 décembre 2011, lors de sa première comparution, Laurent Gbagbo disait : « on ira jusqu’au bout ». Il appartient désormais à la Cpi de jouer franc jeu en faisant arrêter tous ceux qui ont joué un rôle de premier plan dans les événements liés à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Faute de quoi, elle ne pourrait prétendre être une justice indépendante et réellement juste.
Augustin Kouyo
Drogba désigné meilleur joueur de l`histoire de Chelsea
Déjà présent dans la liste des nommés pour le Ballon d`Or, Didier Drogba a été élu meilleur joueur de l’histoire de Chelsea par les supporters du club. « Je suis honoré et fier. C`est incroyable de recevoir une telle récompense », a déclaré l`Ivoirien.
Pour le centième numéro de son magazine officiel, le club anglais de Chelsea a réalisé un sondage pour élire le plus grand joueur de son histoire. Et c`est le capitaine de la Côte d`Ivoire Didier Drogba qui a été plébiscité par les 20 000 votants.
Auteur de 157 buts en 341 matchs avec les Blues, Didier Drogba, auteur du penalty décisif en finale de la Ligue des champions contre le Bayern la saison dernière, aura marqué de son empreinte le club de Chelsea où il aura évolué huit saisons, entre 2004 et 2012.
L`actuel attaquant du club chinois de Shanghai Shenhua devance dans ce vote Frank Lampard, Gianfranco Zola et John Terry.
« Je remercie tous les fans qui ont voté pour moi. Je suis vraiment honoré et fier tant il y a eu de grands joueurs au club avant moi et aussi lorsque j`y étais. Figurer à côté de tous ces grands noms est vraiment un privilège absolu. Je suis très heureux d`avoir participé à l`histoire de Chelsea et c`est incroyable de recevoir une telle récompense », explique l`attaquant des Elephants sur son site officiel.
Âgé de 34 ans, Didier Drogba s`est fixé un dernier défi : remporter la CAN-2013 qui se déroulera du 19 janvier au 10 février. Pour cela, il devra, en compagnie de la Côte d’Ivoire, commencer par battre l’Algérie, la Tunisie et le Togo lors des phases de poules.
Abidjan.Net
Les juges de la CPI décident que Laurent Gbagbo est apte à participer aux procédures
ICC-CPI-20121102-PR849
Situation : Côte d’Ivoire
Affaire : Le Procureur c. Laurent Gbagbo
Le 2 novembre 2012, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé que M. Laurent Gbagbo était apte à participer à la procédure devant la Cour. Les juges fixeront bientôt une date pour l’audience de confirmation des charges dans cette affaire.
Selon la décision des juges, des ajustements pratiques devront être mis en place afin de permettre à M. Gbagbo de participer à l’audience de confirmation des charges. Ceux-ci peuvent inclure la tenue d’audiences plus courtes, la mise à disposition d’installations appropriées pour se reposer pendant les pauses, la possibilité pour le suspect de se dispenser de tout ou partie de la procédure, ainsi que de la suivre par liaison vidéo s’il le désirait. La Chambre déterminera les modalités appropriées pour la conduite des audiences en consultation avec la Défense et le Greffe.
Contexte
Selon le mandat d’arrêt émis à son encontre, Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité : a) de meurtres, b) de viols et d’autres violences sexuelles, c) d’actes de persécution et d) d’autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. Il a été remis à la CPI le 30 novembre 2011 et est apparu pour la première fois devant les juges de la Chambre préliminaire le 5 décembre 2011.
Le 26 juin 2012, la Chambre avait nommé trois experts pour aider à déterminer si M. Gbagbo était apte à véritablement exercer ses droits au cours de la procédure engagée à son encontre devant la Cour. L’ordre de procéder à un examen médical faisait suite à une requête de la Défense demandant, entre autre, que l’audience de confirmation des charges initialement prévue pour le 13 août 2012 soit reportée parce que l’état de santé de M. Gbagbo le rendait inapte à participer à la procédure. Le 2 août 2012, la Chambre préliminaire I de la CPI a reporté l’audience de confirmation des charges jusqu’à ce que la question de l’aptitude de M. Gbagbo à prendre part à l’audience ait été résolue.
Les rapports médicaux confidentiels ont été déposés le 19 juillet 2012. Une audience sur cette question a été tenue à huis clos les 24 et 25 septembre 2012 en présence de M. Gbagbo, sa Défense, l’Accusation, le Greffe et les experts nommés par la Chambre.
La CPI est la première cour pénale internationale permanente créée en vertu d’un traité pour mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves touchant la communauté internationale, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, et le génocide.
- « Page précédente
- 1
- …
- 12
- 13
- 14