La Haye 1er décembre 2012 – Les Ivoiriens
photos R.D. www.legrigriinternational.com
Illustré par la lecture par l’auteur de l’avant-propos de On a gagné les élections mais on a perdu la guerre
"On a gagné…" – La Haye 01/12/2012 – Aux…
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Cap sur la France : La quête sans fin du grand Sourcier
Cinquante-deuxième voyage pour certains, cinquante-sixième pour d’autres, on nous apprend que Ouattara, alias Magellan, est de retour en France, sa patrie d’adoption, celle de son épouse.
“Magellan”, sobriquet qu’il affectionne maintenant, plus universel que Dramane, puisqu’il se l’est même approprié lors de son dernier séjour dans l’Est du pays « Je suis Magellan, c’est vrai. Mais je suis heureux d’avoir la force physique de faire ces voyages pour ramener de l’argent à la Côte d’Ivoire », a-t-t-il révélé sans rire à « son peuple » du Zanzan, qui ne connaît que la voie terrestre, celle des pistes et des routes mal entretenues…
Samedi 1er décembre, il était encore à Abidjan : il y rencontrait les ministres français Pierre Moscovici et Pascal Canfinpour signer des accords, un Contrat de Désendettement et de Développement, –C2D dans le jargon des Généreux Donateurs-, nouveau fil à la patte pour une durée de 20 ans, dans les faits CAD, Contrat d’Asservissement Durable…
Le nouveau premier ministre Kablan Dunkan, en l’absence de la Grande Chancelière, a même eu l’insigne privilège de décorer ces éminents représentants des grands bienfaiteurs français de la Côte d’Ivoire, en épinglant une décoration sur le veston de Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement de la France, et en passant autour du cou de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, un nouveau collier d’apparat, pacotille symbolisant le grade le plus élevé dans cette côte d’Ivoire qui médaille le tout venant, cadeau de bienvenue pour ce bon toutou de Moscovici, brave chien de garde de la Françafrique; à n’en pas douter, quelques bons os à moelle et autres joujoux accompagneront le voyage de retour en France, soigneusement rangés dans une malette à l’attention du dresseur de service son Excellence le président François Hollande…
Oui, tout ce beau monde s’est retrouvé samedi 1er décembre à Abidjan. Le « Le C2D, dont la première tranche a été ratifiée ce jour pour un montant de 413,25 milliards de FCFA, consacrera de façon globale, une remise de dette sèche à la Côte d’Ivoire, d’un montant de 600 milliards de FCFA et offrira un don de 1.900 milliards de FCFA pour le financement des projets de développement, pour un total de 2.500 milliards de FCFA » explique Mr Duncan. M. Pierre Moscovici note que le C2D est un effort financier sans précédent de la France envers la Côte d’Ivoire. Car, il représente plus de la moitié des créances du Club de Paris et 99,4% du stock total des créances bilatérales.
Oui, chers amis ivoiriens, la France, cet Ami très cher, consent « un effort financier sans précédent »pour son ami ivoirien et prend beaucoup de risques ! Ouattara n’a semble-t-il toujours pas réglé l’achat de son dernier avion à la France de Nicolas Sarkozy, mais Moscovici a confiance, il encourage les investisseurs à investir encore davantage en Côte d’Ivoire car il est certain que « ce risque est gagnant, parce qu’il y a tellement de richesses en Afrique. « Propos dont le cynisme en dit hélas trop long sur la continuité post-coloniale de l’UMPPS …
Et voilà qu’après ces échanges fructueux à Abidjan et le retour en France des pâles françafricains de la métropole, tout ce beau monde se donne rendez-vous là-bas, dans le froid et la neige. Et dès le lendemain, Ouattara débarque dans l’Hexagone et se fait accueillir à l’aéroport de Paris-Le Bourget par… son Premier Ministre, accompagné d’une dizaine de membres de son gouvernement. Le Nouveau Réveil nous en dresse la liste : le Premier ministre et ministre de l’Économie et des finances : Daniel Kablan Duncan; des ministres d’État : ministre des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi; ministre du Plan et du développement, Mabri Toikeusse; de l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle, Dosso Moussa; les ministres des Infrastructures économiques, Patrick Achi, de l’Environnement et du développement durable, Remi Allah-Kouadio, de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, de la Santé et de la lutte contre le sida, Raymonde Goudou Coffie, du Commerce, de l’artisanat et des Pme, Jean-Louis Billon, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo, de l’Industrie,Jean-Claude Brou, des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara … Or, tout ce gratin au garde-à-vous sur le tarmac de l’aéroport parisien, quand et comment a-t-il voyagé ? De toute évidence, dans un autre avion plus rapide (?), afin d’avoir le temps de mettre en place la haie d’honneur gentiment offerte en cadeau de bienvenue au merveilleux Boss et à son inénarrable épouse, lesquels ont voyagé de leur côté dans l’aéronef qu’ils n’ont pas encore payé.
Coût du déplacement ? Quelles Économies réalisées ? Tout ce monde s’est vu la veille, et il faut qu’ils soient encore là pour cirer les pompes du grand homme, le célèbre économiste qui débarque pour recueillir des fonds, c’est-à-dire un crédit qui resserre encore plus fort les griffes de la françafrique autour du cou de la Côte d’Ivoire. Seul nouveau «venu», l’ambassadeur Charles Gomis, beau Père du nouveau ministre du commerce Jean-Louis Billon ; lui au moins est censé habiter Paris, et pourra héberger son gendre. Deux chambres d’hôtel économisées sur la facture, à moins que la résidence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire n’ait plus de chambre d’amis après le passage mémorable d’Ally Coulibally qui a laissé une ardoise plutôt salée à régler après son départ !
L’accueil chaleureux à la descente d’avion terminé, conférence de presse devant son gouvernement et l’ambassadeur Gomis dans les salons de l’aéroport ; on ne nous signale la présence d’aucun officiel français, et les photos en témoignent, mais c’est normal, puisque ceux-ci étaient à Abidjan moins de 24 h plus tôt.
Les salons de l’aéroport ne sont pas un hall de gare, une salle des pas perdus, mais des pièces conviviales à la disposition des « clients » ; donc il y aura sans aucun doute une note de frais pour une prestation qui aurait pu être « gratuite » dans les locaux de l’ambassade de Côte d‘Ivoire à Paris, ou dans l’un des hôtels particuliers de monsieur ou madame Ouattara, qui n’ont jamais, au grand jamais détourné un centime… Rappelons au passage que vingt mois après le coup d’Etat, le peuple ivoirien attend toujours la publication, exigée par la Constitution, des biens des époux susdits.
Pourquoi un président africain, très endetté – pas lui, bien sûr, mais «son» pays – débarque-t-il avec au moins dix personnes de son gouvernement ? Tous ne sont pas économistes, pour participer à une conférence dont lui seul sera l’un des intervenants !c’est qu’ils sont là dans le cadre des travaux du groupe consultatif sur le financement du PND, Plan National de Développement, prévu les 4 et 5 décembre! Ils sont donc éminemment importants… Sont-ils tous là pour faire aussi du lobbying et rencontrer d’éventuels investisseurs ? Quel rôle le ministre de la santé et de la lutte contre le sida peut-il avoir dans ce genre de rencontres ? Est-ce que des industriels français seront assez naïfs pour ne pas voir la gabegie de ce gouvernement et son manque de sérieux, quand tout son maigre budget est entièrement englouti dans de l’événementiel, des effets de manche, des déclarations, des communications ?
Et si Ouattara et sa conjointe sont à Paris déjà début décembre, avant la saint-Nicolas, peut-on imaginer qu’il n’y aura pas encore de second voyage en France pour les fêtes de fin d’année ? Ne nous a-t-il pas habitué à le voir hors du pays, affairé à festoyer dignement avec ses frères blancs-maçons où champagne, caviard et petits fours sont au menu, tandis que «son» «cher»peuple de Côte d’Ivoire se serre la ceinture, n’ayant à consommer que des guirlandes électriques et, pour cette année, les trois feux d’artifices programmés pour Abidjan, Yamoussoukro et Ferké, sous le regard et aux bons soins de ses milices FRCI ? Ces dernières seront encore plus présentes dans les embuscades et autres «check-points» improvisés pour quémander leurs étrennes de Noel ; car n’oublions pas que dans la nouvelle république démocratique de Côte d’Ivoire, bon nombre d’entre eux ne sont toujours pas enregistrés et ne perçoivent en fait de salaire que le fruit de leur racket, objectivement légalisé par cette longue période d’impunité!
Quant à la Gendarmerie, autre signe du Royaume qui vient, le messie Ouattara l’a totalement démilitarisée : ces «gens d’armes» n’en ont plus, – ni sur eux, ni dans leurs casernes -, faisant de cette magnifique Eburnie, non pas un pays émergeant d’ici quelques années seulement, mais le royaume des cieux descendu sur terre, ici et maintenant, un royaume féérique scintillant de mille feux : la paix revenue, la réconciliation achevée, les investisseurs certes à l’étranger, mais assidument courtisés par notre infatigable glaneur de miettes dans leurs champs.
Oui, le pays est en marche comme un seul homme derrière son maître pélerin , juste parti se ressourcer quelques temps au Pays de Cocagne du très regretté feu «triple A», enterré par deux fois déjà par les agences de notation…
Shlomit Abel, 3 décembre 2012
Cote d’Ivoire: UN Official Calls for Justice in Wake of Human Rights Violations, Warns of Renewed Violence
At the end of a visit to Côte d’Ivoire, a senior United Nations human rights official today warned that failure to quickly bring perpetrators of serious human rights crimes to justice could lead to recurrent violence in the West African nation.
The remarks of the Assistant Secretary-General for Human Rights, Ivan Simonovic, followed a visit to Nahibly, a remote camp near the town of Duekoue in the country’s west that was the scene of an attack on displaced people on 20 July
« The tragic incident at Nahibly reminds me of the scenes in Duekoue on my last visit in 2011. Bodies were being exhumed from mass graves. The victims of those crimes are still waiting for justice. Such impunity – the failure to hold the perpetrators of horrendous crimes accountable – creates a grave risk of continuous violence, » Mr. Simonovic said, while also stressing the urgency of completing investigations into the incident and bringing the perpetrators to justice.
The Government has launched investigations into the Nahibly attack, which left at least eight people killed and many more unaccounted for, according to the Office of the UN High Commissioner for Human Rights (OHCHR). The UN official last visited Côte d’Ivoire in April 2011, at the height of the political crisis that followed its disputed 2010 elections.
Local officials and aid workers told Mr. Simonovic that the fragile security situation and fear of reprisals are hindering investigations – he said that quick, thorough and credible investigations were essential for the sake of not only justice, but also reconciliation and prevention of future attacks.
In Man, Guiglo and Duekoue in the west, civil society representatives and community members expressed concern to the UN official about unresolved land disputes, illicit circulation of arms and activities of Dozos, traditional hunters that have become a paramilitary group.
Mr. Simonovic noted that these concerns have the effect of denting confidence in the authorities and could fuel conflict, and urged the Government to continue efforts to reform the security sector despite the challenges posed by armed attacks on military positions and state facilities in parts of the country.
« It is essential to continue with security sector reform, in particular to strengthen the police and gendarmerie to take back their law and order functions from the army and paramilitary groups, » the Assistant Secretary-General said. « It is equally important to take all necessary measures to prevent and to punish cases of arbitrary detention and torture. »
While in the city of Abidjan, Mr. Simonovic held meetings with a range of Government officials and political representatives, and others, including President Alassane Ouattara and Prime Minister Daniel Kablan Duncan. « I was encouraged by their commitment to accountability no matter the ethnicity, religious or political affiliation of the perpetrators, » he said.
LE CNRD REND HOMMAGE A LAURENT GBAGBO
Camarade LAURENT GBAGBO, Voici un an que tu as été transféré précipitamment du cachot de Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoi
Aujourd’hui, nous te faisons cette adresse afin de rompre la loi du silence qui devient trop pesante.
N’oublie pas les 96 ans du Président du C.N.R.D. que je suis.
J’en ai vu ‘des vertes et des pas mûres’, mais l’horreur que nous avons vécue le 11 avril 2011 dépasse mon entendement.
Aussi, ose-je croire que c’est un cauchemar qui va bientôt prendre fin. En effet, voir l’armée française avec la caution de l’O.N.U. bombarder le Palais présidentiel, symbole de souveraineté d’un pays, pour en extraire son locataire élu conformément aux lois nationales est inimaginable pour nous qui avions une haute idée de la civilisation venue de l’Occident.
Aussi, espérons-nous, au C.N.R.D., que l’O.N.U. et particulièrement l’Union européenne vont se ressaisir pour réhabiliter la conscience humaine universelle gravement violée dans la gestion de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire en te libérant sans jugement ni condition et en retirant purement et simplement leurs forces militaires de notre pays, car la Démocratie, c’est d’abord le respect des droits des peuples.
Monsieur Laurent GBAGBO que nous nommons au C.N.R.D. le Président de la République libre, saches que nous sommes fiers de toi, un des rares dignes fils d’Afrique qui porte très haut l’étendard de la lutte démocratique pour la dignité de l’Homme, singulièrement de l’Homme noir.
Nous irons jusqu’au bout.
Courage ! Courage !
Courage !
Fait à Abidjan, le 26 novembre 2012
Le Président du C.N.R.D
Bernard B-DADIE
Ancien prisonnier
Bassam-Abidjan Côte d’Ivoire
Voici les dernières nouvelles de Awa Ehoura
AWA EHOURA, célèbre présentatrice du journal télévisé vit désormais chez sa mère, 70 ans, retraitée, à MPOUTO Villa
es ses ressources. AWA EHOURA est fortement diminuée sur le plan social, moral et sur le plan physique.
AWA a tant de mal à vivre qu’elle n’a pas 1.775 F CFA pour acheter un médicament qui ne doit jamais lui manquer. A mon arrivée, elle était en total manque. Il y en a un autre qui coûte 72.000 F CFA (vous avez bien lu: soixante douze mille francs, la boîte!). Il lui en faut 3 boîtes par mois (une boîte de 20 comprimés tous les 10 jours, soient 2 comprimés par jour, et cela pendant 30 jours). Actuellement, elle est en manque depuis longtemps et ne veut déranger personne. Elle dit qu’elle ne fait que ça (déranger) depuis qu’elle est malade et visiblement, se gêne. Pour une malade au long court comme elle, il y a des contrôles et visites régulières à faire chez les spécialistes. Pas un centime ni un kopec pour y aller. Pas plus qu’il n’y en a pour aller suivre ses séances de rééducation indispensables, pour ne pas dire vitales. Elle se contente donc de marcher dans la cour de sa mère. Avec peine. Elle est incapable de suivre son régime draconien pour survivre. Surtout, dans son cas (DIABÈTE), il faut éviter de manger gras. Elle ne peut se payer ce luxe. Elle en est réduite à manger du pain et de la sardine ou du « garba » (attiéké-poisson grillé), quand il y a un peu d’argent, ou du pain et de l’eau, quand il n’y a rien, matin et soir. Au pire des cas, c’est un repas par jour. Et quel repas? Elle ne mange convenablement que quand sa mère perçoit sa pension. Après cela, il faut compter uniquement sur la grâce de DIEU. Il y a même des jours sans repas. Elle pleure souvent sous sa couche face a la détresse. Qu’elle soit encore en vie, c’est un miracle. Sa mère, elle, souffre de rhumatismes, elle marche avec peine. C’est la plus mobile de la famille. Donc c’est elle qui fait les courses. Les autres habitants de la maison, c’est des bambins.
Il lui faut, à la mère retraitée, 2 scanners des genoux pour lui permettre de subir les traitements appropriés pour son état mais elle préfère destiner cet argent à AWA, qui en a bien plus besoin. Et l’alimentation s’en ressent gravement, à la maison. Il faut dire, en passant, que les droits de départ que la RTI lui a payé ont été engloutis dans les créances dues à sa banque (SGBCI), en raison d’échéances d’un prêt, non honorées. La COOPEC aussi est à l’affût pour un prêt en cours.
Dans une telle ambiance de dénuement, ces problèmes de nerfs se sont aggravés, au fil des jours, au point où elle a été pratiquement réduite à l’état d’invalide. Problèmes de nerfs qui agissent également sur son acuité visuelle (elle commence à voir flou), sur ses dents et sur l’usage de ses mains. Elle avait un mal infini à marcher et restait toujours enfermée. Ne pouvant pas régler ses frais médicaux a la Pisam, elle reste cloîtrée chez sa mère (où elle vit désormais depuis 4 mois.
En outre, elle n’a pas d’unités pour appeler. Tout ce que sa pauvre mère peut trouver comme ressource va dans les médicaments (quelques médicaments essentiels à portée de bourse, pas tous, pas même les plus importants) et à la nourriture. Cela suffit à peine à couvrir leurs besoins du mois..
En plus, ses problèmes de nerfs font qu’elle ne peut pas faire de SMS. C’est une difficulté pour elle d’en faire; ses mains ne répondent pas bien. Pour ne rien arranger, son premier portable a un problème de chargeur. Elle est donc souvent injoignable pour batterie déchargée. Le deuxième, qui a un écran tactile, ne marche pas bien, parce que les enfants, à force de jouer avec, l’ont endommagé. Elle lutte pour vivre, les appels deviennent de plus en plus un luxe pour elle. Ses téléphones ne sonnent plus. Plus personne ne l’appelle. Elle se demande où sont passés les centaines d’amis et proches connaissances .
Mais c’est pas tout: son garçon de 10 ans, en classe de CE1, est encore à la maison (ce dimanche 25 NOVEMBRE 2012). Il ne va pas à l’école, cette année. Elle n’a pas les moyens de s’occuper de lui. Comment l’inscrire, lui acheter ses fournitures, être à ses petits soins, assurer son alimentation. Elle a tout simplement jeté l’éponge. A moins que quelqu’un vole à son secours. Qui a-t-elle? Personne!
Pour ne rien arranger, un technicien de football qu’elle connaît bien, qui prétend être son frère en CHRIST, lui a proposé de l’aider en envoyant son fils aîné (19 ans), excellent footballeur, en Europe, pour intégrer une équipe amateur, et pouvoir progresser vers le professionnel. Avec une partie des aides reçues au début de sa crise de maladie, elle lui a donné la contribution demandée pour le voyage. Ils étaient 15 jeunes ivoiriens. A l’heure où je vous écris, le fils d’AWA est bloqué au MAROC avec les 14 autres jeunes. Ils partagent une seule et même chambre, sans nourriture. Le technicien indélicat a fondu dans la nature avec leur argent et a abandonné les enfants à leur sort, à des milliers de kilomètres de leurs parents. Imaginez le désarroi et l’angoisse d’une mère comme AWA, malade et diminuée, dans un tel cas de figure! Son fils, dit-elle, est un garçon bien élevé et courageux. Elle voudrait bien que quelqu’un l’aide et accepte de le recueillir, en France ou en Europe, pour qu’il cherche une équipe ou une école de football à intégrer. AWA est dans une grande détresse. Il faut déjà trouver 200.000 F CFA pour payer un titre de séjour à son fils, au MAROC, selon la réglementation de l’immigration en vigueur chez eux, pour qu’il puisse au moins se trouver un petit job. Sans ce titre, il ne peut ABSOLUMENT rien faire dans ce pays. Le jeune ivoirien qui a fini par le recueillir pour un temps dans ce pays du Maghreb, lui a tout juste accordé le toit, puisqu’il est toujours parti. Pour la nourriture, quelques coeurs généreux l’aident de temps à autre.
Une fois ce titre obtenu, il pourra sortir de la clandestinité et envisager un avenir moins dramatique. Notamment, bosser un peu et faire ses papiers pour l’Europe, comme initialement prévu. Pourquoi le petit ne reviendrait-il pas au pays?. « Il ne rêve que de football. Ici, pas sûr qu’il puisse en vivre, d’autant que je ne peux strictement rien faire pour l’aider. Je suis moi-même un cas social sérieux. Ce que je pouvais, c’est le sacrifice que j’ai consenti pour son départ. Malheureusement, ce frère dans la foi n’était rien d’autre qu’un escroc. S’il me rejoint dans ma misère, comment m’en sortirai-je? Au moins, en Europe, il pourra vivre de ce qu’il sait le mieux faire: jouer au football » rétorque Awa.
En attendant, notre soeur se sent un peu seule dans sa vie d’aujourd’hui. Seuls quelques amis se souviennent d’elle en lui faisant de petits dons. L’UNJCI (union nationale des journalistes de cote d’ivoire) sait-elle que Awa Ehoura est dans une souffrance extrême? Peut-être que non! Puisque l’organisation se fait rare en soutien. Awa Ehoura a fait toute sa carrière de journaliste a la Rti avant d’atterrir a la présidence comme conseillère en communication. Mais les rivalités professionnelles ont fini par l’y contraindre a retourner a la maison de la tele. A la faveur du dégraissage, elle a été licenciée, perdant du coup son assurance maladie/Rti. Pour tous ceux qui veulent exprimer un soutien a Awa Ehoura, vous pouvez la joindre aux numéros suivants: (225) 01 37 70 75, (225) 57 81 82 81, (225) 01 38 35 35. Prière insister…et merci de le faire.
Post inspiré par dinde fernand
Nicéphore Soglo évoque les vraies causes de la crise ivoirienne
L’ancien président béninois, Nicéphore Soglo, s’est prononcé sur les causes profondes de la crise ivoirienne, mercredi dernier, à l’occasion de la signature de l’acte de jumelage et de partenariat entre Cotonou et Abidjan, au District d’Abidjan. « La générosité du président Houphouët est allé au-delà des attentes. Les soubresauts que connaît la Côte d’Ivoire sont dus à cela. Il a ouvert toutes les portes de son pays. Aucun pays n’a accueilli autant d’étrangers. C’est un record mondial », a soutenu l’actuel maire de Cotonou. A cet effet, Nicéphore Soglo a rapporté la phrase à polémique prononcée par Félix Houphouët-Boigny, qui, pour beaucoup, a été à la base des problèmes de terre en Côte d’Ivoire. A savoir que « la terre appartient à celui qui la met en valeur ». Robert Beugré Mambé, gouverneur du District d’Abidjan, a, pour sa part, lancé un appel à la paix entre les Ivoiriens, pour permettre à la Côte d’Ivoire d’aller de l’avant. Evoquant le jumelage entre les villes d’Abidjan et Cotonou, il a dit que c’est un mariage qui s’impose. Le gouverneur du District a soutenu que les responsables des deux villes se mettront ensemble pour aller vers les bailleurs de fonds en vue de rechercher des financements pour faire face aux problèmes d’urbanisation. « Aujourd’hui, dans les Etats africains, plus de 50 % de la population sont urbaines », a-t-il indiqué. Le maire de Cotonou a évoqué les grands problèmes de développement qui se posent et qui imposent que les dirigeants africains se donnent la main pour trouver des réponses communes et efficaces. « La population de l’Afrique subsaharienne est estimée à 900 millions d’habitants. En 2050, elle atteindra 2 milliards de personnes. C’est une responsabilité, et diriger, c’est prévoir », a-t-il affirmé.
César Ebrokié
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