Les temps sont sombres dans la cour de Ouattara, depuis le lundi 03 juin 2013. Car les nouvelles qu’on apprend là-bas, en provenance de la Cpi, ne sont pas bonnes pour le clan qui dans cette affaire Gbagbo, avait joué la carte du mensonge et des propagandes haineuses. Avant que la Cpi ne donne son délibérée du lundi 3 juin 2013, le régime avait commencé une grande campagne de mensonge envers le Président Gbagbo. Des corps, prétendues victimes de Gbagbo ont même été déterrés à quelques jours de ce verdict. Le pouvoir avait été rassuré par Fatou Bensouda, la Procureur de la Cpi qui affirmait qu’elle disposait d’un «dossier en béton» contre le Président Gbagbo. Paroles d’Evangile pour le clan Ouattara. La condamnation de son ennemi juré était donc une chose acquise. Puis contre toute attente, coup de tonnerre à la Cpi. Tout le faux de cette mafia qui attaque la Côte d’Ivoire est mis à nue. «La Cpi veut plus de preuves pour un procès éventuel contre Gbagbo», annonce le lundi 03 juin 2013, la chaîne France 24 plus connue pourtant pour ses positions anti-Gbagbo. «Le Procureur voulait faire appel à 45 incidents pour prouver les attaques «dirigées contre des civils» mais les juges ont assuré que la majorité de ces incidents avaient été «prouvés uniquement par des ouï-dire anonymes tirés de rapports d’Ong, de l’Onu et d’articles de presse». Ces éléments de preuve n’ont pas une valeur probante forte, ont-ils ajouté, soulignant qu’ils préféraient examiner des éléments de preuves médico-légales», enfonce pour sa part, ce même lundi 03 juin 2013, l’Afp. La Cour de Ouattara qui agit plus par émotion sombre alors dans la panique. Car le scénario d’un probable retour en Côte d’Ivoire du Président Gbagbo commence à se mettre en place. Avec les blancs, on ne sait jamais… Depuis le lundi 3 juin 2013, emporté par une grande peur du Président Gbagbo, le régime bascule dans une sorte de transe collective. Car tout le faux s’écroule comme un château de cartes. Et c’est Alphonse Soro, l’un des hommes de ce régime qui a encore sur les mains, le sang de plusieurs ivoiriens qui est mis en scelle dans cette campagne de la haine. Le mercredi 5 juin 20123, à la mairie d’Adjamé, une commune dirigée par le Rdr, il fait appel à de prétendues victimes de Gbagbo. Objectif, réagir à la décision des juges de la Cpi qui demandent plus de preuves à la Procureure Fatou Bensouda. «Si la Cpi veut brûler la Côte d’Ivoire, qu’elle libère Laurent Gbagbo. Car nous ne pouvons pas accepter, au moment où on nous demande de pardonner au nom de la réconciliation que celui qui a tué nos parents soit en liberté. Tout ce que nous voulons, c’est que justice soit faite», rapporte ainsi, le confrère Le Patriote qui a couvert cette cérémonie… Juste quelques remarques à cette sortie. Premièrement, ceux qui parlent ne sont même pas les victimes. Ce sont des proches de «victimes» dont il faudra d’ailleurs prouver l’authenticité. Le régime sert encore les mêmes «ouï-dire anonymes». Deuxième remarque. Ces «victimes» que le régime brandit demandent que «justice soit faite». En fait ils devraient applaudir la décision de la Cpi, s’ils n’ont pas un autre agenda. Car pour que «justice soit faite», il faut qu’il y ait manifestation de la vérité. C’est au nom de cela que les juges demandent plus de preuves à la Procureure. Et ces juges vont mêmes plus loin, en ajoutant «qu’ils préféraient examiner des éléments de preuves médico-légales». Dans un tel procès, aucune justice sérieuse ne peut condamner un homme de la stature du Président Gbagbo sans un minimum de preuves médico-légales. Ces «victimes» qui sont brandies comme dans une foire se sont-elles une fois, demandé pourquoi le régime ivoirien n’a jamais fait l’autopsie des corps de tous ces morts qu’on impute au Président Gbagbo ? Les femmes tuées à Abobo, les «bombardements» des marchés d’Abobo et bien d’autres crimes imputés au Président Gbagbo sont aujourd’hui des dossiers classés, alors que Ouattara a tous les leviers du pouvoir. Pourquoi refuse-t-il les autopsies et les enquêtes internationales ? Autant de questions que les militants du Rdr devaient commencer par se poser. Mais relisons encore le porte-voix de Ouattara qui rapporte toujours les propos de ceux qu’il appelle «victimes». «De quelles preuves la Cour pénale internationale a encore besoin ? De quelles preuves parlent la Cpi quand les corps sont encore dans les fosses communes? Nous sommes les preuves vivantes de la barbarie de Laurent Gbagbo. Il n’y a pas meilleurs preuves que nos plaies, nos cicatrices visibles ou invisibles», s’emportent des individus constitués en un groupe de «victimes». On appelle ça obéir à ses émotions. Car si tant est que les corps des victimes de Gbagbo sont encore dans des fosses communes, pourquoi le régime n’ordonne-t-il pas leur exhumation pour des autopsies ? Si ces «victimes» sont vraiment des «preuves vivantes de la barbarie de Gbagbo», pourquoi ne vont-elles pas témoigner à la Cpi, étant donné que cette Cour a maintenant un bureau en Côte d’Ivoire ? Ces «victimes» ne diront pas qu’elles ne savent pas ça. En vérité, la réalité est tout simplement ailleurs. Le régime est habité par une grande peur du Président Gbagbo. Amadou Soumahoro, le président par intérim de ce parti, a été le premier à donner le ton en avouant publiquement sa grande peur de Gbagbo. «Si Gbagbo est libéré, il ne va même franchir Vridi», se laissait alors trahir Amadou Soumahoro qui sur papier, assure l’intérim de Ouattara à la tête du Rdr. La preuve que le régime craint fortement sa libération. Si ce parti n’avait rien à se reprocher dans ce dossier Gbagbo, il applaudirait tous les cas de figure de décision de la Cpi. Ouattara ayant toujours dit qu’il n’y a pas «Justice plus indépendante que la Justice internationale». C’est ainsi qu’il explique la déportation du Président Gbagbo à la Cpi. Lors d’une ballade aux Usa à l’image de son patron, Ahoussou Jeannot, alors Premier ministre, est, lui aussi, tombé dans le piège de la peur du Président Gbagbo. «Si Gbagbo est libéré, nous aviserons», avait-il, à son tour, lâché au détour d’une visite pourtant consacrée à la recherche de partenaires économiques pour la Côte d’Ivoire. Et c’est un cadre de ce parti, de surcroit député du Rdr, qui le dit en privé. «Gbagbo nous fait peur», avoue-t-il dans les coulisses du régime. Evidemment, le Président Gbagbo fait peur au Rdr parce qu’il est dans le vrai. Et c’est parce qu’il est dans le vrai que le 5 décembre 2013 à la Cpi, il a regardé Sarkozy son bourreau, droit dans les yeux, pour dire que «C’est l’armée française qui a fait tout le boulot». C’est parce qu’il est dans la vérité qu’il a regardé le même Sarkozy droit dans les yeux pour dire, ce même jour, que : «Nous irons jusqu’au bout». C’est aussi parce qu’il est dans le vrai que la vérité commence déjà à éclater, alors que le procès n’a même pas encore commencé sur ce qu’il convient désormais d’appeler la plus grande mascarade de l’histoire de la Françafrique. Le Président Gbagbo a l’habitude de dire que «Le temps est un autre nom de Dieu». Il est déjà en train de faire son effet. Comme le reconnaît d’ailleurs la radio Rfi à laquelle on ne connait pas d’amitié pour Gbagbo.
Archives pour juin 2013
Depuis Paris, Anaky Kobena, président du MFA : «Gbagbo va s’en sortir»
La cérémonie de remise du prix de la paix » Félix Houphouët-Boigny » à Paris ce mercredi 05 juin 2013, a rassemblé tous les Houphouëtistes autour du président François Hollande, distingué cette année à titre personnel pour son action au Mali. Présent dans la capitale française, Anaky Kobena, président du Mouvement des forces d’avenir (MFA), membre du RHDP, s’est livré au micro d’Eventnewstv, en jetant, à nouveau, un pavé dans la mare du président Ouattara.
Qu’est-ce qui explique selon vous, le choix du président français pour être le lauréat du prix Houphouët-Boigny de la paix alors qu’il sort d’une guerre au Mali ?
Je pense que le choix du président Hollande s’imposait. En engageant la France au Mali, il a pris une lourde responsabilité pour l’avenir, vu la menace terroriste qui plane sur le continent africain, mais surtout sur l’Afrique de l’Ouest. Je pense que le jury du prix Félix Houphouët-Boigny a été bien inspiré en portant son choix sur François Hollande.
A l’évidence, la remise de ce prix a rassemblé tous les Houphouëtistes. Est-ce désormais l’union sacrée ? Vu que vous prophétisiez, il y a quelque temps, la mort du rassemblement des Houphouëtistes pour la paix (RHDP).
Le RHDP, je vais vous le dire, est l’avenir de la Côte d’Ivoire. Le salut de la Côte d’Ivoire de demain se trouve au RHDP. Seulement, je souhaite que notre union ne soit pas de façade.
Quel commentaire faites-vous de la décision des juges de la CPI d’ajourner le verdict de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire »Laurent Gbagbo contre le Procureur » faute de preuves suffisantes?
A La Haye, c’est le droit pur qui est dit. Les juges ont estimé que les éléments de l’accusation ne sont pas suffisants. On attend donc que la procureure produise des preuves suffisantes comme on le lui a demandé. Mais au delà de ce procès, j’estime que pour l’heure, c’est au niveau de la Côte d’Ivoire qu’il faut déjà faire quelque chose. Le gouvernement doit faire tout ce qui est en son possible pour faire revenir les exilés et libérer les prisonniers politiques. Il faut une décision politique, en attendant que la justice finisse son travail. Pour l’heure, il est temps de libérer les prisonniers du camp Gbagbo. Pour mon frère Laurent Gbagbo qui est à la Haye, si j’avais un message à lui envoyer, ce serait celui-ci : C’est de prendre courage. Je connais Gbagbo. Il doit croire en la hargne de vivre qui l’a toujours habité. Il est dans une phase difficile. Mais ce n’est pas la première fois de sa vie qu’il traverse des moments difficiles. Il va s’en sortir. Je lui demande de croire en son étoile. Les choses peuvent aller très très vite. On ne sait jamais.
Source Eventnewstv
L’Inter
Avant l’arrivée de Ouattara au Nord: L’armée à l’assaut du Commando du Nord
Un officier des Frci : « Nous allons nettoyer la zone »
Auteurs d’attaques armées sanglantes depuis quelque temps dans le nord de la Côte d’Ivoire, le « Commando du Nord », composé d’anciens supplétifs des Frci de la communauté Peuhl, fait face, depuis trois jours, à l’Armée ivoirienne.
Les autorités militaires ont pris la décision, de couper « ce kyste » avant qu’il ne gangrène tout le Nord. Dans le cadre de cette offensive, qui se veut une guerre ouverte contre ce groupe armé, l’objectif est de mettre fin à leur présence dans la région du Hambol. « Nous allons nettoyer toute la zone. D’ici une semaine, vous n’entendrez plus parler d’attaques dans cette région », nous a assuré un officier des Frci qui a requis l’anonymat. C’est ainsi que des bérets rouges de la gendarmerie nationale et des éléments des Frci, ont été déployés dans cette région du Nord où le chef de l’Etat, Alassane Ouattara est attendu dans les prochaines semaines.
Des unités commandos de la gendarmerie nationale ont mis un dispositif dans plusieurs zones telles que Katiola, Dabakala, et Boundiali (nord) où des individus armés appelés communément »groupes armés » sèment la terreur au sein des populations. Déjà, des affrontements entre ces groupes et les Frci ont fait, la semaine dernière, un mort parmi « ces ex-supplétifs » des Frci à la hauteur du village de Timbé lorsqu’ils ont ouvert le feu sur un convoi des Forces régulières. Il s’en est suivi une fusillade qui a fait un mort parmi les agresseurs.
Depuis le déploiement des Forces régulières, on note un repli de ces hommes armés. Selon des sources sécuritaires, le dispositif sécuritaire sera maintenu afin de mettre hors d’état de nuire, définitivement ces « assaillants ». Selon un officier, la prolifération et la circulation illicites des armes dans le pays après la crise, profitent à des bandes qui pullulent dans certains secteurs.
En un mois, la région a enregistré une trentaine d’attaques, une situation qui a amené les autorités à tirer la sonnette d’alarme et à prendre des mesures vigoureuses. Pour celles-ci, la problématique sécuritaire constitue l’un des défis majeurs à relever en vue de mener à bien la normalisation post-crise du pays.
Soir Info
Après son arrestation manquée, Koua Justin: «Je ne vais pas me terrer»
Le leader de la JFPI revient sur la traque dont il a été l’objet
La Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) a croisé les doigts pendant deux jours, à l’annonce de la chasse à son leader, Koua Justin, à Daloa, les lundi 3 et mardi 4 juin derniers.
Celui-ci avait réussi à échapper des hommes en tenue civile et armés qui avaient »envahi » les locaux de la direction générale des Impôts de Daloa, son lieu de travail.
Hier jeudi 6 juin, Koua Justin a animé une conférence de presse au siège provisoire du FPI sis à la Riviera Attoban, pour donner la position de la JFPI et relater les faits de cette arrestation manquée. «Je ne vais pas me terrer, je suis un homme politique. Il n’y a qu’une balle dans la tête qui me fera arrêter la politique. Je ne ruserai pas avec le combat. Que celui qui veut m’arrêter le fasse», a déclaré Koua Justin.
Pour le leader de la JFPI, «la tentative d’enlèvement» dont il a été l’objet est l’une des conséquences de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’ajourner le verdict de l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo. A l’en croire, «le verdict donné par la CPI est perçu par le régime d’Alassane Ouattara comme une humiliation». «Au lieu de fournir des preuves, ils ont fourni un brouillon. Et pour camoufler cette humiliation, il fallait arrêter Koua Justin», a indiqué le chef de la JFPI. Selon lui, le pouvoir d’Abidjan veut réduire le FPI au silence.
Pour le conférencier, en lançant une traque contre sa personne, le pouvoir voulait amener la JFPI à surseoir à l’opération »éveil des consciences » qu’elle a lancée il y a peu, et pour laquelle des tournées ont déjà été organisées dans des régions du pays. «Pour le régime Ouattara, il n’est pas envisageable que la JFPI fasse des tournées. Hier, c’était Alphonse Douati, Laurent Akoun, qui étaient emprisonnés. Aujourd’hui, on veut arrêter Koua Justin, parce qu’il a lancé l’opération »éveil des consciences ». La gestion d’Alassane Ouattara est en train de plonger le pays dans un désastre indescriptible, et il faut le dire aux Ivoiriens. L’opération dérange, donc ils veulent qu’on l’arrête. La JFPI condamne avec force et gravité la tentative d’enlèvement de Koua Justin», a asséné le conférencier, invitant les Ivoiriens et les militants de son parti à garder leur sérénité.
L’opération »éveil des consciences » «ira à son terme», a-t-il dit, parce qu’à l’entendre, «il faut sauver la Côte d’Ivoire qui est en train d’être transformée en un État Gestapo par le régime Ouattara». Il a estimé que le pouvoir veut «bâillonner» l’opposition. «Même si Koua Justin est arrêté, les camarades poursuivront le combat. Tout le programme de l’opération »éveil des consciences » sera exécuté. La JFPI ne faiblira pas», a martelé le leader de la jeunesse du FPI.
Le film de l’arrestation manquée
A l’entame de la conférence de presse, M. Koua est revenu sur les deux journées qu’il a vécues à Daloa en début de semaine. Selon lui, après la tournée politique qu’il a conduite dans la région d’Aboisso, le samedi 1er juin 2013, il s’est rendu le lendemain dimanche 2 juin, à Daloa pour rencontrer les bases afin qu’elles lui fassent le point des préparatifs d’une autre tournée politique qu’il envisage de faire dans la région du Moyen Cavally. Il regagnait ainsi son poste après le week-end.
Administrateur des services financiers, Koua Justin s’est rendu au travail tôt le matin du lundi 3 juin. Ce jour-là, il a été interpellé, selon ses termes, par un »contribuable » qui l’a informé qu’il était recherché par la police. Mais, jusqu’à 9h, ne voyant rien de curieux se dérouler, il décide de poursuivre son travail. C’est le lendemain, mardi 4 juin 2013, que les choses sont devenues difficiles.
En effet, il a expliqué à la presse que le même »contribuable » est revenu à la même heure, le mardi, pour lui donner la même information que la veille, l’invitant à quitter ses bureaux. «Il est revenu avec une mine grave et m’a dit: chef, je suis revenu à cause de vous, quittez votre bureau, ils arrivent. Je me suis éclipsé, après avoir informé ma hiérarchie. C’est quand je sortais de la direction des impôts que j’ai vu le dispositif se mettre en place. De 8h30 à 9h30, ils se sont rendus compte que je n’étais pas sur les lieux. Ils ont rendu compte au préfet de police, le commissaire Koné Zié. Celui-ci s’est rendu personnellement sur le terrain. À 11h30, Koné Zié est parti, laissant ses agents sur les lieux», a-t-il relaté, expliquant qu’il suivait toute la scène depuis un endroit où il s’était réfugié. «À 15h, Koné Zié est revenu et a commencé à menacer ses hommes. »Ne me faites pas rater une grosse occasion en or. Le ministre m’attend, il a besoin de lui. Ma carrière se joue »», a révélé l’orateur, citant le préfet de police de Daloa.
A l’en croire, il est resté dans sa cachette jusqu’à ce qu’il soit exfiltré le mercredi 5 juin 2013, avant de se retrouver au siège du FPI à Abidjan. Niant avoir adressé un courrier au commissaire Koné Zié pour l’informer de la tenue d’une réunion, Koua Justin a indiqué que le préfet de police de Daloa «ne veut plus assumer son acte». «Beaucoup de coupeurs de route sévissent sur l’axe Daloa-Vavoua. Ce qu’il peut faire, c’est de chercher à sécuriser cette voie. Arrêter Koua ne peut pas arrêter l’action des coupeurs de route. La JFPI se donnera les moyens de droit pour saisir la justice et porter plainte contre Koné Zié pour tentative d’enlèvement», a-t-il annoncé.
L’Inter
Commerce illicite: Des huiles contrefaites sur le marché
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs et pour le secteur du Commerce en Côte d’Ivoire : des huiles de cuisine dites néfastes pour la santé humaine sont vendues sur le marché, à Abidjan et à l’intérieur du pays. L’information a été donnée, le week-end dernier, par le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Facaci), Marius Comoé. Qui était face à la presse nationale pour dénoncer précisément ce fait qui donne des sueurs froides. «La situation pour laquelle nous vous avons fait appel concerne l’huile de palme (l’huile de cuisine) vendue sur l’ensemble du territoire national. Une enquête menée, du 14 au 27 mai, à Abidjan et à l’intérieur du pays, par notre Fédération, révèle que notre marché de la consommation d’huile est inondé par des huiles contrefaites issues de la contrebande de marque Oki, Eden, en provenance de la Malaisie, de la Thaïlande, du Burkina et du Mali», a fait savoir le leader syndical. Qui poursuit : «L’analyse en laboratoire de ces huiles révèle que certaines marques de ces huiles contiennent 41% d’huile de coton et 59% d’huile de palme. Or, nous savons tous que le coton produit au Burkina est à base d’organismes génétiquement modifiés (Ogm). Ce qui constitue un danger à la santé du consommateur». Face à cette situation déloyale, le président des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire sort son artillerie : «Un arrêté interministériel N°086 du 18 janvier 2007 rend obligatoire la fortification en vitamine A des huiles alimentaires destinées à la consommation humaine et animale en Côte d’Ivoire. Cet arrêté doit être obligatoirement appliqué parce que ces huiles non fortifiées en vitamine A et dont la consommation présente un danger pour le consommateur violent la réglementation en vigueur en Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. En révélant qu’ « Une étude du ministère de la Santé démontre que sur 10 enfants en âge d’aller à l’école, 6 ont des carences visuelles ». Pour corriger ce dysfonctionnement, a-t-il dit, «L’Etat et l’Oms ont décidé de la fortification en vitamine A de toutes les huiles consommées. Au risque d’exposer les consommateurs au cancer et à des arrêts cardiaques. On ne saurait donc accepter, en tant que défenseur des droits des consommateurs, la présence des huiles non fortifiées en vitamine A sur le marché national. Nous attirons donc l’attention des ministères concernés par l’arrêté interministériel ainsi que nos services de douanes, tant aux frontières qu’aux ports du pays, afin de veiller à la protection de la santé des consommateurs», a martelé le leader syndical.
Le Nouveau Réveil
Bly Roselin (Cojep): ‘‘C’est notre détermination et notre mobilisation qui vont libérer Blé Goudé et Laurent Gbagbo’’
Depuis que Charles Blé Goudé a été extradé puis incarcéré, son mouvement, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples est miné par une crise au sommet qui oppose deux camps. Celui de Joël Poté et l’autre mené par Bly Roselin. Ce dernier qui dit avoir été de tous les bureaux nationaux de l’ancien Cojep explique ici, les tenants de cette crise. Il parle également de la stratégie pour obtenir la libération du leader en qui, ils se reconnaissent tous les deux, Charles Blé Goudé. De même qu’il commente la dernière décision de la Cpi dans l’affaire Laurent Gbagbo.
Comment va le Cojep depuis l’Assemblée générale qui a fait de vous le nouveau président intérimaire ?
Le Cojep renoue avec ses valeurs selon la vision de Charles Blé Goudé qui sont l’éthique, la morale, l’intégrité et les autres valeurs de la gauche. C’est sur ce chemin qu’on nous a connu. Avec ce que nous constations nous ne pouvions rester sans réagir. Martin Luther King a dit que celui qui accepte le mal sans protester devient complice de ce mal. Nous avons donc décidé de dénoncer tous les maux parce que la fin d’une action politique c’est de profiter à la population. Donc si cette action étouffe la population nous nous devons de faire un recadrage au niveau national. C’est cette ligne que nous gardons et c’est cette ligne qui est celle de nos militants. C’est ce qui n’a pas été fait et toutes nos coordinations sont prêtes à mener ce combat. La force d’un mouvement est de faire des critiques mais aussi son autocritique. C’est cette capacité de faire notre autocritique qui nous rend forts et nous sommes engagés sur le terrain pour accomplir la mission qui nous a été confiée.
Que devait faire Joël Poté le président que vous avez déchargé, qu’il n’a pas fait ?
Je voudrais préciser que Joel Poté n’a pas été désigné au dernier congrès pour diriger le Cojep. Tous les militants ont renouvelé leur confiance en Charles Blé Goudé comme président du Cojep. Le congrès était présidé par Yobo Luc Innocent et Joel Poté n’était que le président du comité d’organisation. Il était donc chargé de l’organisation pratique. Il y a une différence.
Qui a été alors désigné à la fin du congrès pour diriger le mouvement en attendant l’arrivée de Blé Goudé ?
Personne n’a été désigné. Nous étions tous dans l’attente de la formation d’un bureau politique quand Blé Goudé a été arrêté. Mais je voulais souligner que le camarade Joël Poté gérait les finances. A ce titre, il devait organiser sur instruction du chef, un repas de fin d’année pour que les camarades se retrouvent. C’est dans ces conditions et dans l’attente de ces retrouvailles que Blé Goudé a été arrêté. Il y avait donc une sorte de vide juridique. En ma qualité de président de la commission statuts et règlement intérieur, je me suis dit qu’on ne pouvait pas retourner à un congrès pour désigner un intérimaire. C’est ainsi que sous mon impulsion, tous les camardes ont adhéré à l’idée de laisser Joël Poté expédier les affaires courantes. Mais grande fut notre surprise quand il s’est agi de mener des actions pour localiser notre leader. On nous parle de ‘’ne pas défier l’autorité de l’Etat’’. Allez-y comprendre quelque chose. Le Cojep ne défie pas l’autorité de l’Etat, il mène des actions conformément à la constitution pour que notre chef qui a eu ses droits violés puisse bénéficier de soins et d’une assistance juridique parce que le régime juridique sous lequel il est détenu est inconnu des procédures judiciaires ivoiriennes. Autre chose, on organise un meeting pour réclamer la libération de notre icône Laurent Gbagbo, nos amis appellent cela un meeting insurrectionnel. Ce n’était pas un meeting pour libérer notre leader Charles Blé Goudé mais une manifestation organisée par notre partenaire naturel qui est le FPI. On appelle à la démobilisation à travers une conférence de presse. Quand nous demandons une explication à notre camarade Joël Poté, il nous dit que c’est un ambassadeur qui lui a signifié que c’était un meeting insurrectionnel.
De quel ambassadeur s’agissait-il ?
Il ne l’a pas désigné si bien que nous lui avons répondu que le Cojep ne prend pas ses mots d’ordre auprès d’un ambassadeur mais plutôt de sa direction et de ses militants.
Vous disiez que c’est Charles Blé Goudé qui a été élu mais à ce moment, n’étant pas en Côte d’Ivoire, qui devait diriger en attendant la clarification de sa situation ?
Je dis que nous étions dans l’attente de la constitution d’un bureau. Et j’ai aussi dit qu’il y avait une sorte de vide juridique. Les intelligences se sont donc retrouvées pour sauver les meubles en faisant des propositions que les camarades ont acceptées pour éviter les déchirements.
Quand Joël Poté dit qu’il a été désigné dans ce laps de temps par CBG, que lui répondez-vous ?
Ce n’est pas possible ! On ne peut pas sortir d’un congrès et désigné une seule personne pour diriger. C’est plutôt un bureau qui doit être mis en place. Les seuls organes qui avaient été mis en place en attendant la formation d’un bureau sont la structure des jeunes dirigée par Gnamaka, la structure des femmes dirigée par Antoinette Gbizié, la structure des enseignants dirigée par Kahé Dogo Emmanuel. Ce sont les structures avec lesquelles nous travaillons aujourd’hui en tant que comité intérimaire qui n’aura plus sa raison d’être dès le retour de notre chef.
Arrêté depuis janvier 2013, avez-vous des nouvelles de Charles Blé Goudé aujourd’hui?
Tout ce que nous savons selon les propos du ministre de l’Intérieur, c’est que notre chef est en résidence protégée depuis qu’il a été extradé du Ghana. Nous n’avons aucune nouvelle de lui et nous ne savons pas s’il est encore en vie. Personne n’a accès à lui. Ni sa famille biologique ni sa famille politique encore moins ses avocats. C’est le lieu d’interpeller les gouvernants et au-delà, toutes les organisations des droits de l’Homme sur le drame qu’est en train de vivre notre chef. S’il est inculpé, il devrait pouvoir bénéficier d’une assistance juciciaire. Mais cela n’est pas le cas.
Mais ce qu’on ne comprend pas c’est le fait que votre chef soit en détention et derrière lui, vous entretenez des dissensions dans son mouvement. Comment expliquez-vous cela ?
Le vrai problème c’est que notre lutte était en train d’être dévoyée. Des gens menaient un combat qui n’était plus celui du Cojep. Face à cela, nos responsables de coordinations, nos structures spécialisées et tous les militants du Cojep ont pris leur responsabilité pour sauver le chef Blé Goudé. Le sauver de cette posture qui emmenait notre chef à la mort et l’isolement total. Pour des camarades, il fallait mener des actions pour saboter son travail qu’il a abattu depuis plus de dix ans. Nous avons recadré les choses et nous allons exiger maintenant sa libération.
Vous avez vos camarades d’en face qui pensent que ce sont les autorités ivoiriennes qui le détiennent et qu’il faut aller vers elles pour négocier sa libération. De votre côté, vous disiez qu’il faut mener la bataille qui vaille pour obtenir sa libération. Qu’allez-vous faire pour obtenir sa libération ?
Il ne faut pas demander pardon aux autorités pour libérer Charles Blé Goudé. Il ne faut pas s’agenouiller devant le pouvoir pour libérer Charles Blé Goudé. Ils savent qu’un détenu politique de la trempe de Blé Goudé a besoin d’un minimum. Et donc, nous allons user des moyens démocratiques que la loi nous confère pour demander sa libération. On ne peut pas passer notre temps dans les couloirs du pouvoir pour nous agenouiller. Blé Goudé a beaucoup fait pour la Côte d’Ivoire ! Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui savent que Blé Goudé a parcouru hameaux et villages pour qu’il y ait la paix et même pour que Guillaume Soro soit accepté comme Premier ministre. Quand il y a eu la bataille et la violence qui a suivi l’opération des audiences foraines, c’est encore lui qui a appelé tous les jeunes des autres camps chez Alpha Blondy pour prôner la non-violence et le dialogue. Il a toujours milité pour la lutte aux mains nues. Voici autant d’actions qui nous inspirent et qui nous guident dans nos actions. C’est notre credo et nous allons de ce fait sur le terrain pour demander la libération de notre chef.
Depuis le lundi 3 juin 2013, les juges de la Cpi ont opté pour l’ajournement de leur décision dans l’affaire le « procureur contre Laurent Gbagbo ». Ils demandent au procureur des enquêtes supplémentaires avant une quelconque décision. Comment appréciez-vous ce nouveau développement de l’affaire ?
Le report de l’audience d’infirmation ou de confirmation des charges contre le Président Laurent Gbagbo pour insuffisance de preuves est le triomphe de la vérité sur le mensonge. Car le mal atteint souvent le juste mais l’Eternel des Armées l’en délivre toujours. Comme conséquence directe de cette normalisation des choses, trois réalités sont évidentes. Primo : au regard de la confusion à la Cpi, Laurent Gbagbo doit être libéré. Affi N’Guessan, Simone Gbagbo, Blé Goudé et tous les autres prisonniers du régime Ouattara doivent l’être également car toutes les accusations à leur encontre sont aussi arbitraires et sans contenance juridique. Secundo : l’affaire Laurent Gbagbo sonnera certainement le glas de cette Cour pénale partiale, sélective et raciste. Tercio : seules la mobilisation, la détermination et la solidarité agissante des Africains pourront vaincre l’impérialisme. Le temps est l’autre nom de Dieu et tout œil verra la gloire du seigneur. Que sa paix soit sur le peuple de côte d’ivoire !
L’Intelligent d’Abidjan
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