Extrêmement préoccupés par la crise post-électorale née du 2e tour de l’élection présidentielle tenu le 28 novembre, des ivoiriens et des africains se sont réunis à Hambourg, en Allemagne, ce samedi 11 décembre 2010 pour analyser la situation politique de la Côte d’Ivoire. Cette Rencontre s’est tenue à l’Initiative du Réseau Panafricain Afrique pour GBAGBO (APG) et soutenue par les représentants du Front Populaire Ivoirien et de La Majorité Présidentielle (LMP) en Allemagne.
A l’issue de cette rencontre très enrichissante, nous, les participants présents avons adopté la présente déclaration.
Considérant la proclamation, le 03 décembre 2010, des résultats du 2e tour de l’élection présidentielle par le Conseil Constitutionnel, résultats donnant le président sortant Laurent Gbagbo vainqueur avec 51,45% contre 48,55% à Alassane Ouattara ;
Constatant que l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), les pays occidentaux et les institutions internationales disent ne pas reconnaître les résultats définitifs proclamés par la Cour Constitutionnelle ivoirienne, au motif que Alassane Ouattara serait «le vrai vainqueur» de cette élection, tel que illégalement et frauduleusement déclaré par la Commission Electorale Indépendante;
Considérant que depuis la victoire de Laurent Gbagbo, les autorités Françaises ont ouvertement pris la tête d’une vaste campagne internationale visant à isoler et à renverser le président de Côte d’Ivoire et à installer Alassane Dramane Ouattara, le valet des puissances impérialistes au pouvoir;
Considérant que le président Français, Mr SARKOZY -qui semble avoir fait de la chute de Laurent Gbagbo une affaire désormais personnelle – ne s’est pas embarrassé de fioritures diplomatiques, pour demander aux forces armées ivoiriennes de « se mettre à la disposition » du prétendu « nouveau président » autoproclamé, Alassane Ouattara; créant ainsi les conditions d’un affrontement sanglant dans le pays;
Considérant que des fonctionnaires de l’ONUCI et certains ambassadeurs occidentaux accrédités en Côte d’Ivoire, se donnent désormais la liberté de défier ouvertement l’autorité du régime du président Laurent Gbagbo, en soutenant publiquement un «gouvernement» illégal et clandestin du duo maléfique Ouattara-Soro, en violation flagrante de l’obligation de réserve qui devrait les habiter;
Considérant que les prises de position hasardeuses et grossièrement partisanes de l’ONU et des pays occidentaux mettent en péril la paix civile et sociale dans le pays, et sont de nature à provoquer une guerre civile;
Considérant que l’administration OBAMA a félicité Monsieur Alassane Ouattara, bien avant que la Cour Constitutionnelle ne proclame les résultats définitifs, marquant ainsi son mépris et son arrogance vis à vis des instituions ivoiriennes;
Nous, ivoiriens, africains et amis de la Côte d’Ivoire, résidant en Allemagne:
Affirmons notre soutien inconditionnel au Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M. Laurent Gbagbo et lui souhaitons plein succès et beaucoup de courage et de détermination dans la lourde et délicate mission qui l’attend pour les cinq prochaines années;
Appelons au respect scrupuleux de la constitution et de la souveraineté de la République de Côte d’Ivoire ;
Condamnons fermement l’attitude irrévérencieuse, irresponsable, paternaliste voire raciste de l’ONU et de certaines puissances impérialistes amenées par la France, qui pensent pouvoir désigner le Président de la Côte d’Ivoire en lieu et place des institutions et du peuple ivoiriens ;
Demandons à Monsieur OBAMA de faire preuve de sérieux en respectant la décision du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire; ce qui serait une marque de fidélité à son discours de Juillet 2009 à Accra, dans lequel le président des USA jurait que «l’Afrique n’a pas besoin d’Hommes forts, mais d’Institutions fortes»;
Exigeons la rupture immédiate de toute relation diplomatique avec la France dont l’activisme débridé contre les institutions légales et la Cote d’Ivoire et la volonté de plus en plus flagrante de placer l’un de ses valets, Alassane Ouattara, à la tête de la Côte d’Ivoire, menacent de plonger la Côte d’Ivoire dans une guerre fratricide aux conséquences incalculables ;
Recommandons fortement au Président Gbagbo, l’expulsion immédiate:
– Du représentant du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Young Jin Choi, pour déclarations tapageuses, parti pris manifeste, incitation à la révolte et à la violence et complicité de fraudes électorales;
– De l’Ambassadeur de France, des Ambassadeurs de l’UE et de tous les pays qui ont troqué leur costume de diplomates au profit de celui plus étroit de partisan du RDR, en faisant ouvertement allégeance à Alassane Ouattara et sa clique, retranchés à l’Hôtel du Golf;
– De toutes les troupes Françaises, qui aujourd’hui plus qu’hier, s’inscrivent comme depuis le 19 septembre 2002, dans une logique de renversement du Président Gbagbo, comme clairement indiqué par le président français dans ses déclarations subversives sur la Côte d’Ivoire.
Proposons au Président Gbagbo de retirer sans délai, la Côte d’Ivoire de la Zone CFA et de rapatrier toutes les réserves ivoiriennes qui sont logées dans le Trésor Français, afin de libérer définitivement la Côte d’Ivoire de la « tutelle » Française qui donne à M Sarkozy le droit de s’ingérer de manière aussi flagrante dans les affaires internes de la République de Côte d’Ivoire.
Demandons à l’ONU, à la France et tous ses acolytes, de tirer toutes les leçons de leurs agissements criminels au Rwanda en 1994 et les conséquences dramatiques qui s ‘en étaient suivies;
Manifestons notre surprise que le tandem Ouattara-Soro qui, après avoir agressé la Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002, avait qualifié l’armée ivoirienne de «milice tribale de Gbagbo» et réclamé sa dissolution, courtise subitement cette « milice » pour assouvir leurs desseins diaboliques contre la Côte d’Ivoire;
Tenons à mettre fermement en garde tous les ennemis de la Côte d’Ivoire sur les risques réels de leurs manœuvres de déstabilisation sur la paix civile et sociale en Cote d’Ivoire ;
Appelons, enfin, tous les africains et toutes les forces anti-impérialistes du monde entier à faire bloc derrière le président Laurent Gbagbo, porte flambeau de la lutte pour la libération totale de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, de la domination des forces rétrogrades et impérialistes.
Décidons de rester mobilisés sur divers fronts afin de faire comprendre au public Européen, les enjeux réels de la crise actuelle en Côte d’Ivoire.
Fait à Hambourg, ce samedi 11 décembre 2010
Contact et information: lcdh_ci@yahoo.fr, baleguelbatoum@yahoo.fr
l'ivoirien dit
Faites trés attaention pour l’AVENIR DE VOTRE PAYS