LE CAIRE, 10 juin – RIA Novosti. La cour criminelle du Caire a acquitté lundi les fils de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak, Alaa et Gamal, quant à leur complicité dans le meurtre de manifestants lors des troubles de janvier 2011 au Caire, et ils ne sont désormais accusés que de corruption.
Le juge a ordonné la libération des fils de l’ancien raïs « s’il ne sont pas impliqués dans d’autres délits ». Alaa et Gamal Moubarak resteront détenus dans le cadre d’autres procédures judiciaires sous l’accusation de détournement de fonds publics.
Début mars, Alaa et Gamal Moubarak, ainsi que leur père Hosni ont été inculpés pour avoir entre autres empoché plus d’un milliard de livres (plus de 150 millions de dollars) du budget de l’Etat. Selon l’instruction, cette somme destinée au maintien et à la restauration du palais présidentiel a été virée sur les comptes bancaires des Moubarak.
Selon la télévision d’Etat égyptienne, la cour a décidé lundi d’ajourner au 6 juillet le procès en appel d’Hosni Moubarak à la demande de son avocat et de ceux d’autres personnes accusées de complicité dans le meurtre de manifestants.
Initialement, le procès impliquait, outre M.Moubarak, ses deux fils Alaa et Gamal, son ancien ministre de l’Intérieur Habib al-Adli, six anciens responsables de police de haut rang et l’homme d’affaires fugitif Hussein Salem, dans le meurtre des manifestants lors du soulèvement de 2011. MM. Moubarak et al-Adli ont été condamnés à la prison à vie en juin 2012. Ils ont fait appel du verdict, ce qui a été accepté par la cour, qui a entamé les sessions d’appel le 11 mai.
M.Moubarak a gouverné l’Egypte pendant près de trois décennies et a été renversé par des manifestations d’envergure nationale en janvier 2011.