LE CAIRE – Le président égyptien Hosni Moubarak a promis lundi une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites, au 14e jour de manifestations réclamant son départ, cependant que Barack Obama se félicitait des « progrès » enregistrés dans le dialogue avec ses opposants.
Dans le même souci d’apaisement, M. Moubarak a demandé la formation d’une commission d’enquête sur les violences de mercredi place Tahrir, où des affrontements meurtriers ont opposé partisans et détracteurs du régime.
Le chef de l’Etat « a donné des instructions pour la création d’une (…) commission d’enquête transparente, indépendante et impartiale, (composée) de personnalités égyptiennes connues pour leur honnêteté et leur crédibilité afin d’enquêter sur les évènements de mercredi dernier », a écrit l’agence officielle Mena.
« Le gouvernement se préoccupe du citoyen égyptien et veut améliorer son niveau de vie », a, pour sa part, déclaré le Premier ministre Ahmad Chafic, à l’issue d’une première réunion de l’ensemble du Conseil des ministres depuis le remaniement pour faire face à la crise qui secoue le pays depuis deux semaines.
La hausse entrera en vigueur à partir du 1er avril. « Les augmentations des retraites coûtent au Trésor 6,5 milliards de livres égyptiennes (un peu plus d’un milliard de dollars) », a précisé le ministre des Finances Samir Radwane. Cette annonce n’a néanmoins pas apaisé la colère des protestataires.