Dédouanement du Président Gbagbo Et Liberté définitive en vue !
Pendant plus de deux années, les démocrates ivoiriens et africains ont battu le pavé et multiplié les actions sur le terrain afin que la vérité soit révélée à tous.
La communauté internationale, avec à sa tête les Présidents Obama, Sarkozy et le Premier Ministre Cameron, a distrait tout l’univers avec ses déclarations tapageuses, hypocrites, condescendantes en soutien à un candidat malheureux aux élections de novembre 2010.
L’on ne cessait de le dire que le coup d’état manqué du 19 Septembre 2002, transformé en rébellion fut l’œuvre de la France Chiraquienne, continuée de mains de maitre par son successeur Nicola Sarkozy.
La France n’a jamais voulu de ce socialiste ivoirien qui imposait de nouvelles formules en termes de coopération, d’acquisition de marchés et son refus de verser plus de 50% des recettes des ressources naturelles ivoiriennes au trésor français. Cet homme d’état, le Président Gbagbo, venait de provoquer son arrêt de mort selon certaines indiscrétions. Il était désormais certain qu’il ne resterait pas au pouvoir très longtemps.
Les français activèrent dès lors « son rival », un incompétent notoire ayant servi au FMI et à la BCEAO, prétendant être le porte-parole des sans voix, le défenseur des populations nordistes marginalisées et victimes d’exclusion et de xénophobie. Cet individu fut l’ex Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara, un personnage lugubre dont la nationalité ivoirienne souffre de beaucoup de doutes. Il fut donc le cheval favori des françafricains afin de déstabiliser le pouvoir du Président Gbagbo jusqu’au jour fatal du 11 Avril 2011.
Depuis plus de deux ans de mandat controversé, un pouvoir absolu sans partage, une tyrannie jamais vécue ailleurs, la destruction des fondations de la société ivoirienne, la division des ivoiriens, le rattrapage ethnique (politique fasciste de M. Ouattara), la ruine de l’économie ivoirienne, la destruction des acquis démocratiques, l’absence de l’état de droit, de la démocratie, abus flagrant des droits de l’homme, des milliers d’exilés ivoiriens, des centaines de prisonniers politiques et militaires, l’absence d’une justice impartiale et indépendante, l’insécurité galopante et l’impunité dont jouissent les tenants du pouvoir, les FRCI et les Dozo, ont fini par avoir raison des soutiens occidentaux du « Président ivoirien reconnu par la communauté internationale ».
Ces soutiens françafricains souhaitaient imposer un individu à la tête de l’état ivoirien capable de faire oublier le Président Gbagbo en termes de « démocratie, bonne gouvernance et respect des droits de l’homme ». Ils avaient parié gros sur cet incompétent venu d’ailleurs afin qu’ils puissent être dédouanés vis-à-vis de la communauté internationale.
Ils souhaitaient que le monde entier retienne que le Président Gbagbo fut un « tyran et un corrompu, s’accrochant désespérément au pouvoir en assassinant ses populations ».
Le rôle dévolu au sieur Ouattara fut d’être « l’opposé » de son successeur. Trois ans plus tard, ils se rendent compte que le « Président ivoirien désigné » est incapable d’instaurer son autorité. Pire, le Chef d’état ivoirien confirme dans les faits ses acquaintances avec la métropole et le complot contre le Président Gbagbo. Les preuves fantaisistes, dénouées de tous sens et de fondements, pesant contre le Président Gbagbo, détenu injustement à la Haye, finissent par convaincre plus d’un de l’existence d’un complot huilé depuis l’Elysée. Depuis lors, ces grands de la communauté internationale prennent des distances vis-à-vis de M. Ouattara. Tout le monde l’abandonne même les organes de presses étrangères.
C’est dans cette veine du 16 au 22 Octobre 2013 que s’est tenu le procès des soldats français impliqués dans la crise ivoirienne, partant du fameux bombardement du camp français à Bouaké, faisant 9 victimes parmi les soldats français et les incidents meurtriers devant l’Hôtel Ivoire en Novembre 2004.
Il n’est plus désormais question de protéger un Chef d’état notoirement incompétent et incapable de suivre de simples instructions de la politique françafricaine. Les langues se délient et 6 généraux français non des moindres ont fini par avouer le complot ourdi contre la Côte D’Ivoire de Gbagbo.
Selon Ivoirenewsinfo.net du 28 Octobre 2013 :
« Autre révélation, celle faite par le général Renaud de Malaussène, l’adjoint du général Poncet à la tête de la force Licorne.
Parlant du bombardement du camp français de Bouaké, cet officier général fera savoir, révèle JA, qu’il s’agissait « d’un projet politique qui visait à mettre Ouattara en place et dégommer Gbagbo ». Il ajoute que « Laurent Gbagbo n’a jamais voulu bombarder le camp de Bouaké, ni tuer un soldat français », contrairement à ce qui a été dit. « Quelqu’un dans son entourage a pris cette décision sans le lui dire. La mouvance Gbagbo est tombée dans un piège », précise le général Malaussène. Des révélations sur les événements de novembre 2004 qui tendent à disculper l’ancien patron du pouvoir d’Abidjan, Laurent Gbagbo, pourtant accusé d’avoir tué des soldats français. L’on se souvient en effet que le 6 novembre 2004, alors que les bombardiers Sukhoï de l’aviation ivoirienne avaient réussi avec brio des frappes dites « chirurgicales » destinées à détruire les armes de la rébellion, et partaient pour les dernières frappes, une bombe va se retrouver dans le camp militaire français. L’explosion causera la mort de huit soldats français et un civil américain ».
Voilà qui est donc clair. Les prétextes souvent avancés par la rébellion et relayés abusivement par la presse occidentale furent de la pure distraction sinon de la diabolisation afin de préparer les uns et les autres à une intervention militaire imminente afin de « dégager un tyran et génocidaire, mauvais perdant aux élections de novembre 2010 ».
La France ne peut s’engager militairement dans un pays quelconque sans au préalable se donner mieux se fabriquer des prétextes afin de détourner la vigilance du monde entier. Des prétextes du genre, « instaurer la démocratie, lutter contre le terrorisme international, défendre les droits de l’homme ou protéger les populations civiles exposées aux armes lourdes » sont communément avancés afin de se dédouaner et se donner bonne conscience afin d’illégalement destituer des gouvernements, installer des préfets et impunément exploiter les ressources naturelles du pays.
Cette stratégie a toujours fonctionné ainsi avec la complicité hypocrite et tacite du Conseil de Sécurité sous le Chapitre VII des Nations Unies. Partout où ces occidentaux sont passés, ils laissent derrière eux pure désolation, tristesse, dictature, abus flagrant des droits de l’homme, division des peuples et division du pays en territoires comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire, au Mali et en Libye ces derniers jours. De l’Iraq, l’Afghanistan, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, la Centrafrique, le Mali, la Libye et la Syrie, aucune démocratie ne fut instaurée encore moins un semblant des droits de l’homme.
Ces occidentaux arment à visage découvert des terroristes qu’ils tentent de faire passer pour des combattants de la liberté. Ils vont très souvent jusqu’à pousser le pion de la bêtise humaine et de l’indécence en reconnaissant ces terroristes comme le « pouvoir légitime des populations menacées par les « dictateurs ». Ainsi ils ont reconnu le Conseil National de Transition (CNT) en Libye au détriment du gouvernement du Colonel Mouammar Kadhafi. Aussi ils ont reconnu les rebelles syriens, le Conseil National Syrien comme le gouvernement représentatif des syriens.
De quel droit ces occidentaux imposent-ils des pantins à la place des Présidents et Chefs d’état élus démocratiquement par leur peuple ?
Telle est la question sur les lèvres des observateurs à travers le monde.
Pourquoi vouloir « dégommer » le Président démocratiquement élu de la Côte D’Ivoire afin d’installer un individu de paille de la trempe de M. Ouattara ?
Cela remet en cause les résultats des élections de Novembre 2010. Qui a réellement gagné ces élections ?
En effet, « le Président ivoirien reconnu par la communauté internationale » et ses suiveurs fraudeurs, sont incapables de justifier leur « victoire » de Novembre 2010. Tous sont unanimes que la certification de l’ONUCI, la déclaration commune des grands de ce monde et la position de la CEDEAO et l’UA sont des preuves palpables de leur victoire. Cependant, comme l’on peut le constater, toutes ces institutions sont internationales ou régionales ou continentales. Aucun apport national tel le Conseil Constitutionnel ivoirien, la plus haute juridiction nationale chargée des élections, des contestations et des RESULTATS DEFINITIFS.
Cependant, pour faire accepter ce nouveau « Président ivoirien reconnu par la communauté internationale », des pressions énormes furent exercées par l’UA (organisation continentale) sur le Conseil Constitutionnel afin de se dédire sous des prétextes fallacieux d’obligations internationales.
En termes d’obligations internationales, la souveraineté d’un état à travers ses institutions est exempte et ne peut être l’objet de discussions, tripatouillage ou décision internationale. Seul le peuple à travers ses représentants peut amender les articles de la constitution d’un état souverain ou accepter soit par voie référendaire ou parlementaire l’application d’une décision internationale affectant un pan de la Constitution. Les obligations internationales ne s’appliquent pas à la souveraineté d’un état.
Et pourtant, ce fut le cas le 11 Mai 2011 en « investissant » le Chef d’état putschiste M. Ouattara. Le Conseil Constitutionnel venait alors de se dédire, ce qui dans les faits est anticonstitutionnel.
La première décision de cette institution du 3 Décembre 2010 est la seule décision encore en vigueur selon la Constitution de Juillet 2000, faisant toujours du Président Gbagbo, même étant détenu à la Haye, le véritable homme fort d’Abidjan.
Cependant, M. Ouattara et ses analphabètes de suiveurs, abusivement utilisent « l’investiture » du 11 Mai 2011 comme la reconnaissance du Conseil Constitutionnel pour l’autorité de M. Ouattara. Ce qui est archi-faux.
Comment peut-on rejeter l’autorité et la décision d’une institution constitutionnelle au profit d’une institution administrative, donc au bas de l’échelle pour plus tard reconnaitre son autorité afin de se faire investir ? Cela s’appelle de la malhonnêteté intellectuelle.
C’est d’ailleurs ce qui qualifie l’actuel Chef d’état ivoirien. Un malhonnête, un mythomane professionnel, un inculte politique, un incompétent notoire dans tous les domaines adoubé du statut de génocidaire et de tyran.
C’est en réalité ces faits et bien d’autres qui poussent la communauté internationale à se distancer de leur poulain, autrefois la coqueluche. Il est virtuellement impossible de masquer les tares de ce vaurien politique à la tête de l’état ivoirien. Il faut s’en débarrasser très vite comme un colis gênant.
La machine à broyer les Chefs d’état africains s’est remise en marche et les résultats pas encore probants se dévoilent de jour en jour. Lorsque la communauté internationale vous abandonne, elle le fait à travers sa presse, ses chancelleries et son armée. Ces éléments sont déjà en place (RFI et le Monde ont déjà donné le ton), l’armée française réduit sa présence en Côte D’Ivoire, le FMI et la Banque Mondiale acculent le régime Ouattara, la CPI également cherche à se débarrasser du dossier ivoirien et bien d’autres choses.
Le procès des soldats français du 16 au 22 Octobre 2013 est la preuve que le Président Gbagbo fut victime d’une machination diabolique afin d’installer un valet comme M. Ouattara. Tout ce qui fut raconté sur sa personne et sa gestion du gouvernement de 2000 à 2011, fut un ramassis d’allégations, de contre-vérités, de diabolisation afin de salir au maximum cette icone africaine luttant pour l’indépendance totale de nos états africains.
Le Président Gbagbo est innocent et victime d’un complot long de plus de dix (10) ans pour son refus de jouer les valets françafricains comme le jouent si bien M. Ouattara et ses pairs de la sous-région.
Finalement avant même la date fatidique du 11 Novembre 2013, date choisie pour entendre les « preuves supplémentaires » de la négresse de service, Fatou Bensouda de la CPI, les généraux français ont préféré tout avouer lors d’un procès en France. Est-il encore besoin pour la Procureure Fatou Bensouda de présenter des preuves fabriquées à souhait afin de maintenir le Président Gbagbo en détention ?
Les Procureurs ont aussi cette lourde tache d’argumenter à charge (contre l’accusé) ou à décharge (en faveur de sa liberté). C’est tout au moins ce que l’on attend de cette dame zélée et proche du Chef d’état ivoirien d’argumenter sa plaidoirie à décharge et libérer définitivement le plus célèbre prisonnier de la Haye. Il est inutile de nous faire croire qu’elle serait à la recherche de la justice pour les victimes de la crise post-électorale, lorsque les victimes se comptent dans les deux camps et qu’elle a choisi de défendre uniquement les victimes du RDR et ménager les mandats d’arrêt internationaux des pro-Ouattara encore sous scellé. Cela n’est point rechercher la justice mais plutôt punir un camp sur l’autre.
Le Président Gbagbo vient d’être dédouané par la France d’Hollande. Cela signifie aussi une libération définitive en bonne et due forme sous peu.
Les lignes bougent en faveur d’une libération provisoire dès le 29 Octobre 2013 en attendant de trouver la meilleure formule afin qu’il soit définitivement libéré. La communauté internationale ne souhaite pas perdre la face dans cette affaire ivoiro-ivoirienne aux allures juridico-politiques. Ils doivent maintenir leur « réputation » de démocrates et soucieux des droits de l’homme. Quelle sera donc cette formule ? On n’en sait pas grand-chose. Wait and see !
Fait à Londres le 28 Octobre 2013.
Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC.
Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises.
Directeur de Communication de www.moacinter.com