Libreville – Le Gabon a signé samedi plusieurs contrats importants dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et de l’éducation avec des partenaires chinois et marocain, en marge du NY Forum Africa (NYFA), qui se tient à Libreville du 14 au 16 juin.
Le NYFA, consacré au développement économique de l’Afrique, rassemble près de 700 décideurs économiques « de 50 pays différents », selon ses organisateurs.
Le premier contrat, signé entre la société chinoise China Harbour Engineering et l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), prévoit de transformer le vieux port de Libreville en une zone futuriste à l’horizon 2020, pour un investissement de 59 milliards de Francs CFA (environ 90 millions d’euros), selon l’ANGT.
Le projet prévoit « d’avancer dans la mer » en agrandissant la surface du +Port Môle+ et de construire en face une île artificielle. Au total, « 43 hectares devraient être bâtis », a annoncé Richard Attias, organisateur du NYFA. Un centre de conférences, un centre culturel-musée, des centres commerciaux avec restaurants et boutiques, ainsi qu’une plage, des terrains de sports et une marina doivent aussi être construits, a précisé la directrice de communication de l’ANGT, Virginie Akele Mozogo.
L’Etat gabonais a également conclu un contrat de prestation de conseil avec le Marocain Valliance Consulting pour « la mise en place d’un grand plan agricole » au Gabon, société qui a notamment participé à l’élaboration du « Plan vert » au Maroc, selon M. Attias. L’homme d’affaires a par ailleurs annoncé la signature « imminente » d’un « accord stratégique entre la République gabonaise et Gunvor, géant suisse du négoce pétrolier », pour le raffinage et la transformation de produits pétroliers.
Selon une source au ministère du Pétrole, il s’agira de « créer un centre de commercialisation de produits pétroliers qui couvrira toute la façade atlantique de l’Afrique, de la Mauritanie à l’Afrique du Sud ». Pour le démarrage des activités, prévu en septembre 2013, « Gunvor apportera 500 millions de dollars de fonds de roulement sous forme de prêt », a ajouté la source.
Le Gabon s’est lancé depuis 2009 dans une politique de grands travaux avec d’ambitieux programmes routiers, d’électrification et d’adduction d’eau. Le président Bongo tente aussi régulièrement d’attirer des investisseurs étrangers par des mesures économiques ou des voyages à l’étranger.