François Hollande. Comme les autres. Il a vite changé de parole. Il avait dit : Françafrique, c’est fini ! Les Africains mêmes vont intervenir. Nous ne sommes pas là pour protéger un régime. Mais nos ressortissants. Nos intérêts. Le voilà qui a ordonné le bombardement de la rébellion malienne ! Or, il laissait la rébellion centrafricaine entrer dans la capitale. Il a fallu l’Ua pour sauver Bozizé. L’ex-rebelle Bozizé ne fait plus l’affaire de l’Elysée. Il méritait donc une rébellion. Mais au Mali, Hollande révoque sa parole. Si vite ! Et pourchasse la rébellion. Le prétexte est bon : le terrorisme. La menace de la charia. Toute la classe politique française est d’accord. Voilà comment ça fonctionne. L’agenda secret de l’Elysée. La charte de l’impérialisme en embuscade. Immuable. Peu importe le parti. L’Onu ? Ses résolutions, toujours en passeport. Passeport pour agir bien ou agir mal. Pour tuer Kadhafi, il a fallu la résolution de l’Onu. Pour renverser Gbagbo, il a fallu la résolution de l’Onu. Pour entrer en action au Mali, il a fallu la résolution de l’Onu. Avec la résolution de l’Onu, les « Non-oui » de l’Elysée sont validés. Applaudis. La Françafrique a la peau dure ? Dans tous les cas, Nicolas Sarkozy a mis François Hollande à l’aise. Mais face au cas Mali, Hollande n’avait pas le choix. Montrer son vrai visage ou périr. Il a préféré vivre. Vivre comme ses prédécesseurs. Hum. Tirons-en les leçons.