Le président Boni Yayi a pris part hier à l’investiture du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéita. Plusieurs autres présidents et délégations ont pris part à cette auguste manifestation qui a eu pour cadre le stade du 26 mars de Bamako devenu trop exigu pour contenir les dizaines de milliers de Maliens qui n’ont nullement voulu se faire compter l’heureux événement. On pouvait noter la présence très remarquée du Français François Hollande, du Tchadien Idriss Déby, de l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara, du Marocain Mohamed VI et de tous les présidents africains qui se sont investis aux côtés du Mali pour conjurer la grave crise socio-politique dont le pic a été l’invasion terroriste du nord du pays.
Dans son allocution de prise de fonction, le président Ibrahim Boubacar Kéita a rendu hommage à toutes ces nations et à la communauté internationale en général pour leur contribution au dénouement de la crise. Le président Boni Yayi, alors président en exercice de l’Union africaine avait pris son bâton de pèlerin, parcourant monts et vallées, pour alerter et mobiliser la communauté internationale autour de cette crise qui mettait en péril, non seul l’avenir du Mali, mais aussi la sécurité de la sous-région ouest-africaine. En reconnaissance à ses efforts qui ont largement contribué à la mise en déroute des jihadistes, le nouveau président malien a rendu un hommage appuyé à Boni Yayi et à tout le peuple béninois dont un important contingent séjourne encore au Mali dans le cadre de la Minusma. Le président malien s’est par ailleurs engagé à œuvrer de toutes ses forces pour la recherche de solutions durables au problème touareg servi comme prétexte par les forces obscurantistes pour tenter de faire basculer le Mali dans le cercle de plus en plus large des nations peu fréquentables pour cause de terrorisme.