Abidjan, 14 avr (AIP) – A l’issue d’une audience que lui a accordée jeudi à Abidjan Henri Konan Bédié, le président du RHDP (coalition de partis politiques soutenant Ouattara), l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean Marc Simon a réaffirmé la disposition de la France à travailler avec la coalition au pouvoir.
Au dire de M. Simon qui s’est dit « heureux qu’on ait mis fin à l’usurpation du pouvoir », la rencontre visait à faire le point de la situation et à évoquer les grands chantiers qui attendent le pays, à savoir la reprise économique, la reconstruction et la réconciliation nationale. Il a également noté avoir trouvé M. Bédié, « le président de la coalition qui a gagné l’élection les 28 novembre, (…) très volontariste et très confiant dans l’avenir ».
La Côte d’Ivoire sort d’une crise postélectorale de plus de quatre mois, suite au refus du président sortant, Laurent Gbagbo de céder le pouvoir au Président élu et reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara.
Lundi, deux semaines jour pour jour après une offensive générale des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sur tous les fronts, Laurent Gbagbo a été arrêté puis conduit, avec 106 personnes -dont son épouse, Simone, sa mère, ses enfants et petits-enfants- à l’hôtel du Golf, quartier général de son rival. Il y a été extrait deux jours après pour une ville du nord ivoirien, non précisée, et placé en résidence surveillée en attendant l’ouverture d’une procédure judiciaire à son encontre.
Avant la capture de M. Gbagbo par les FRCI qui ont mené des combats au sol avec les éléments pro-Gbagbo, les forces impartiales (ONUCI/Licorne), conformément à la Résolution 1975 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont dû détruire les armes lourdes de M. Gbagbo pour protéger, explique-t-on, notamment les populations civiles qui faisaient les frais de ces bombardements. Une opération qui soulève des polémiques au sein des différentes opinions nationales et internationales.
(AIP)