L`armée régulière ivoirienne, fidèle à Laurent Gbagbo, l`un des deux présidents proclamés du pays, a averti dimanche la mission onusienne Onuci et la force française Licorne qu`elles ne devaient pas « faire la guerre aux Ivoiriens », en rappelant les affrontements de 2004.
« Nous conseillons tout simplement à nos frères des Forces impartiales (Onuci et Licorne, ndlr) de ne plus jamais avoir sur leurs mains le sang des Ivoiriens », a lancé le chef d`état-major, le général Philippe Mangou, au cours d`une tournée des casernes à Abidjan, selon des images diffusées par la télévision publique.
« Ils ne sont pas ici pour faire la guerre aux Ivoiriens, ils sont ici pour aider les Ivoiriens à aller à la paix », a-t-il poursuivi.
« Nous avons connu en 2004 des événements douloureux. Les Ivoiriens n`ont pas oublié, ils ont pardonné. Nous avons décidé de fermer la page, mais nous disons à chacun de bien lire ce qui est écrit sur cette page avant qu`on ne la referme », a-t-il ajouté, appelant les « Forces impartiales » à être « véritablement impartiales ».
En novembre 2004, les tensions entre la Côte d`Ivoire et l`ex-puissance coloniale française, consécutives à l`éclatement de la crise ivoirienne après le putsch raté de 2002, avaient atteint leur paroxysme.
Un bombardement de l`aviation ivoirienne avait causé la mort de neuf soldats français à Bouaké (centre) et plus d’une centaine de manifestants ivoiriens étaient tombés à Abidjan sous les balles françaises.
Avec AFP