Les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDS) sont venues hier à bout des rebelles venus de Man et de Kouibly, après d’intenses combats à Duékoué (500 km d’Abidjan extrême ouest) “Vous les journalistes, vous pouvez maintenant aller sur le terrain pour vos photos parce qu’ils ont été traîtés.” Lorsque le lieutenant colonel Gouanou faisait cette annonce sur le théâtre des opérations hier à Duékoué, il était 14 h 30. C’est-à-dire, c’est à cette heure que le haut responsable militaire venu de Daloa annonçait la victoire des FDS sur les rebelles d’Alassane Dramane Ouattara arrivés par millier de Man et de Kouibly à Duékoué. “Actuellement, c’est un calme sur la ligne de front, il n’y a pas de rebelles en ville”, rassure lemême interlocuteur à 19h30. Avec un brin de réserve toutefois. “Mais attendons de voir, parce que c’est Duékoué”. Une autre source non militaire parle de poches de résistance. Particulièrement à Kokoman, quartier aparaissant comme le quartier général des rebelles qui attaquent Duékoué depuis lundi dernier. A la suite de la mort d’une dame malinké tombée sous les balles des coupeurs de route à bord d’un véhicule de transport en commun du côté de Logoualé. Les combats intenses d’hier entre les Forces gouvernementales et Forces rebelles du Rdr ne se sont pas déroulées uniquement dans la ville de Duékoué. Les affrontements ont également eu lieu entre Duékoué et Guessabo. Parce que les rebelles venant de Kouibly ont tenté de transiter par le village de Méambly (axe Duékoué – Daloa) pour s’emparer de Duékoué avec le secret espoir de contrôler le pont du fleuve Sassandra. Mais rien n’y fit. Ils se sont heurtés aux forces régulières qui les ont déroutés. Pendant ce temps, ceux venus de Man violemment repoussés, ont replié sur leurs bases, très amers. “Quand ils revenaient de Duékoué avec leur bâchés, ils étaient en colère en transportant leurs blessés, ils rafalaient au passage tlous les villages dont Guéyébly” témoigne un habitant de cette jeune sous-préfecture située sur la route de Man. Le bilan des combats n’était pas encore disponible au moment où nous écrivions ces lignes en début de soirée. Toutefois, la journée de mardi avait enregistré plus de 10 morts, des centaines de blessés et de déplacés intenses se dirigeant vers la ville de Guiglo voisine.
Félix Téha Dessrait; envoyé spécial à Duékoué