«Il n’y a pas de solution militaire en Syrie», a insisté Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne. «La solution doit être politique», et s’inscrire dans le cadre de l’ONU, a martelé le représentant de l’UE à Saint-Pétersbourg, appuyé par José Manuel Barroso, le président de la Commission.
Les dirigeants européens n’ont pas de mots assez durs pour qualifier l’attaque chimique du 21 août en Syrie, un «crime contre l’humanité», selon Herman Van Rompuy, mais ils refusent de donner leur caution à une intervention militaire.
La position allemande s’impose
L‘Union européenne, membre de plein droit du G20, lâche la France en rase campagne, laissant François Hollande plus isolé que jamais, avec Barack Obama comme seul allié de poids au sommet. Herman Van Rompuy l’a affirmé: la France est, à ce stade, le seul pays européen décidé à agir militairement en Syrie. «Quant à savoir quelle sera la réaction de l’UE, s’il y a une intervention militaire de la France, nous ne savons pas encore, nous y travaillons…», a-t-il ajouté.
Un camouflet pour Paris, qui espérait un soutien au moins moral, à son action. La position européenne est calquée sur celle de l’Allemagne. En pleine campagne électorale, Angela Merkel est plus hostile que jamais à toute intervention militaire, sachant que 70% des Allemands y sont hostiles. La Chancelière appuie une «solution politique» dans le cadre de l’ONU, même si cela revient à se ranger dans le camp de Vladimir Poutine. La position allemande s’impose comme la position commune en Europe depuis que le Royaume-Uni s’est rangé, par la voix de la Chambre des communes, à quitter le camp de la guerre.
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