OUAGADOUGOU – Le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant Kidal, dans le nord du Mali, ne se sont pas entendus dimanche soir sur le nouveau projet d’accord mis au point en vue de la présidentielle en juillet, comme l’espéraient pourtant les médiateurs.
La réunion, durant laquelle le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé escomptait que le projet serait approuvé par les délégations de chaque camp présentes à Ouagadougou, a été rapidement levée et aucune annonce officielle n’a été faite, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon des sources diplomatiques, les autorités de Bamako ont « rejeté » le document de « consensus » sur le retour des forces armées maliennes à Kidal, texte élaboré samedi par des délégués militaires de chaque camp et intégré au « projet d’accord final »
soumis dimanche aux parties. Les représentants du pouvoir malien dans la capitale burkinabè n’ont toutefois pas officialisé pour l’heure leur position.
Dimanche en fin d’après-midi, une source proche de la médiation avait indiqué que Tiébilé Dramé, émissaire principal du régime malien, avait « envoyé le document aux autorités maliennes ».
Lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, les difficiles négociations de Ouagadougou doivent permettre un retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal dans la perspective de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.
« Devant le blocage (constaté dimanche soir, ndlr), certains négociateurs se demandent s’il ne faut pas suspendre les discussions », a-t-on appris de sources diplomatiques. « C’est difficile », ont reconnu des diplomates qui assistent M. Bassolé au
nom de la communauté internationale.
En revanche, la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) « est d’accord » avec le projet de règlement proposé, a affirmé une source proche des discussions.