Un programme visant à mesurer l’efficacité des traitements antirétroviraux (ARV) administrés aux malades du sida en Afrique, afin de mieux les traiter et de contenir l’épidémie, a été lancé vendredi 13 septembre à Abidjan.
Ce programme, dit de « test de charge virale », dont la première phase durera deux ans, concernera plusieurs dizaines de milliers de personnes en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Cameroun et en Guinée, a expliqué à l’Agence France-presse Philippe Duneton, directeur général adjoint d’Unitaid, l’organisation internationale qui finance le projet.
PLUS FACILE « D’OBSERVER L’EFFICACITÉ DU TRAITEMENT »
Huit millions d’habitants de pays en développement, venant en grande majorité d’Afrique, sont actuellement sous antirétroviraux. D’après les statistiques de l’Onusida, les ving-cinq pays les plus frappés par cette épidémie sont tous africains.
« L’accès aux traitements ARV, c’est très bien. Mais quand on a ce test [de charge virale], on peut vraiment observer l’efficacité du traitement » et déterminer « la meilleur manière de les prendre », a remarqué Philippe Duneton.
L’intérêt est double. « La maladie ne va pas évoluer. Le patient ne va pas mourir », sachant que le VIH est un virus en perpétuelle mutation requérant un traitement le mieux adapté possible à son évolution, a-t-il poursuivi. En outre, « les risques de transmission sont bien moindres » quand le virus est stabilisé.
Le test de charge virale, pratiqué en Europe et aux Etats-Unis, était jusqu’alors très faiblement utilisé en Afrique en raison de son coût élevé. Le nouveau type de test, simple et peu coûteux, inventé par la biologiste française Christine Rouzioux, qu’utilise Unitaid, changera la donne.
UN IMPACT SUR LE RALENTISSEMENT DE L’ÉPIDÉMIE
Selon les initiateurs du projet, ce test aura un « impact » sur le ralentissement de l’épidémie du sida en Afrique, (…) Lire la suite sur lemonde.fr