Abidjan – Alassane Ouattara, leader de l’opposition ivoirienne, a manifesté lundi, devant des émissaires de l`Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), son refus du re-comptage de voix du scrutin présidentiel du 28 novembre, par un comité international d’experts. La proposition d’un « comité d`évaluation » avait été présentée par le Président Laurent Gbagbo pour faciliter la résolution de la crise née du refus de M. Ouattara de reconnaitre les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel ivoirien. « Pour nous, les discussions sont terminées », a déclaré M. Ouattara à la presse à l`issue des discussions avec les médiateurs africains.
M. Ouattara exige que le Président Laurent Gbagbo – bien qu’élu conformément à la Constitution ivoirienne – reconnaisse comme définitifs les résultats pourtant provisoires de la Commission électorale indépendante et renonce à son mandat en quittant le pouvoir « dans les plus brefs délais ».
La Cédéao, avant d’envoyer des émissaires à Abidjan, avait donné un ultimatum au Président ivoirien et même envisagé un recours à la « force légitime » si celui-ci refusait de démissionner. Puis, face à la désapprobation croissante sur le continent africain, de la solution militaire, cette organisation a dû privilégier une approche négociée et pacifique.
Le Conseil constitutionnel, plus haute juridiction ivoirienne chargée de donner les résultats définitifs de l’élection présidentielle, avait proclamé Laurent Gbagbo élu (51%) contre son concurrent Alassane Ouattara (48%). Le chef de la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire, en violation de son mandat, avait pour sa part déclaré sur les médias français, Alassane Ouattara élu, replongeant le pays dans la crise. Depuis, l’Onu et plusieurs capitales occidentales conduites par Paris, tentent d’imposer Alassane Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien. Ils multiplient pour ce faire, menaces et sanctions contre les autorités ivoiriennes. Le Président Laurent Gbagbo, qui a prêté serment, détient l’effectivité du pouvoir d’Etat ainsi que le soutien de la majeure partie de la population, des services publics et de l’armée.
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