MAITRE Josette KADJI Avocat au prés de la Cour pénale Internationale sur le Rwanda pose la question de la Légitimité de Mr Ouattara, et des éliminations physiques systématiques des élites ivoiriennes.
J’ai l’impression que le Monde marche sur la tête dés qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire, car enfin à quoi joue–t- on lorsque tout le monde semble oublier que la Côte d’Ivoire a une Constitution et que cette Constitution dit que pour être considéré comme président de la Côte D’Ivoire il faut que l’impétrant ait prêté serment devant le Conseil Constitutionnel.
La phase de la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel a été escamotée soit ! Mais quid de la prestation de serment qui donne lieu à l’établissement d’un arrêt par le Conseil Constitutionnel, acte qui fait foi partout où besoin est (BCEAO par exemple) ?
Tout le monde sait que sans cette formalité substantielle, Ouattara n’a aucune légitimité, mais tout le monde devient aveugle et feint de l’ignorer.
A quel titre Ouattara fait des discours, prend des décisions, reçoit allégeance des généraux, décide de mettre en «résidence surveillée» le Président dont l’acte judiciaire de prestation de serment se trouve dans les archives du Conseil Constitutionnel ?
Tout cela manque de base légale et confirme l’affirmation selon laquelle nous sommes devant un coup d’état.
Tout le monde feint d’ignorer que ce n’est pas la mise à l’écart seule du Président Gbagbo qui confère une légitimité et une légalité à Ouattara.
Le mode de fonctionnement actuel de Ouattara tombe dans ce que nous voyons chaque fois qu’un individu fait un coup d’état : prise de pouvoir par les armes, arrestations et éliminations de ceux qui étaient à la tête de l’État, ou travaillaient pour le gouvernement, opposants arrêtés torturés et tués et j’en passe…est ce la l’attitude d’un président ayant pris le pouvoir légalement ?
Qu’ont fait ces personnes qui justifient leur arrestation ? Quel est leur crime ? Nous sommes bien en présence de ce qu’il est convenu d’appeler « coup d’état », et Ouattara et la France ont beau y faire rien ne peut changer cette pénible réalité pour eux.
Ouattara sera toujours vu comme un usurpateur installé par les armes à la suite d’un coup d’état perpétré par un pays étranger la France
Il n’a pas pris les rênes du pouvoir selon la Constitution de la Côte d’Ivoire point !
Alors que la fameuse « communauté internationale « arrête de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il ne peut y avoir en Côte d’Ivoire qu’un seul président à la fois et c’est celui dont la prestation de serment se trouve actuellement dans les archives du Conseil Constitutionnel.
Et cette prise de pouvoir brutale et illégale fait présager des jours sombres.
Maitre Josette Kadji
S: http://revuedepressecigbagbo.over-blog.com
mel dit
MERCI MADAME; je vois qu’il y encore des femmes et des hommes lucide sur cette terre . tout le monde n’a pas complètement perdu la tete.
c’est quand meme ahurissant.
Fondio dit
Oui Me Kadjy vous avez en apparence raison de faire remarquer que les décisions prises par ouattara manquent de base légale. Mais vous savez par exemple que, de 1940 à 1944, au gouvernement de la France libre manquait le légalité de décision qu’avait le régime de Vichy. Mais tous les actes pris par vichy ont été annulés parce qu’il leur manquait en retour la légitimité qui se trouve au fondement de tout pouvoir. Certains juristes ont tort de concevoir le droit comme une pure science des normes consistant dans un raisonnement strictement logique du type puisqu’un tel a été investi donc seuls ses décisions sont valides. C’est oublier que le droit est aussi une science sociale donc en adéquation avec les aspirations fondamentales du peuple. Il n’y a de loi suprême que la volonté du peuple et nulle institution ne saurait de par une autorité qui lui a été d’ailleurs conférée par le peuple y faire barrage. Si on se réfère au conseil constitutionnel français par exemple une loi directement adoptée par le peuple ne saurait l’objet d’une annulation par le juge constitutionnel à supposer qu’elle soit contraire à la constitution: elle est l’expression directe de la souveraineté populaire.
Sachez enfin que le droit est fait pour l’homme aussi il ne doit pas être un jeu de dupes.
Bien à vous.
nicaise amot gbagbo junior dit
me kady vous lavez bien dit ce qui s,est passe en cote divoire restera dans l,histoire comme un coup d,etat de la france pour installer leur marionnette au pouvoir
meme si aujourdhui paul yao ndre veut faire marche arriere cest regretable pour l,afrique qui en plein dans le neo colonialisme
continue maitre un jour cela changera
vridi dit
vous êtes bien calé dans votre fauteille entrain de dire des sotises.
Gbagbo a armée plusieurs milliers de jeunes.Ceux ci tuent les ressortissants de la cedeao, ceux qui ont des noms a consonnances nordique. Moi je vis à vridi et à moins de 200 m de la maison en bois , il y’avait une impressionnante cache d’armes. Une grenade oublié à coupé deux doigts d’un habitant du quartier.
Alors Madame tout ce qui se passe , c’est Koudou lui même qui l’a cherché.
BJOFA dit
Comme quoi, on peut faire dire au droit tout et n’importe quoi. Yao N’dré ne s’était-il pas déjà essayé?
Voilà un papier qui discrédite une fois de plus nos professionnels du droit. Dans la même veine, l’attitude récente de Jacques Vergès, qui après avoir écrit un puissant réquisitoire contre Gbagbo en 2003 dans une publication co-signée avec B. Debré (DE LA MAUVAISE CONSCIENCE EN GENERAL ET DE L’AFRIQUE EN PARTICULIER’, publié en 2003 aux éditions JC Lattès), déploie aujourd’hui toute sa virulence pour sauver le même zozo qui disait-il avoir « raté sa présidence » en le qualifiant à l’époque de dictateur. Le pire étant que pour défendre Gbagbo aujourd’hui dans la séquence « post-électorale », il a le culot de remonter à 2000 pour justifier l’injustifiable.
Comme quoi, ce métier ne fait ni appel à la vérité, ni à la raison, encore moins à l’honnêteté, juste une question de simple rhétorique. Chère Madame Kady, vous faites un bien joli métier. Moi, je retourne cultiver mes ignames.
PS: bravo Fondio pour le ton si courtois de votre critique. Je n’en ai pas pour ma part le talent nécessaire.