«La reconnaissance de la victoire d’Ado», intrigue plus d’un selon Joseph Kokou Koffigoh qui estime que, l’Union africaine est elle même en contradiction fragrante dans la mesure où elle a une position déjà tranchée. « La démarche la plus sage eût été d’évaluer la crise post-électorale aussi bien au regard des faits allégués par les deux parties, qu’à la lumière du droit constitutionnel ivoirien. L’Union africaine se comporte comme un juge qui aurait déjà rendu son verdict avant le procès. Et là, il y a problème », soutient Joseph Koffigoh. Cette position révèle selon lui d’une chicane. Pour l’auteur de ces propos, l’Union africaine a par ce bais dressé un obstacle sur son propre chemin pour la résolution de la crise en établissant, comme une évidence, « la victoire » d’Alassane Dramane Ouattara ». Ce qui l’amène à dire : « Je ne comprends pas trop le terme « propositions contraignantes » dans un tel cas de figure. La contrainte aurait dû jouer depuis huit ans pour faire plier la rébellion ». Et, l’ancien ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération togolaise, de louer la voie du dialogue pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse. « Il faut simultanément agir sur tous les protagonistes pour trouver un accord », conseille celui qui a écrit un ouvrage intitulé « L’épopée des éléphants ». Qui explique l’intransigeance d’Alassane en raison du soutien de la communauté internationale dont-il bénéficie. « Un président de la République doit quitter le pouvoir s’il est régulièrement battu aux élections. Laurent Gbagbo l’aurait fait s’il avait été régulièrement battu. Ce qui n’est pas le cas, Gbagbo est prêt à discuter mais Alassane est intransigeant », ajoute le fils de Kpélé.
JMT