Qui ne s’est jamais posé cette question : qu’est-il arrivé au bras droit de Jamel Debbouze ? Les rumeurs et les versions fusent : « Il s’amusait bêtement à tendre son bras sur le quai d’une gare, quand un jour un train l’a fauché… ». Pour d’autres c’est le RER, pour d’autres encore, ce sont les mauvaises conséquences d’une fuite après un vol à l’arracher… Rétablissons dès maintenant la vérité, sortie toute droite de sa biographie « Jamel Debbouze, l’as de cœur » de Bernard Violet aux éditions Fayard. Par un jour glacial d’hiver, le 17 janvier 1990, Jamel n’a alors que 15 ans et son pote, une connaissance de quelques jours par des amis en commun, Jean-Paul dit « Popol » a 16 ans. Jean-Paul vient d’apprendre le jour même que son rêve allait se réaliser : il vient d’être admis au centre footballistique du PSG dans les Yvelines. Ce jour là, Jamel vient le solliciter au bas de son immeuble pour l’accompagner jusqu’à la gare de Trappes. Malgré les réticences de la famille de Jean-Paul, le jeune homme se laisse convaincre par Jamel et part avec lui. Il prendront d’abord le RER jusqu’à la gare de Saint-Quentin, aux environ de 20 heures. Là un haut parleur indique le passage sous-terrain pour atteindre les autres quais. Mais Jamel et « Popol » en décident autrement. On se sait pas qui a eu cette idée, mais les deux garçons s’engagent sur la double voie qui sépare les quais. Or, le train Nantes-Paris surgit à toute vitesse à ce moment-là et malgré l’enclenchement du frein d’urgence, l’appareil fauche violemment « Popol » et touche, par la même occasion une partie du corps de Jamel, à peine remonté sur le quai opposé ! Jean-Paul y laissera la vie et Jamel en sortira gravement blessé, physiquement et intérieurement. Des suites de l’accident, il gardera alors le petit bras droit de ses 15 ans, après avoir subi une douzaine d’opérations, en vain. Cette histoire a donné suite à une enquête, où ce jour de janvier ressortiront des témoignages contradictoires : certains parlent de rixe entre les deux garçons et accusent Jamel de meurtre… La famille de Jean-Paul est d’ailleurs, encore aujourd’hui, persuadée de la culpabilité de Jamel. Pourtant, notre humoriste a bénéficié d’un non-lieu ferme et définitif, avec la bande de contrôle du train comme témoin. Et quand l’auteur, Bernard Violet a voulu contacter un témoin de l’époque, dénonçant la bagarre et le meurtre de Jean-Paul, celui-ci nous dit ne pas se souvenir avoir employé de tels mots, si graves et d’ailleurs ne pas avoir de souvenirs clairs de cet évènement… Etonnant pour un accident aussi sérieux. Tout ceci nous révèle que l’affaire a provoqué à l’époque une grande tristesse, ce sentiment d’injustice, à qui il fallait nommer un coupable. Seulement, le sentiment de culpabilité et le regret de ce jour, Jamel n’a pas besoin des graves méprises et diffamations du public… Il les porte en lui. Dans tout ce qui a été dit, quels sont les éléments objectifs, reconnus par tout le monde ? 1) Jamel Debbouze présente un handicap au niveau de la main droite, à la suite d’un épisode traumatique survenu en janvier 1990 à Trappes (en région parisienne) mettant en jeu un train, et au cours duquel Jean-Paul A., une connaissance de Jamel, a été tuée par le train. 2) À l’époque des faits, Jamel Debbouze n’était ni riche ni connu. S’agissant d’une personne issue de l’immigration, il ne bénéficiait d’aucun privilège particulier vis-à-vis de la police et de la justice. Ni la police, ni la justice n’avaient de raison de lui faire bénéficier d’un traitement de faveur quelconque. 3) Après enquête de police, la justice a reconnu Jamel innocent (à deux reprises, semble t’il) de l’accusation d’homicide (volontaire et même involontaire). 4) Les parents de la victime Jean-Paul A., qui vivent à des milliers de kilomètres de là, à la Réunion, sont bien entendu envahis par un chagrin insurmontable. Ils ne parviennent pas à faire le deuil de leur fils, et nourrissent une rancœur infinie à l’égard de celui qui est associé au décès de leur fils et qui est toujours vivant (quoique handicapé) alors que leur fils est mort. Ils l’accusent d’avoir assassiné leur fils. 5) Jamel, innocenté par la justice, n’a pas engagé de recours en diffamation contre les parents de Jean-Paul A.
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