L’EXPRESSION RACISME « ANTI-BLANC » A-T-ELLE UN SENS ?
Oui, mais pas celui qu’une certaine presse voudrait bien lui donner. Le fait de désigner un être humain comme « blanc », autrement dit d’essentialiser la couleur de la peau, est l’expression caractérisée du racisme. Ce n’est pas un hasard si l’idée de racisme anti-blanc a été forgée en Afrique du sud après la fin de l’apartheid. Elle a été propagée en France au début du XXIe siècle à partir d’officines racistes proches de l’extrême-droite et reprise par des personnalités de droite soucieuses d’obtenir des suffrages extrémistes.
Celui qui se définit comme « blanc » et qui accuse les « noirs » d’être racistes ne fait qu’exprimer son propre racisme puisqu’il affirme, en tant que « blanc », que les « blancs » différeraient des « noirs ». Il ne peut donc se plaindre d’un préjugé qu’il colporte lui-même.
Même si le racisme est, à l’évidence, un préjugé forgé par les Européens à l’égard des Africains au 15e siècle pour exploiter l’Afrique, tout Occidental, dans certaines circonstances (où il se trouverait isolé) peut avoir à souffrir de ce préjugé et de son expression délictueuse. Mais il est difficile de s’en plaindre en tant que « blanc » et non pas en tant que personne humaine victime d’un préjugé.
On ne peut pas se plaindre du racisme quand on croit (ou feint de croire) à l’idée de « race ».
En conclusion, celui qui parle de racisme « anti-blanc » et non pas de racisme tout court est tout simplement un raciste.
L’avantage qu’ont les Africains et Afro-descendants, c’est qu’il n’ont pas besoin de préciser que le racisme qui les vise est « anti-noir ». Racisme « anti-noir », ce serait un pléonasme.
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