Un article très regardant du site ivoirien ivoiresoire.net donne froid au dos par les chiffres et qui concernent la drogue dans le milieu scolaire ivoirien.
Il se trouve, par exemple, selon ce site que sur 92 filles du Lycée Sainte-Marie d’Abidjan interrogées, 52 ont déjà touché à la drogue. Ce qui donne 56.5%. Ces chiffres relèvent d’une investigation du Service éducation à la lutte contre la drogue et la toxicomanie (SELDT). S’ils s’avèrent fondés, cela voudrait dire que sur 2 filles de cet établissement privilégié d’Abidjan, une a déjà touché à la drogue.
Sans aucune discrimination, il n’est guère insensé de se demander quelles sont les données à Yopougon, à Marcory et à Abobo, par exemple où les jeunes filles sont moins nanties que celles de Cocody et particulièrement du Lycée Sainte Marie.
En tout état de cause, le site nous donne quelques repères sur la question.
« En Côte d’Ivoire, pendant longtemps, on a pensé que la consommation de stupéfiants était un privilège des établissements français. Une addiction pour gosses de riches. Aujourd’hui, le constat est alarmant. La drogue est une plaie qui infecte presque tous les établissements scolaires. Des plus anonymes embourbés dans les quartiers populaires aux plus insoupçonnables. Lycée moderne d’Abobo, lycée moderne Pierre Gadié de Yopougon, lycée moderne Tiapani (Dabou) …et même le lycée Sainte Marie de Cocody. A dresser la liste des établissements narcotiques, très peu d’écoles seront certifiées hors drogue ».
Ainsi, selon les usages qui ont toujours eu lieu dans le pays, les établissements accueillants les enfants les plus nantis sont plus exposés à la drogue et aux stupéfiants que les écoles des quartiers populaires. Une tendance, qui semble ne plus être trop valide, vu que le phénomène touche tous les établissements, si l’on en croit ivoiresoir.net.
Cette expansion de la drogue dans tous les milieux pourrait être relative au coût des stupéfiants qui pourraient avoir baissé et à la diversification des drogues offrant aux plus démunis un accès à la drogue.
Ades
Source: affairages.net