Dans sa publication d’hier couvrant le reportage de la visite d’Alassane Dramane Ouattara à Gagnoa, Fraternité Matin souligne que les Bété de Gagnoa demandent pardon à Ouattara pour les « actes posés » par Laurent Gbagbo.
C’est par la voix de Gadji Dagbo Joseph, chef de village de Godelilié et chef de canton Guébié, par ailleurs président des chefs traditionnels du département de Gagnoa que les Bété de Gagnoa ont dit assumer « la responsabilité des actes posés » par leurs fils lors de la crise de post-électorale de 2011 qui a fait plus de 3.000 morts selon les estimations de l’Onuci.
Monsieur Gadji Dagbo Joseph a demandé « pardon à la nation et aux Ivoiriens », principalement pour les actes posés par le président Laurent Gbagbo.
« Le canari que le peuple lui a confié s’est cassé, privant ainsi ce dernier du bonheur qu’il espérait. Les pères que nous sommes, collectivement, assumons les responsabilités des torts causés par les enfants de Gagnoa à toute la nation » a dit le chef de village de Godelilié et chef de canton Guébié.
Pour montrer la bienveillance du peuple Bété de Gagnoa, le chef Gadji Dagbo Joseph a avoué à Ouattara que « les élus, cadres et chefs traditionnels et religieux du Gôh sont disposés à travailler avec lui à la mise à mort définitive de cette crispation qu’ils estiment avoir trop duré ».
Pour sa part Alassane Ouattara a indiqué que la Côte d’Ivoire doit pouvoir surmonter les offenses du passé. Il a aussi dit que depuis 1999, tous les Ivoiriens ont commis l’erreur d’essayer d’accéder au pouvoir par la violence.