« La Rti est un pyromane en Côte d’Ivoire », a déclaré, mercredi, Nathalie Yamb, conseillère exécutive du professeur Mamadou Koulibaly et directrice de campagne stratégique du candidat, qui dénonçait la décision unilatérale du Directeur Général de la RTI au sujet du plan de couverture médiatique pour la pré-campagne et la campagne électorale. Elle co-animait à cet effet, une conférence de presse au siège de Lider avec sept autres représentants de candidats à l’élection présidentielle d’octobre.
À l’unisson, ils ont donné une position commune par rapport au plan de couverture de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) à propos de l’émission « Vision pour la Côte d’Ivoire ». « Face à une telle situation, prenant acte de la volonté manifeste des autorités de la RTI de continuer de priver les populations de la possibilité de s’informer sur les programmes et activités de tous les autres candidats en dehors de M. Ouattara et refusant de cautionner un tel passage en force de la part d’un média de service public, les candidats Affi N’Guessan, Konan Kouadio Siméon, Essy Amara, Konan Banny Charles, Koulibaly Mamadou, Kouadio Konan Bertin, Kouangoua Jacqueline-Claire et Gnangbo Kacou ont décidé de n’envoyer aucun représentant pour participer à la série d’émissions « Vision pour la Côte d’Ivoire ».
Une décision qui est la conséquence de plusieurs pourparlers entre les responsables de la RTI et les représentants des candidats à l’élection qui ont posé des conditions à leur participation à cette émission. Notamment, l’abordage de thèmes tels que la santé, l’éducation, la femme et la jeunesse, l’agriculture, le commerce, la démocratie, la sécurité et la défense, la réconciliation nationale, le foncier rural et la cohésion sociale qui ne figuraient pas sur le projet initial d’Ahmadou Bakayoko. Ils ont aussi souhaité que l’émission soit en direct et que les journalistes ne coupent pas la parole à l’intervenant dont c’est le tour de prise de parole. De désaccords en désaccords les deux parties ont, disent les conférenciers, fini par aboutir à un consensus voulu et accepté par la hiérarchie de la RTI. Pourtant, grande fut leur surprise de recevoir au lendemain de leur échange, un mail de la maison bleue, remettant à plat trois heures de débats. « Nous voulons donner une dernière chance à la RTI », ont-ils pris position. Non sans Comparer cette situation avec celle du cadre permanent de dialogue (CPD) ou lorsque des décisions sont prises, « des mains sombres » décident d’autres choses et c’est « toujours un perpétuel recommencement’’.
Lundi dernier, des candidats et leurs sympathisants avaient marché sur la même RTI et la CEI, dénonçant la caporalisation de la première et la démission du président de la seconde.
Avec connectionivoirienne.net