Camarade LAURENT GBAGBO, Voici un an que tu as été transféré précipitamment du cachot de Korhogo (Nord de la Côte d’Ivoi
Aujourd’hui, nous te faisons cette adresse afin de rompre la loi du silence qui devient trop pesante.
N’oublie pas les 96 ans du Président du C.N.R.D. que je suis.
J’en ai vu ‘des vertes et des pas mûres’, mais l’horreur que nous avons vécue le 11 avril 2011 dépasse mon entendement.
Aussi, ose-je croire que c’est un cauchemar qui va bientôt prendre fin. En effet, voir l’armée française avec la caution de l’O.N.U. bombarder le Palais présidentiel, symbole de souveraineté d’un pays, pour en extraire son locataire élu conformément aux lois nationales est inimaginable pour nous qui avions une haute idée de la civilisation venue de l’Occident.
Aussi, espérons-nous, au C.N.R.D., que l’O.N.U. et particulièrement l’Union européenne vont se ressaisir pour réhabiliter la conscience humaine universelle gravement violée dans la gestion de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire en te libérant sans jugement ni condition et en retirant purement et simplement leurs forces militaires de notre pays, car la Démocratie, c’est d’abord le respect des droits des peuples.
Monsieur Laurent GBAGBO que nous nommons au C.N.R.D. le Président de la République libre, saches que nous sommes fiers de toi, un des rares dignes fils d’Afrique qui porte très haut l’étendard de la lutte démocratique pour la dignité de l’Homme, singulièrement de l’Homme noir.
Nous irons jusqu’au bout.
Courage ! Courage !
Courage !
Fait à Abidjan, le 26 novembre 2012
Le Président du C.N.R.D
Bernard B-DADIE
Ancien prisonnier
Bassam-Abidjan Côte d’Ivoire