Totalement dévouée, hyperprotectrice, véritable Pygmalion, cette conseillère à la Maison-Blanche est l’une des femmes les plus influentes outre-Atlantique. Artisan de la victoire du Président, elle compte bien renforcer son pouvoir sous Obama II.
Tailleur noir rehaussé d’un collier argenté, l’air impénétrable, Valerie Jarrett pianote sur son téléphone portable dans les coulisses du McCormick Place. Côté scène, des milliers de supporters attendent fébrilement et dans une joyeuse clameur l’arrivée de Barack Obama pour fêter sa réélection en cette nuit du 6 novembre. Cette victoire, c’est aussi un peu celle de cette femme, considérée comme la conseillère la plus puissante et la plus crainte de l’administration Obama.
« Yes we can and yes we will », a-t-elle martelé tout au long de la campagne. Jamais elle n’a douté de l’issue du scrutin, même si la bataille a été rude. Meetings politiques, débats télévisés, réunions quotidiennes à la Maison-Blanche, déplacements, dîners officiels ou non, Valerie Jarrett, 56 ans, est toujours là. Tout près. Très près. La distance qui sépare cette avocate de Michelle et de Barack est rarement plus épaisse qu’une feuille de papier à cigarettes. En vingt ans, VJ, comme elle a l’habitude de signer ses mémos, s’est imposée comme « une mère, une sœur et une amie », de l’aveu même de la First Lady. Au gré des désaccords, de l’usure du pouvoir, ou afin de poursuivre des ambitions politiques locales, les conseillers du premier cercle des débuts ont quitté la Maison-Blanche. Pas elle.
La confidente du couple, la seule à les appeler par leurs prénoms dans l’entourage présidentiel, pourrait même devenir le prochain chief of staff (secrétaire général de la Maison-Blanche, NDLR) dans Obama II, si Jacob Lew, l’actuel titulaire du poste le plus important après celui de Président, acceptait de remplacer Tim Geithner au département du Trésor.
L’article intégral dans Le Figaro : http://madame.lefigaro.fr/societe/valerie-jarrett-conscience-dobama-261112-306090