Attaque terroriste à Bassam: 23 blessés, 18 décès dont 15 civils et 3 éléments des forces spéciales. 3 terroristes abattus (Nouveau bilan). Deuil national de 3 jours décrété par le gouvernement.
L’attaque de Bassam filmée par une caméra de surveillance
Le photographe ivoirien Ananias Dago raconte comment il a vécu l’attaque de Bassam
Le photographe ivoirien Ananias Leki Dago, qui a vécu les attaques de Bassam, le dimanche dernier, avec des amis parmi lesquels madame Henrike Grohs, directrice du Goethe Institut d’Abidjan, raconte sur sa page Facebook, sa douloureuse journée :
Je vous remercie pour vos marques d’attention, je vais bien malgré le traumatisme que je gère encore…
Que s’est il passé?
Très brièvement… Nous étions à Bassam à la plage de l’hôtel Etoile du Sud. Je suis resté lire sur le transate, et les autres c’est à dire Koko Bi (sculpteur ivoirien), sa fille, son neveu et une autre amie sont allés se baigner dans la mer. 15 minutes plus tard j’ai entendu des tirs. Et c’était la débandade… Je me suis, dans un premier temps, caché avec d’autres personnes à l’arrière cour de l’hotel- dans une cuisine ouverte. Les tirs ont continué…des tirs nourris. Ensuite nous avons grâce à un monsieur rejoint le sous sol, où Il se trouvait du monde. Le personnel de l’établissement y avait conduit tous ceux qui étaient dans le bâtiment.
Que sont devenus mes amis?
Je n’avais plus de leurs nouvelles. Je suis reparti avec l’aide d’un gars de l’hotel récupérer mes affaires et celui de mes amis au lieu où nous nous étions installés. C’est alors que j’ai pu rentrer en contact avec la fille de Koko Bi, qui m’a annoncé que son père était bien vivant. En revanche son cousin avait été touché à la jambe et Henrike au dos. Dans la réalité c’était plus grave que ce qu’elle pensait avoir vu.
En fait Henrike a rencontré dans sa course un des terroristes qui lui a foutu une balle dans la cuisse. Elle s’est écroulée sur le ventre. Le neveu de Koko Bi, lui, une balle dans la jambe. D’après le neveu qui suivait tout dans sa souffrance, le terroriste serait revenu tiré à bout portant trois coups dans le dos de Henrike, pour s’assurer qu’elle allait vraiment mourrir. Il épargna cependant le neveu. Visiblement sa vraie cible était Henrike.
Plus tard j’ai retrouvé Koko Bi et Jean Servais. Nous avons effectué des recherches à la l’hôpital général de Grand-Bassam pour savoir comment allaient Henrike et le neveu.
Le neveu a été transféré à Abidjan, nous a dit un monsieur de l’équipe médicale . Et quant à Henrike c’est à la morgue que nous avons trouvé son corps. Quelle douleur!
Elle est partie en s’interrogeant sur ce qui lui arrivait. C’est en tout cas ce que l’expression de son visage permet de conclure.
Voici ce que je peux vous relater. Je suis triste.
Attaques de Grand-Bassam: Abdoulaye Wade contredit Ouattara
Dans un message sur les réseaux sociaux suite aux attaques terroristes survenues a Grand-Bassam, hier, l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade a adressé un message de compassion aux Ivoiriens et contredit le president ivoirien Alassane Dramane Ouattara:
» Je dénonce avec force le lâche attentat à Bassam et témoigne aux victimes et leurs familles ma solidarité. Il reste encore et beaucoup à faire dans ce pays au niveau de la sécurité interieure, contrairement à ce que prétend le président Ouattara. Tel est mon CONSTAT. Courage Peuple de Côte d’Ivoire »
Fusillades à Bouaflé : 3 morts et deux blessés graves
48 heures avant l’attaque de Grand Bassam, soit vendredi 11 mars dernier, c’est la ville de Bouaflé, capitale de la Marahoué, qui était sous les feux des balles assassines d’individus non encore identifiés. Ces indélicats personnages ont fait trois morts et deux blessés graves dont un capitaine de gendarmerie. Au nombre de ces victimes, dame Djè Lou Agnès, propriétaire du célèbre « Bar Eclat » situé à Abidjan dans le quartier de Yopougon. Comme est-on arrivé là ? Selon des sources sécuritaires, les faits se sont produits aux environs de minuit ce vendredi. Dame Djè Lou Agnès, à bord d’une voiture de type 4X4, décide de faire un tour dans son village natal, Manfla, sur la route de Zuénoula. Elle voyage en plus du chauffeur dont l’identité ne nous a pas été donnée, trois autres personnes qui, certainement, sont ses parents. Un homme, une dame et une jeune fille qui, selon des proches, lui aurait été confiée. Toujours selon nos sources, c’est autour de minuit qu’arrivée à 2 kilomètres de Pakouabo, village du Ministre Charles Diby Koffi, sur l’axe Bouaflé-Zuénoula que le chauffeur signale aux occupants de la voiture qu’un véhicule qui les suivait leur faisait des jeux de phares. Ayant cru à un cortège, dame Agnès demande au chauffeur de ralentir afin de les laisser passer. C’est en ce moment que les malfrats, à leur niveau, sortiront des armes automatiques et coupant devant eux leur intiment l’ordre de garer. Le chauffeur, nous indique notre source, sort de la voiture avec la clé et lève les bras. Il est mis de côté. Et les hommes sans foi ni loi de faire savoir leur colère aux occupants de la voiture « Il y a longtemps qu’on vous suit et on vous fait des phares, vous ne pouvez pas vous arrêter ? » ont-ils montré leur colère avant de tirer à bout portant sur l’homme. Ne pouvant supporter l’horreur, dame Djè Lou crie et se couche sur le monsieur. Sans hésitation, ils ouvrent le feu sur elle. La jeune fille qui suppliait ces dangereux hommes aura pour réponse une balle. La seule dame pour le moment survivante va, elle aussi, recevoir des plombs dans la partie génitale et les jambes. Ayant passé au peigne fin les sacs des victimes, ils prennent leur véhicule de marque Peugeot 607 grise et prennent la clé des champs. Le chauffeur qui dit avoir profité des moments d’inattention des malfrats pour fuir en lieu et place d’aller dans le village alerter les gens est revenu à Bouaflé soit à 12 kilomètres.
UN CAPITAINE DE GENDARMERIE PREND UNE BALLE A L’EPAULE DROITE
L’autre fait marquant ce vendredi nuit, toujours selon nos sources, c’est que le capitaine de gendarmerie, après une journée de durs labeurs, rentre chez lui aux environs de minuit. Chemin faisant, il aperçoit une silhouette dans la pénombre de sa clôture. Il sort son arme et interjette des appels à l’endroit du suspect. Ce dernier, toujours dans le noir, fait savoir au capitaine qu’il sort du noir. Visiblement venu pour mettre fin à la vie de l’homme en arme, il tire sans hésitation sur le capitaine. La balle traverse l’épaule droite. Le bandit prend la poudre d’escampette. Transporté aux urgences de l’hôpital général de Bouaflé, il sera conduit par la suite à Abidjan pour des soins intensifs.
Avec educarriere.ci
Aqmi revendique l’attentat de Grand-Bassam
Le groupe Al-Mourabitoune, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a revendiqué l’attaque de trois hôtels à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire ce dimanche.
Le groupe islamiste avait déjà revendiqué l’attaque de l’hôtel Radisson, à Bamako au Mali, au mois de novembre 2015.