La journée du vendredi 13 novembre
Des tireurs ont ouvert le feu dans plusieurs lieux de la capitale et aux alentours. Il y a eu sept attaques au total. 120 personnes au moins seraient mortes, 200 autres ont été blessées, dont 80 gravement. Huit assaillants ont été tués, dont sept en se faisant exploser.
Des attaques, six au total, ont éclaté vendredi soir après 21 heures dans les Xe et XIe arrondissement de Paris, notamment près de la rue Bichat, au Bataclan et dans ses alentours, ainsi qu’aux abords du Stade de France, faisant au moins 120 morts, selon une source proche de l’enquête, ainsi qu’au moins 200 blessés, dont 80 graves. Huit terroristes ont été tués.
Dans une allocution télévisée vendredi à 23 h 50, le président de la République, François Hollande, a décrété l’état d’urgence en France et le rétablissement des contrôles aux frontières. (Cliquez ici pour lire le communiqué du Conseil des ministres qui instaure l’état d’urgence)
Au bar «Le Carillon», un journaliste de Libération sur place a évoqué un «cauchemar». Il s’agissait de la première attaque. Boulevard Voltaire, au Bataclan, plusieurs coups de feu ont également été entendus. Des témoins ont évoqué cinq à six tireurs, non cagoulés.
Au sujet de la première attaque, au moins deux tireurs auraient été vus. Ils auraient tiré dans le bar avant de prendre la fuite. Celle-ci aurait eu lieu vers 21 h 20, les hommes ont tiré à l’arme automatique deux salves, l’autre visant le restaurant «Petit Cambodge», en face. «Ça a duré terriblement longtemps», a dit un témoin.
Au Bataclan, la salle de concert, où jouaient les Eagles of Death Metal, une «grosse détonation», ainsi qu’une vingtaine de coups de feu ont été entendus par des témoins sur place. Un assaut a été déclenché par les forces de l’ordre après trois heures de prise d’otages. Une centaine de personnes sont mortes sur place, dont quatre assaillants.
Des hommes ont également ouvert le feu rue de Charonne sur une terrasse de café. Des témoins ont raconté : «On a entendu plus de 100 balles.» L’attaque visait le coin de la rue de Charonne et de la rue Faidherbe. Plus tard, rue de la Fontaine au roi (XIe arrondissement), à proximité de la place de la République, cinq personnes ont été abattues à la terrasse d’une pizzeria, «La Casa Nostra».
Par ailleurs, trois kamikazes ont fait sauter leur ceinture d’expliosifs presque au même instant près du Stade de France.
Selon des sources proches de l’enquête, huit assaillants seraient morts en tout ce soir, dont sept en se faisant exploser. Quatre à l’intérieur du Bataclan, trois ayant actionné leur ceinture d’explosifs. Un kamikaze est mort boulevard Voltaire, près de la salle de spectacle. Trois autres sont morts à proximité du Stade de France. Des complices pourraient être en fuite.
L’Etat islamique revendique les attentats de vendredi à Paris
L’Etat islamique (EI) a revendiqué officiellement les attaques perpétrées vendredi 13 novembre à Paris. L’organisation terroriste n’est pas connue pour la diffusion de revendications opportunistes. Le communiqué, traduit en plusieurs langues, indique que la France et l’Allemagne, «deux pays croisés», étaient visés. L’EI qualifie également le concert au Bataclan de «fête de perversité» et semble avoir voulu s’en prendre au mode de vie démocratique occidental.
L’EI explique avoir «pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe, Paris». «Huit frères portant des ceintures d’explosifs et des fusils d’assaut ont pris pour cible des endroits choisis minutieusement à l’avance au cœur de la capitale française […]. Paris a tremblé sous leurs pieds et ses rues sont devenues étroites pour eux. Le bilan de ces attaques est de minimum 200 croisés tués.»
«La France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu’ils restent les principales cibles de l’Etat islamique et qu’ils continueront à sentir l’odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade. […] Cette attaque n’est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et tirer des leçons.»
« Bouleversé », le pape François a dénoncé ce samedi les attentats de Paris, en les qualifiant de Troisième guerre mondiale. Le Vatican a condamné les attentats.
« une violence terroriste folle » commise dans le cadre de la Troisième guerre mondiale, selon les termes du pape François.