« Une saison à Hermankono » de Kock OBHUSU aux Editions L’Harmattan.
« Une saison à Hermankono » est un récit d’anticipation. En plein milieu du 3ème millénaire, un mystérieux groupe armé, le Mouvement Patriotique du Golfe de Guinée, s’empare du pouvoir. Très rapidement, il fonde un Etat fédéral riche et prospère en Afrique subsaharienne dénommé les U.S.B.A, United States of Big Africa. Les pays européens autrefois puis-sants et dominateurs sont devenus pauvres et faibles. Les guerres tribales et la famine font des ravages en Europe. Les dirigeants européens viennent alors en délégation solliciter l’assistance humanitaire et l’aide économique des dirigeants des U.S.B.A.
Exclusif ! Camus Ali : Il dit tout sur Kofi Yamgnane, Ouattara, Gbagbo, Faure Gnassingbé, le PS…
… Alors…. On commence par la Côte d’ivoire où le Togo ?
Je préfère par la Côte d’Ivoire.
Pourquoi ?
C’est la mère de toutes les indépendances en Afrique francophone noire. Une Côte d’Ivoire jamais libérée du joug colonial français, une Côte d’ivoire humiliée, et je vous dis que point de salut pour tous les pays de la zone francophone sur la côte ouest africaine. Depuis qu’on a cassé Gbagbo vous voyez que tout va en décrescendo dans ce pays comme dans les pays frontaliers. Il y a des choses qu’on ne fait pas parce qu’un conglomérat de rapaces occidentaux, tapis dans l’ordre l’exige et tout de suite.
Pourquoi aviez-vous pris la défense de Laurent Gbagbo. Il paraît qu’il aurait financé le Lynx ?
Quel africain réfléchit et bien éduqué devrait croiser les bras quand nous nous battions et les hyènes Occidentaux étaient à l’affût pour manger et le faible et le fort ? Sincèrement n’avions nous pas été du bon coté de l’histoire après ces morts qui se comptent encore dans les rues en Côte d’Ivoire ? Pour ce qui est de l’argent du président Laurent Gbagbo, il faut plutôt parler de son livre « Sur la trace des Bétés » que je faisais les pieds et les mains pour son obtention. J’ai vu une seule fois de ma vie Laurent Gbagbo dans un hôtel dans la ville de Cologne en 1999 quand il n’était pas président. Devenu président, je ne me suis pas précipité pour aller à Abidjan. C’est après que les hyènes Occidentaux avec leurs laquais africains aient braqué leurs yeux sur lui et aient déversé leur fiel que moi je devrais aller prendre ma part, c’est ça ? Mais arrêtez de voir les étoiles à la place du soleil. On nous a dit que, le président Gbagbo avait tous ses comptes bloqués, ses biens dévastés…. Où alors a-t-il eu l’argent pour financer le Lynx ? Non, cher Lamine, passons à autre chose si vous le voulez bien ?
La guerre faite aux Ivoiriens ?
Tout de go, je peux vous dire que la complicité interne de cette guerre a été forte. Les Ivoiriens pensaient que, c’est une mince affaire. Ils découvrent les relais inimaginables de la guerre qu’on leur a faite. On a pensé en Côte d’Ivoire que Laurent Gbagbo parti, c’est la pluie de milliards qui allait envahir tout le pays. Vous vous rappelez encore de ce coup de gueule d’Alassane Ouattara au soir du 11 avril 2011, où il disait que des coupures de billets de banque seraient entrain d’être acheminées par Air France pour les Ivoiriens. C’est ça l’Afrique. Chaque bandit, pourvu qu’il ait son homme de main « blanc » peut venir prendre ses rêves pour les réalités. Le message passera toujours.
Alassane et la famille Ouattara vous aurait menacé de procès ?
C’est ça !
La suite ?
Le boucher d’Abidjan a compris qu’il avait plus a gagné en calmant son avocat qu’en le laissant faire l’erreur fatale de sa vie. Quel président en Afrique noire a aussi un passé chargé en crimes humains et économiques comme Alassane Ouattara ? J’ai personnellement demandé à son avocat d’aller vite porter plainte afin qu’on règle ce qu’on nous reproche sur la première dame ivoirienne, plus affairiste qu’humaniste. Et dire que les africains ne comprennent toujours pas que derrière cette blonde de première dame de Côte d’Ivoire se cache un vol révoltant de deniers publics.
Alassane Ouattara ne vous fait pas t-il peur ? Vous n’avez pas peur des mandats qu’il lance à tout le monde comme le cas avec l’écrivaine Calyxte Beyala ?
Quel bambin en Côte d’Ivoire a peur d’une carcasse ambulante et nocive dont la veste et la cravate suintent du sang jeune et innocent de mères, de petites filles et de petits enfants? Comment voulez-vous qu’on est peur à Lynx.info d’un criminel ? Lamine avant mon opération, le Pr. Walter de la clinique universitaire de la ville d’Aix-la Chapelle m’a expliqué comment il allait se prendre pour me traiter. Je vais te faire en 45 minutes, ce que nous passions quatre heures de temps à faire par le passé. Ce sont des sauveurs de vie qui font peur comme ce respectable médecin. Ce sont des gens de grande humilité qui font peur à Camus Ali. Pas un président que des hyènes Occidentaux ont depuis 1990 habillé de gants blancs et dans les faits est plus une machine à tuer.
Alassane Ouattara, comment vous le trouvez actuellement ?
Scrutez bien le visage de ce monsieur. Faites un effort d’étudier sa démarche. Vous vous en rendrez compte que de jour comme de nuit, les cris, les soupirs de ses âmes innocentes de Duekoué retentissent dans son bureau au Plateau comme dans son lit à la Riviera. Il ne dort pas bien et ne dormira plus bien jusqu’à son dernier soupir.
L’ancien ministre de l’intégration sous Mitterrand Kofi Yamgnane avait pris part pour Ouattara ?
Oui malheureusement. Le soir où le débat devrait avoir lieu entre l’ambassadeur Aly Coulibaly, Jean François Prost et Kofi Yamgnane sur la chaîne parlementaire française, j’étais sur l’autoroute. C’est l’économiste et Dr Yves Ekué Amaïzo basé à Vienne en Autriche qui m’avait appelé au téléphone pour me le dire. N’ayant pas d’autres alternatives, j’ai viré dans un parking sur l’autoroute. J’ai éteins le moteur de ma voiture. Il a monté le volume de son poste téléviseur et nous avions pu suivre le débat. C’est ainsi que j’ai compris que la conspiration contre Gbagbo n’était pas seulement franco-française mais franco-nègre. Dire qu’un ministre respecté comme Kofi Yamgnane qui, dans les années 1980 était une référence pour l’Afrique vienne trente ans plus tard s’asseoir avec Aly Coulibaly qui a été dans toutes les sauces avec le braquage des banques de Man, Bouaké, Korhogo me faisait de la peine. C’est ce jour j’ai aussi dit à un proche de Mr Yamgnane que, ce denier ne pourra plus jamais se mirer dans la glace au petit matin. Son erreur été non seulement fatale pour les Ivoiriens mais aussi pour lui-même en tant qu’homme politique.
Monsieur Yamgnane a dit devant Miaka Oureto du FPI que : « Ce que Ouattara avait fait à Laurent Gbagbo n’était pas dans la pure tradition africaine… »
Faut-il aussi que Kofi Yamgnane comprenne qu’Alassane Ouattara n’a plus rien d’Africain pour ne plus répéter ce casting de mauvais goût qu’il a servi aux Africains lors de la crise ivoirienne. Ecoutez, c’est un pur cynisme politique. Au parti socialiste français, le sort de Laurent Gbagbo était depuis scellé. Ce n’est pas un hasard que Jean-Luc Mélenchon du parti communiste les traite tous d’hypocrites sur le cas Gbagbo.
Vos rapports ?
Kofi est Bassar de Bangéli. Moi je suis Bassar de Boukoutchabé. Pour vous dire que c’est un parent. On a compris qu’il fallait discuter pour que tout rentre en ordre. Des intermédiaires dans la diaspora ont joué leur partition. Et depuis, il m’appelle son fiston et moi je l’appelle mon vieux. Au-delà de tout, cette humilité de reconnaître une erreur et de se remettre en cause est encore enfoui en lui. La preuve, il a bien pris soins de rectifier par medias interposés ce qu’il avait fait comme erreur. Aussi en pays Bassar, un père ne mord pas son enfant jusqu’à l’os. C’est une page regrettable qu’on a fini par enterrer.
Le problème de Kofi ?
De deux choses l’une. Soit Kofi ne connait pas la France officielle colonialiste avec laquelle il a travaillé. Soit il a délibérément accepté comme Alassane Ouattara de jouer le sale boulot partout en Afrique. Je n’arrive pas toujours à comprendre comment un grand politique de sa trempe peut dire qu’il s’est trompé sur le cas ivoirien. Souffrez que, je vous dise que, dans la ville universitaire de Villeneuve d’Ascq en banlieue lilloise, Kofi avait bien martelé devant le parterre d’Africains et de Français que, socialiste, Gbagbo ne pratiquait pas une politique sociale. C’est pour vous dire qu’à côté de Martine Aubry, François Hollande… qui vouaient une haine contre le président ivoirien, Kofi Yamgnane aussi ne voyait pas en Gbagbo son frère noir, un grand homme pour l’Afrique. Le dernier qu’il restait peut-être au continent dans le giron francophone.
Il a le soutien des socialistes il parait ?
Je vais être franc avec vous. François Hollande préfère comme président du Togo, Faure Gnassingbé à Kofi Yamgnane son ami socialiste. Ne vous en doutez du tout. Tous ces guignols de présidents africains sont les mamelles qui font la grandeur de la France. Surtout ne pas croire que les socialistes aideront les Togolais à se débarrasser de leur prince. Les Gnassingbé font un si grand bien à la grande France.
Le Togo ne s’est pas encore relevé depuis le deuxième mandat de Faure de ses crises socio-politiques. Y a-t-il des explications ?
Oui. La fuite en avant. Le refus de s’asseoir et de régler définitivement le drame togolais. Il fallait absolument cette transition indispensable pour nettoyer le cancer sinon les différents cancers qui gangrènent le corps de chaque Togolais depuis 37 ans de dictature du père. Refus total. Le commandant François Boko avant de fuir en avait fait de la transition son leitmotiv. Me Degli Jean que, j’ai moi-même interviewé a dit et redit : « sans transition, pas de salut ». Je ne sais pas comment un peuple qui n’a connu rien que la dictature du père peut se lever et dire que le fils peut changer quelque chose à la donne. Le nazisme n’a pas duré dix ans. Mais au sortir de la deuxième guerre mondiale, on a bien pris soins d’apprendre aux allemands à réapprendre à vivre, à croire aux valeurs, à écouter la bonne musique et à se débarrasser de leurs reflexes d’hommes violents, à respecter l’autorité de l’Etat et les lois etc.… Dans la zone française, on réapprenait les allemands a bien se comporter à table. Dans la zone américaine, vous vous rappelez de l’American « Way of Life » avec une pile de comportements de ce pays que les allemands devraient apprendre. C’est ça la transition politique, culturelle économique qu’il nous fallait sur tous les plans. On est encore passé à côté de la plaque. Et on veut se retrouver devant une démocratie classique comme on le voit partout. Voilà le grand problème du Togo. Je martèle encore que sans une transition qui va mettre de l’ordre, virer certains à la justice, faire des audits… rien ne se fera au Togo.
Les journalistes Togolais écrivent autres choses ?
Y a-t-il vraiment de journalistes au Togo ? Mon pays, c’est un paradis pour journalistes voyous et corrompus. Tous ces noms dont vous parler avaient en 1990 qui, 15 ans qui, moins de 18 ans. La dictature du père les a ligoté. Celle du fils les a enseveli. Il ne reste qu’à les enterrer. Voilà des gens dans la crise ivoirienne qui disaient que Ouattara était un démocrate et ne faisaient même pas l’effort de se demander pourquoi Faure fournissait son armée pour le protéger. Voilà des gens qui ont comme magie, arrêté de parler du drame ivoirien. C’est ça vous appelez journaliste Lamine ? Je ne dis pas non plus que dans la plèbe il n’y a pas ceux qui veulent bien faire… Je crois savoir que, le plus illuminé d’entre eux, un certain Dimas Dzikodo a servi sur une radio à Bruxelles que tout allait bien au Togo. Et comment vous voulez que, le rachitique d’hier avec un front défiguré par les soudards de Faure, mourant sur un lit d’hôpital ne pousse actuellement de grosses joues au point de se chercher des lunettes pour se couvrir le visage. Tout ceci est l’argent du contribuable togolais. Pouvez-vous me dire comment on tire 2000 journaux, qu’on vende à peine 500 à raison de 250 FCFA l’unité et qu’on puisse rouler à voiture si le politique n’est pas venu avec ses deux mains et ses deux pieds corrompre ?
Vous avez des amitiés dans les arcanes du pouvoir ?
Oui ! Gilbert Bawara
Il est très décrié par les Togolais ?
Je distingue deux Gilbert Bawara. Le politique et l’homme. Il y’a quatre ans, j’ai été fauché par un chauffard allemand au volant de ma voiture. Quand il l’a su, il m’a dit de venir me reposer au Togo et qu’il allait se charger du billet d’avion si je voulais. Quand on a vu une fois seulement quelqu’un dans les allées de l’UE et il fait preuve de cette grandeur de l’esprit, on cherche à le garder comme ami pas le perdre. Gilbert le politique est un grand garçon et sait ce qu’il fait. J’ai un courriel de lui, où il le dit bien, je ne suis pas de ta ligne éditorial mais je te respecte. Comme moi aussi je respecte ses opinions politiques. Fondamentalement, il reste un ami. N’oubliez pas qu’il est libre de soutenir qui il veut, quand il veut et où il veut. Pour ma part, Gilbert sait que je ne respire pas Faure Gnassingbé et ne me sens pas en phase avec sa politique empreinte de paresse intellectuelle comme physique.
Il finance le Lynx c’est ça ?
Après Gbagbo, Kadhafi c’est Gilbert (rires). La dernières fois on sait vu à Bruxelles avec Gilbert, on a parlé de nos compagnes brazzavilloises, de beaucoup de politique. Gilbert ne m’a pas demandé mon numéro de compte pour me mettre des millions. Moi non plus je ne lui ai pas dit que j’étais un garçon fauché financièrement. Les togolais de la diaspora savent que je suis entre la Suisse et l’Allemagne pour des raisons de mon boulot. Pour ne pas nous aidés financièrement à Lynx.info, beaucoup ont trouvé la parade de dire que, c’est le pouvoir que nous combattons qui nous finance. C’est un peu leur manière de se fermer le visage quand ils lisent le Lynx. Faut-il vous dire que, pour le seul moi de juin, nous avions eu 300.000 lecteurs. Le Lynx n’appartient plus à personne. Même à ceux qui ont eu l’idée de le créer.
On dit que vous vous méfiez du parti socialiste français ?
Oui c’est ça ! C’est le foutoir par excellence du fascisme du nazisme et du racisme. Il faut lire le Pr Cheikh Anta Diop pour savoir comment la gauche fasciste française dite socialiste a fait des misères aux intellectuels noirs comme Aimé Césaire, Franz Fanon et Mongo Béti… Sur les visages de ses pasteurs angéliques de l’humanisme coule dans les veines un violent racisme qui ne dit pas son nom.
Mais François Hollande est tout le contraire ?
Peut être que les autres ne portaient pas leurs binocles pour montrer à visage découvert qu’ils étaient d’impénitents racistes. Derrière les binocles du corrézien, se cache l’esprit de Jules Ferry, un colonialiste notoire qu’il dit être le bon élève. Vous l’avez vu égrené des phrases de son maître lors de son investiture. Pensez-vous que pour l’Afrique, c’est un bon signe ? Entre la peste et le cholera je vois le même drame. Nicolas Sarkozy était allé à Dakar nous insultés. Quelle est la différence avec Hollande qui, encore premier secrétaire du PS dit au président Laurent Gbagbo qu’il sera intraitable avec lui ? Hollande va être pire que Mitterrand. J’ai un tas d’arguments pour étayer ce que je dis.
Votre mot de fin.
L’écrivain Victor Hugo a laissé un conseil à ses frères européens en leur disant ceci : « Allez, peuples ! Emparez-vous cette terre. Prenez-là. A qui ? A personne ? Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes ! Dieu offre cette Afrique à l’Europe. Prenez-là… Versez votre trop plein dans cette Afrique et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires ! ».
Face à ce coup de gueule inouï d’un colonialiste, l’écrivain noir Franz Fanon aussi a laissé à ses frères africains ceci : « La vie d’un peuple est constituée d’une chaîne de générations. Et,chaque génération a une mission : il nous appartient de l’accomplir ou de la trahir ». Je crois avoir été clair sur ce que tout africain devrait savoir et faire.
Prompte guérison
Merci. J’en ai bien besoin actuellement.
Interview retranscrite par Lamine Gueye depuis Dakar pour le compte de Lynx.info
La liste des athlètes ivoiriens aux Jeux Olympiques (JO) 2012
Murielle Ahouré (Athlétisme)
Tanoh Benie (Lutte)
Kinapeya Kone (Judo)
Marie-Josée Ta Lou (Athlétisme)
Assita Touré (Natation)
Kouassi Brou (Natation)
Ben Youssef Méité (Athlétisme)
Rosvitha Okou (Athlétisme)
« La victoire aux mains nues » de Sidiki Bakaba, disponible (video)
Une fois de plus, mes larmes ont coulé en regardant ce documentaire de l’irremplaçable Sidiki, qui a gravé pour l’Histoire la quasi-guerre ivoirienne de novembre 2004, et qui a rendu hommage à la mémoire des jeunes martyrs qui sont tombés sous les balles de l’armée française.
Avec le recul, quelques réflexions me viennent à l’esprit à la vue de ce film :
– L’image est radicalement révélatrice à certains moments. Et celles qui montrent les jeunes Ivoiriens pleurant leurs amis tués par la force Licorne rappellent irrésistiblement celles, entrées dans les mémoires, du massacre de Soweto en 1976.
– Les jeunes qui se sont battus, les mains nues, pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire sont des authentiques héros. Ces images ne montrent que cela. Maintenant que le « bruit » éhonté des médias français prétendument progressiste sur les « miliciens » rémunérés a disparu, et qu’il ne reste plus que ces images, impossible de ne pas le voir de manière nette. L’Histoire leur rendra justice, qu’ils soient aujourd’hui morts ou vivants. Il est grand temps qu’un mouvement citoyen se mette en place afin que la France reconnaisse son crime d’Etat, indemnise les vivants et les familles des morts. Je pense que l’association Survie est disposée à mener ce combat.
– Le criminel revient toujours sur les lieux du crime. Si on ne se remémore pas novembre 2004, on ne peut comprendre la pluie de missiles qui s’est abattue en avril 2011 sur la Résidence d’Abidjan, l’atmosphère de terreur et les violences sans scrupules qui se sont abattues sur les patriotes, dont beaucoup ont été une fois de plus assassinés (les supplétifs FRCI aidant, les Licorniens ne se sont pas trop salir les mains). Il y avait visiblement comme une revanche à prendre, des symboles à humilier profondément… comme pour se convaincre et se convaincre encore que la Françafrique pouvait renaître de ses cendres. Les contre-symboles déployés depuis le 11 avril 2011 par le sarko-ouattarisme, notamment l’indécent « sacre de Yamoussoukro » ont été déployés à dessein.
Mais peut-on arrêter le cours de l’Histoire ? Regardons et partageons le docu de Bakaba.
Source: http://kouamouo.ivoire-blog.com/archive/2012/07/28/la-victoire-aux-mains-nues-de-sidiki-bakaba-disponible-sur.html
La France salue le renouvellement du mandat de l’ONUCI
PARIS, France, 27 juillet 2012/African Press Organization (APO)/ — La France salue l’adoption par le Conseil de sécurité hier de la résolution 2062, qui renouvelle pour un an le mandat de la force des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).
L’ONUCI a pour mission d’aider la Côte d’Ivoire à consolider la phase de stabilisation dans laquelle elle est entrée depuis la fin de la crise électorale en 2011. Elle devra en particulier aider les autorités ivoiriennes à sécuriser l’ouest du pays, où l’ONUCI a été récemment victime d’une attaque ayant causé la mort de sept Casques bleus.
Comme le Conseil de sécurité le demande, nous appelons à intensifier les efforts en faveur de la réconciliation nationale. Nous espérons que les autorités ivoiriennes, assistées par l’ONUCI, puissent progresser dans le domaine du désarmement et de la reconstitution des forces de sécurité ivoiriennes, préalable indispensable à la sécurisation du pays. Le CSNU engage une transition à l’issue de laquelle les missions de l’ONUCI seront progressivement transférées aux forces de sécurité ivoiriennes.
SOURCE
France – Ministry of Foreign Affairs
Côte d’Ivoire – France : Propos à la Presse du Président de la République française à l’issue de l’entretien avec M. Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire
PARIS, France – Propos à la Presse du Président de la République française à l’issue de l’entretien avec M. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire (Jeudi 26 juillet 2012) :
LE PRESIDENT – Avec le Président OUATTARA, nous avons eu un échange tout à fait fructueux sur les relations entre les deux pays, et également sur la responsabilité qui est la sienne à la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par rapport à la situation du Sahel qui nous préoccupe beaucoup. Il y a eu des décisions importantes qui ont été prises à l’occasion de la visite du Président OUATTARA notamment pour l’annulation de la dette et également sur les questions de sécurité pour lesquelles nous sommes tout à fait mobilisés.
Question d’un journaliste : Quelles relations vous souhaitez avoir avec l’Afrique ?
LE PRESIDENT – Nous voulons avoir avec l’Afrique un partenariat renouvelé. Et s’il y a des coopérations qui tiennent à notre histoire, à notre langue, nous voulons que la France et l’Afrique aient un partenariat fondé sur la transparence et dans le respect des principes qui sont ceux que nous fixons dans les relations avec tous les pays du monde c’est-à-dire la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le respect des droits de l’Homme. Nous oublions souvent que l’Afrique est un continent qui connaît une croissance économique quand d’autres éprouvent davantage de difficultés donc ça rend encore plus nécessaire notre partenariat et le renforcement de nos coopérations.
Par ailleurs avec le Président OUATTARA j’avais eu l’occasion d’échanger un certain nombre de réflexions au moment où il était venu en France, j’étais à l’époque candidat et je lui avais confirmé que, quel que soit le vote des Français, nous aurions à cœur de poursuivre les relations entre la France et la Côte d’Ivoire.
Question d’un journaliste – Sur l’intervention militaire au Mali. Quelle est la position de la France ?
LE PRESIDENT – D’abord le Mali doit retrouver une gouvernance unitaire, c’est-à-dire une participation de toutes les sensibilités politiques au sein du gouvernement. Je sais que le Président TRAORÉ va retourner prochainement dans son pays, il était ici en France, et vous en connaissez les raisons. Et il va faire ce travail indispensable de rassemblement, de réconciliation, et ensuite c’est ce gouvernement malien d’union nationale qui appellera la solidarité, d’abord des Africains pour qu’ils décident d’une éventuelle intervention et je l’ai confirmé, la France, dans le cadre des Nations Unies, d’une résolution du Conseil de sécurité, soutiendra ce que les Africains auront eux-mêmes décidés.
M. OUATTARA : Monsieur le Président, je voudrais quand même devant la presse vous remercier parce que nous avons signé avec le Ministre des finances avant-hier une annulation de la dette française, de la dette de la Côte d’Ivoire à l’égard de la France de 99,5 % c’est-à-dire plus de 3 milliards d’euros. Cela va nous permettre de renforcer l’aide aux investissements dans les secteurs sociaux et je voudrais vous dire un grand merci à vous-même et à votre gouvernement.
LE PRESIDENT – Je vous remercie. C’était un acte que nous voulions faire non pas dans un esprit simplement de générosité. Nous ne voulons pas de ce type de relations mais un acte de solidarité pour le développement et l’avenir de la Côte d’Ivoire.
A bientôt. Merci.
SOURCE
Présidence de la République française