Quarante-deux jours après sa capture, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a pu s’entretenir jeudi pour la première fois avec ses avocats, a annoncé un de ses conseillers.
Deux avocats qui avaient reçu la promesse de pouvoir rencontrer leur client étaient arrivés lundi par vol spécial à Korhogo, dans le nord du pays, mais s’étaient d’abord heurtés à un refus des autorités.
Me Habiba Touré et Me Hervé Gouaméné, qui menaçaient de rester sur place tant qu’ils n’auraient pas un permis de visite, ont finalement pu voir l’ancien président, a précisé Toussaint Alain dans un communiqué.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé dimanche qu’il souhaitait que son prédécesseur soit jugé à la fois par la justice ivoirienne et par la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes de sang présumés commis dans son pays.
Laurent Gbagbo est détenu dans le nord du pays à la demande d’Alassane Ouattara, qui a dit craindre pour lui « une tentative d’enlèvement ou des violences« .
Le Front populaire ivoirien (FPI, ancien parti au pouvoir en Côte d’Ivoire) a reconnu mercredi la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 28 novembre tout en refusant d’entrer dans un éventuel gouvernement d’union nationale tant que l’ex-président Laurent Gbagbo ne serait pas libéré.
Par Reuters