Confier la médiation de la crise post-électorale ivoirienne à une figure aussi triviale que Raila Odinga, Premier Ministre Kenyan, prouve à quel point les structures internes de l’Union Africaine sont complètement noyautées par les pions de l’axe Euro-Atlantique. Cela ferait presque sourire, si ce n’était pas la vie de millions de ressortissants ouest- africains qui étaient en jeu.
Cet ancien marxiste, né en 1945 et ayant étudié la philologie à l’Université de Leipzig en RDA, est aujourd’hui, tout comme le Président de la République du Golfe d’Abidjan : membre de L’Internationale Libérale.
Ayant flirté et erré pendant près d’une vingtaine d’années dans les mouvements droitsdel’hommiste de son pays, il devint en septembre 2007, le dirigeant du Mouvement Démocratique Orange (ODM). Il obtint d’ailleurs l’investiture de cette formation politique pour l’Election Présidentielle du 27 décembre 2007.
Suite à l’annonce de sa défaite par les organes en charge de la proclamation officielle des résultats, il tenta tout comme son compère de la République du Golfe d’Abidjan, de rendre le Kenya ingouvernable en ordonnant pendant plusieurs semaines à ses partisans de semer le chaos dans tout le pays.
Pendant près de deux mois, plus de mille personnes périrent dans des violences inter-ethniques et des centaines de milliers de Kenyans furent déplacés.
Raila Odinga, qui est connu des analystes politiques de son pays, pour sa transhumance idéologique et politique est tout sauf un homme d’état, et encore moins un médiateur « Africain ».
Il ne représente que lui-même et à la rigueur les intérêts étrangers prédateurs qui ont jusqu’à présent financé sa soi-disant « médiation ». Les citoyens africains sont d’ailleurs en droit de demander à la Commission de l’Union Africaine, qui finance les déplacements en jet privé du « mediamenteur » et de sa suite entre Nairobi, Abuja, Abidjan,Ouagadougou, Accra, Luanda et Prétoria?
Les Chefs d’Etats Africains épris de justice et de vérité (et il en existe), qui se réunissent dans quelques jours dans le cadre du Sommet de l’Union Africain à Addis-Abeba doivent peser de tout leur poids afin que ce « rigolo » soit immédiatement « dessaisi » du dossier Ivoirien.
L’Union Africaine doit confier la gestion de la crise Ivoirienne, à une personnalité Africaine « crédible » ce qui signifie un individu « ayant le moins d’accointance possible » avec l’Empire. De telles figures existent sur le continent Africain.
L’objectif d’une telle médiation sera d’obtenir une sortie de crise pacifique qui tient compte des préoccupations et des intérêts de chacune des parties engagées dans ce conflit ainsi que des spécificités de la Cote d’Ivoire. Au final, ce sont les ivoiriens et les ivoiriens seuls,sans ingérence partisane extérieure qui seront en mesure de résoudre la crise dans laquelle est plongé le pays depuis près de dix ans.
Pour plus d’informations sur les ressemblances entre la crise post-électorale du Kenya et celle de Cote d’Ivoire, j’invite les lecteurs à consulter ce lien : www.voltairenet.org/article162487.html
Par Femi B.Oyeniyi