La rédaction de IvoireDiaspo a reçu cette missive du journaliste canadien Bernard Desgagné qu’elle se fait le plaisir de publier pour les lecteurs afin qu’ils sachent que le combat pour la vérité sur la crise ivoirienne n’est pas terminé. La force d’un tel combat tel que celui que mène monsieur Desgagné, c’est la conviction personnelle et le refus du mensonge distillé par les grands média. Il faut être capable de pouvoir dire comme monsieur Desgagné:
« … je suis en mesure de démontrer que Laurent Gbagbo a remporté l’élection de 2010 en Côte d’Ivoire. Beaucoup de gens sont de mon avis. Tous les observateurs africains qui étaient présents le 28 novembre 2010 sont de mon avis. Thabo Mbeki est de mon avis. Ce n’est pas parce que des gens mentent, y compris dans les officines de l’ONU, et que d’autres ignorent tout du dossier que ce que j’affirme est faux. »
Information sur la Côte d’Ivoire pour les élus et les médias
Madame,
Monsieur,
Vous trouverez ci-dessous un courriel expédié la nuit dernière au député libéral Mauril Bélanger. Je le fais suivre à l’ensemble des députés et des sénateurs d’Ottawa ainsi qu’à des journalistes afin qu’ils cessent de cautionner tacitement ou même ouvertement le régime barbare d’Alassane Ouattara installé au pouvoir en Côte d’Ivoire par la «communauté internationale», dans le coup d’État sanglant de 2011, après neuf années de guerre civile tout aussi sanglante. Je fais suivre le courriel également à mes amis ivoiriens, à des sympathisants de la Côte d’Ivoire et à d’autre personnes que la question pourrait intéresser. Je suis heureux d’avoir pu serrer la main de M. Bélanger hier, mais j’aurais préféré qu’il ne s’enfuie pas et qu’il accepte de me parler quelques minutes.
M. Bélanger ne m’a pas semblé vouloir connaitre les faits concernant l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, qui a été remportée par Laurent Gbagbo, quoi que puissent en dire encore aujourd’hui les médias, qui nous assènent le mythe de la victoire d’Alassane Ouattara sans jamais permettre à leurs nombreux contradicteurs de démontrer le contraire. La répétition de ce mensonge grossier fait en sorte qu’il devient une vérité incontestable dans l’esprit du public canadien, qui n’a pas les moyens ou le temps de se renseigner autrement.
Je vous signale en passant que le beau-frère d’une députée actuelle des Communes a été assassiné d’une balle dans le dos, le 25 février 2011, par un soldat de la «communauté internationale» se trouvant dans un cantonnement l’ONUCI, à Daloa, en Côte d’Ivoire. Aucune accusation n’a été portée ni concernant ce meurtre ni concernant les meurtres de masse commis en Côte d’Ivoire au nom de la supposée «démocratie». Et les auteurs de ces abominations ainsi que leurs commanditaires ont le culot de poursuivre leurs victimes devant des tribunaux fantoches pour les crimes qu’ils ont eux-mêmes commis.
Ne vous demandez plus pourquoi un nombre grandissant d’électeurs canadiens ne font plus du tout confiance aux politiciens, ne croient plus ce que leur racontent les médias et ne votent plus. Ne vous demandez plus pourquoi ce phénomène est encore plus marqué parmi les nouveaux arrivants. Tous ces gens en ont assez des mensonges.
——————–
Monsieur Mauril Bélanger, député
Chambre des communes
Ottawa
Monsieur,
J’ai eu l’occasion de vous serrer la main hier soir à l’occasion de la fête nationale de la Côte d’Ivoire, à l’Hôtel de Ville d’Ottawa. Je portais un chandail «Libérez Gbagbo». Comme je vous le disais, je suis en mesure de démontrer que Laurent Gbagbo a remporté l’élection de 2010 en Côte d’Ivoire. Beaucoup de gens sont de mon avis. Tous les observateurs africains qui étaient présents le 28 novembre 2010 sont de mon avis. Thabo Mbeki est de mon avis. Ce n’est pas parce que des gens mentent, y compris dans les officines de l’ONU, et que d’autres ignorent tout du dossier que ce que j’affirme est faux.
Vous avez dû remarquer, hier soir, que les propos de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire n’ont pas soulevé les passions. À vrai dire, très peu de gens l’ont écouté. Pourquoi? Parce qu’il ne faisait que débiter les balivernes du dictateur et tyran aujourd’hui aux commandes de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Aucun Ivoirien présent hier soir ne croit ce que raconte cet homme. Un plus grand nombre d’Ivoiriens encore, probablement dix fois plus, n’ont même pas voulu se déplacer tellement ces mascarades les dégoutent.
À l’inverse, vous avez dû vous apercevoir que mon chandail n’a pas du tout irrité la foule. Au contraire, les gens souriaient et me faisaient de petits signes discrets d’approbation, y compris [identité à protéger], qui a été le premier à lever le pouce pour saluer mon message.
Savez-vous combien les Ivoiriens ont souffert et souffrent encore aux mains de Ouattara l’usurpateur et le terroriste? La guerre civile a commencé en 2002 en Côte d’Ivoire. Pas en 2010. Pendant tout ce temps, les rebelles au service de Ouattara ont massacré des dizaines de milliers d’Ivoiriens. À la fin, aidés par la France et d’autres pays, y compris le Canada, ils ont capturé Laurent Gbagbo, un homme de paix et un grand démocrate, qui n’a strictement rien à se reprocher et qui n’a fait que ce que tout homme d’État et tout citoyen doit faire: respecter la Constitution, les lois et les institutions de son pays devant un complot de la «communauté internationale», c’est-à-dire, en réalité, un complot de quelques pays arrogants qui pensent avoir le droit divin de gouverner le monde et qui sont sur le déclin.
Je vous invite donc à vous renseigner un peu sur la Côte d’Ivoire. J’aimerais que vous et vos collègues cessiez de cautionner les atrocités commises par Ouattara et ses bandits. Je vous donne ci-dessous, pour ce faire, quelques liens avec des documents qui ne devraient laisser aucun doute dans votre esprit. Prenez le temps au moins de regarder le diaporama, qui vous donnera une vue d’ensemble de la question.
Je tiens à vous dire en terminant que je me suis rendu personnellement, à mes frais et sans l’aide de personne, jusque dans les camps de réfugiés ivoiriens au Ghana, en 2011. J’y ai fait beaucoup de rencontres. La quasi-totalité des gens que j’ai dû laisser là-bas y sont encore. Ils ont tout perdu. Leurs maisons ont été saccagées et leurs biens, volés. Forcés à l’exil, ils mangent le même riz et les mêmes haricots tous les jours et dorment sous des tentes qui prennent l’eau, à même le sol. D’autres sont demeurés prisonniers en Côte d’Ivoire. Pourquoi? Tout simplement parce qu’ils n’appartenaient pas à la bonne ethnie ou au bon parti politique. Est-ce le genre de valeurs et de démocratie que le Canada veut promouvoir? Est-ce bien ce que vous défendez au Parlement d’Ottawa? J’ose espérer que ce n’est pas le cas.
Veuillez recevoir, Monsieur le Député, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Bernard Desgagné
Gatineau, Québec
Il faut télécharger les documents qui se trouvent dans le site Dropbox pour que les hyperliens qu’ils contiennent fonctionnent.
Diaporama sur la crise ivoirienne présenté en mars 2011 à l’Université du Québec en Outaouais
Les réfugiés ivoiriens (rapport préparé par moi à la suite de mon voyage de l’été 2011)
Laurent Gbagbo, un homme, une vision (documentaire)
Plainte contre Radio-Canada adressée par moi au Conseil de presse du Québec, qui m’a donné raison
Dans cette plainte, j’explique en détail qu’il ne fait pas l’ombre d’un doute que Laurent Gbagbo a remporté l’élection présidentielle de 2010.
Allocution de Laurent Gbagbo à la CPI le 28 février 2013
La qualité de l’image est mauvaise parce que la CPI, qui met les vidéos des procès en ligne, a toujours refusé de le faire dans le cas de cet extrait. Il s’agit donc d’un enregistrement de diffusion Web en direct. À cette occasion, Laurent Gbagbo a notamment déclaré ceci:
«Madame, c’est parce que j’ai respecté la Constitution qu’on veut m’amener ici? Alors, bon, je suis là, mais je compte sur vous. Je compte sur vous parce que je souhaite que tous les Africains, tous les Africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leur pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces Africains-là, qu’ils comprennent que le salut, pour les États africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent.»