Quand la CPI (Cour Pénale Internationale) a réclamé Mme Gbagbo, Ouattara a refusé de la livrer parce que, selon lui, la justice ivoirienne a été réhabilitée, et qu’elle peut donc être jugée en Côte d’Ivoire.
Et la CPI a demandé à Ouattara de prouver qu’il peut mener des » poursuites sérieuses « , prenant ainsi acte de son refus.
On nous apprend aujourd’hui que cette même CPI, qui a demandé à Ouattara de prouver qu’il peut mener des « poursuites sérieuses « , AURAIT levé les scellés sur un mandat d’arrêt qu’elle AURAIT délivré contre Charles Blé Goudé le 11 décembre 2011, soit un peu plus de deux mois après le début des « enquêtes » en Côte d’Ivoire le 03 octobre 2011.
Question : la CPI peut-elle demander à Ouattara de prouver qu’il peut mener des » poursuites sérieuses » et lui laisser la première dame Mme Gbagbo, et revenir pour demander au même Ouattara de lui livrer Charles Blé Goudé ?
Autre question : Pour la CPI, la justice du régime Ouattara pourrait-elle être sérieuse avec Mme Gbagbo et ne pas l’être avec Blé Goudé ?
Question encore : La Côte d’Ivoire de Ouattara aurait-elle déjà prouvé qu’elle ne peut pas mener des » poursuites sérieuses » contre Blé Goudé ?
Nous attendons sereinement la réponse du régime Ouattara à la CPI.
Nous attendons également désormais la levée des scellés sur les autres mandats d’arrêt qui, même si Ouattara refusait de les exécuter, pourraient toujours servir plus tard, les crimes contre l’humanité étant imprescriptibles.
Mais, nous devons aussi nous interroger sur le choix de la date pour annoncer cette levée des scellés sur le mandat d’arrêt en question, alors que la question de la libération provisoire du président Gbagbo va être posée le 09 octobre 2013.
S’agirait-il là d’une manoeuvre pour retarder la libération du président Gbagbo, ou pour se débarrasser d’un dossier encombrant en cas d’un nouveau refus de Ouattara ?
Qui vivra verra !
Une analyse de Rose Josee