L’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire appelle la direction du journal
IvoireBusiness – Par un appel téléphonique hier à la rédaction d’IvoireBusiness, la chancellerie prenait pour la première fois
langue avec votre quotidien en ligne favori, par le biais d’un certain « Gualbert » se réclamant de l’ambassade de Côte d’Ivoire en France.
Cet appel nous a permis de vérifier que votre quotidien n’a pas les faveurs de l’ambassade ivoirienne dirigée par l’Ambassadeur Ally Coulibaly.
La raison de cet appel : La publication d’un article intitulé « Scandale sexuel à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France : Un ambassadeur de Ouattara en garde à vue dans une affaire de mineure de 17 ans ».
Il semble que la chancellerie s’est depuis lors donnée pour mission de museler IvoireBusiness.
C’est dans cette veine qu’hier matin, le sieur Gualbert, avec des propos très menaçants a intimé l’ordre à la rédaction de retirer l’article en question dans les 10 minutes qui suivent, sinon, IvoireBusiness sera invité à comparaître devant la police française pour diffamation, atteinte à l’honneur et à dignité d’Ally Coulibaly, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France.
A la suite du diplomate, une avalanche d’appels de personnes, au verbe injurieux et aux menaces précises sur l’intégrité physique des journalistes d’IvoireBusiness.
Enfin, hier après midi, l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire, Me Benoit Jean-Paul agissant pour le compte de l’ambassadeur Ally Coulibaly, a appelé la rédaction d’IvoireBusiness pour une demande d’explication, une demande de retrait de l’article en question et un usage du droit de réponse.
Ivoirebusiness a également contacté son avocat pour cette affaire.
Pour rappel, IvoireBusiness a déjà trois journalistes en fuite au Ghana, car craignant pour leurs vies en Côte d’Ivoire. Et la rédaction d’IvoireBusiness à Abidjan a été saccagée par les Frci.
Pourtant, l’article en question n’a a aucun moment incriminé, diffamé, accusé, ou cité Ally Coulibaly.
Et le texte de l’article, largement repris sur la toile et sur d’autres sites internets de façon indépendante, n’a à aucun moment versé dans l’affirmation gratuite, préférant utiliser le conditionnel pour montrer que les investigations se poursuivaient toujours au niveau de la rédaction pour faire la lumière sur cette affaire.
La chute de l’article en est la preuve puisqu’elle précise que « Si elle était avérée (l’info), ce diplomate aux mœurs douteuses devra être débarqué sans délai de son poste et rappelé au pays immédiatement, car il aura jeté l’opprobre et l’anathème sur une profession feutrée où l’éthique et les codes sont des plus élevés. »
On voit très bien le sérieux mis à écrire cet article dans lequel les standards éthiques et déontologiques ont été respectés.
Le titre de l’article s’est juste borné à être accrocheur, comme c’est le cas pour toutes les rédactions.
Nous ne comprenons donc pas cet acharnement à vouloir casser coute que coute IvoireBusiness, là où ce dernier n’a fait que faire son travail.
Est-ce là le rôle d’une mission diplomatique à l’étranger ?
Pourquoi museler le presse lorsqu’elle ne vous passe pas la pommade ?
Est-ce cela la démocratie et la liberté de la presse prônée par l’administration Ouattara?
La liste des journalistes emprisonnés par son régime s’allonge chaque jour. Armand Bohui, Franck Anderson Kouassi sont aujourd’hui en prison. Le dernier en date est Hermann Aboa, journaliste à la RTI première chaîne. Sylvain Gagnetaud, journaliste à radio Yopougon, selon RSF et Amnesty International, a été assassiné par les Frci lors de la prise de Yopougon.
IvoireBusiness est un journal sérieux, c’est la raison pour laquelle il est le premier en termes d’audience en Côte d’Ivoire et au niveau de la diaspora. Il n’a donc pas vocation à se laisser intimider par une quelconque administration, encore moins un diplomate ou membre d’une représentation diplomatique.
Cet incident a déjà été porté à Reporters sans frontières, à l’Union de la presse francophone et devant l’association des journalistes américains, qui suivent tous de près l’évolution de cette affaire. Nous y reviendrons.
Christian Vabé
Communiqué de presse du CRI de Paris
Côte d’Ivoire : Réunion d’information générale du 22 août 2011 à 19h à Aubervilliers quatre chemins (France)
-29, rue Sadi Carnot (métro Aubervilliers 4 chemins)
-Crise au sein du Cri-Panafricain
Le Cri-Panafricain (conseil pour la résistance ivoirienne et panafricaine), né à Paris, au lendemain de la chute de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo (11 avril 2011), serait-il devenu un caillou dans les souliers du nouveau pouvoir d’Abidjan ? Ce mouvement qui a pour objectif de rassembler et mobiliser les partisans de Gbagbo, a à son actif plus d’une vingtaine de manifestations en France.
La dernière en date s’est déroulée le 13 août, où une levée de fonds a été organisée pour venir en aide aux exilés ivoiriens du Ghana, Togo, Bénin et Libéria…
Notons également que notre mouvement, fer de lance de la résistance ivoirienne en France en collaboration avec tous les mouvements, associations et partis politiques de résistance avaient réuni plus de 3000 personnes à la place Victor Hugo le 7 août dernier date anniversaire de l’indépendance octroyée à notre pays, pour réclamer la libération du président Laurent Gbagbo et celle de ses proches.
Autant d’actions qui troubleraient le sommeil du président ivoirien, Alassane Ouattara mais aussi du président français, Nicolas Sarkozy.
Aussi,
Entendu que récemment, une folle rumeur dont la presse en a fait écho, parlerait d’un rapprochement de l’ancien président du conseil économique et social, M. Laurent Dona Fologo avec certains membres de notre mouvement,
Vu la nouvelle position de M. Fologo,
Vu les objectifs de notre mouvement,
La direction du cri-panafricain convoque tous les ivoiriens et non ivoiriens qui se reconnaissent en lui, à une grande réunion d’information ce lundi 22 août 2011, à 19h au 29 rue Sadi Carnot (Aubervilliers 4 chemins).
Ce communiqué tient lieu de convocation individuelle.
Fait à Paris, le 21 août 2011
Le coordinateur général
Abel NAKI (06 69 76 92 47)
3 FRANÇAIS ARRÊTES PAR LES FRCI- (France-Soir du 21/08/2011à 14h30)
Côte d’Ivoire : Libération de deux des trois officiers français arrêtés
Deux des trois anciens militaires Français arrêtés samedi 20 août à Abidjan en Côte d’Ivoire ont été libérés cette nuit. L’un d’entre eux aurait été brutalisé par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) .Il s’agit de deux anciens colonels de l’armée.
Deux des trois anciens militaires Français arrêtés samedi 20 août à Abidjan en Côte d’Ivoire ont été libérés cette nuit. L’un d’entre eux aurait été brutalisé par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) .Il s’agit de deux anciens colonels de l’armée.
Contacté à 13H30 (heure française), l’adjoint à l’attaché de Défense de l’ambassade de France à Abidjan a confirmé leur libération en refusant d’apporter plus de précision quant aux conditions d’arrestation, de détention et de libération des deux officiers retraités.
FranceSoir.fr a pu prendre contact avec l’un d’eux peu après. Celui-ci a confiirmé sa libération tout en refusant de confier les circonstances de sa détention. « Ce n’est rien, il ne s’est rien passé de grave », a-t-il tenu à préciser.
L’un des deux hommes aurait été « brutalisé »
Pourtant, selon nos informations, l’arrestation dans la journée de samedi des deux Français dans le quartier de Biétry à Abidjan par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, dirigées par Issiaka Ouattara, dit Wattao, se serait déroulée violemment. Refusant de se laisser interpeller par les forces de sécurité l’un des deux hommes aurait été « brutalisé » alors qu’il tentait de se défendre, selon un témoignage.
Les motifs de l’arrestation sont troubles. Ils auraient été arrêtés pour« atteinte à la sûreté de l’Etat » par l’armée ivoirienne. Emmenés de force à la Garde Républicaine ils n’en sont sortis libres que plusieurs heures plus tard après d’intenses tractations entre l’ambassade de France et le gouvernement d’Alassane Ouattara. Aucun motif d’inculpation n’a été retenu contre eux. Il s’agirait selon un journaliste sur place d’une « détention arbitraire comme les FRCI ont coutume de les multiplier ces temps-ci ».
Le troisième, un ancien adjudant de la Légion, aurait été interpellé pour les mêmes motifs par les forces de sécurité tenues par le commandant Wattao au sortir de l’aéroport international Houphouët-Boigny à Abidjan en fin d’après-midi. Pour l’heure, FranceSoir.fr n’a pu obtenir aucune nouvelle de cet homme.
Les trois hommes travaillaient pour un Français installé sur place. Les deux officiers libérés auraient été porteurs d’une importante somme d’argent qui n’aurait pas été restituée à leur libération.
Depuis plusieurs semaines, l’ONU et différentes ONG comme Human Rights Watch, Amnesty International et International Crisis Group ne cessent d’alarmer la communauté internationale et le pouvoir ivoirien au sujet de la poursuite d’exactions en Côte d’Ivoire.
By: Ana
Depuis Korhogo – Gbagbo persiste et signe: « Je n`ai pas été battu dans les urnes… »
L`ex-chef de l`Etat ne décolère pas contre les autorités françaises. Depuis Korhogo où il est en résidence surveillée, il continue de pester contre les forces françaises, qu`il accuse de l`avoir éjecté du palais. C`est en tout cas ce que nous apprend un reportage réalisé par Jeune Afrique sur son lieu de détention et celui de son épouse Simone Gbagbo. Dans l`article publié dans la dernière édition de JA sortie cette semaine, Laurent Gbagbo persiste à soutenir qu`il a remporté le scrutin du 28 novembre 2010. « Devant ses visiteurs, il s`emporte régulièrement contre l`ancienne puissance coloniale et son président Nicolas Sarkozy. Il réfute les accusations portées contre lui et reporte les fautes sur les ex-rebelles et la France. « Je n`ai pas été battu dans les urnes mais par l`armée française » », rapporte le confrère, qui distille d`autres informations sur le célèbre « prisonnier » de Korhogo, notamment sur son état de santé, ses conditions de détention, ses relations avec son épouse Simone et son audition par le procureur de la République. Le confrère nous apprend que l`ex-chef de l`Etat est « en bonne forme », quoiqu`il soit « sujet depuis longtemps à des crises d`épilepsie ». Dans la résidence présidentielle où il est gardé, il bénéficie de l`assistance de son médecin personnel, Christophe Blé. Ce qui ne l`empêche pas de s`insurger contre ses conditions de détention. « Gbagbo se plaint de ne pouvoir sortir pour se dégourdir les jambes et de ne pas voir la lumière du jour », rapporte Jeune Afrique. Entre son épouse Simone et lui, le téléphone est coupé depuis fin avril, date de leur dernière conversation téléphonique. Revenant sur son audition par le procureur de la République, le confrère rapporte que Gbagbo a refusé de se soumettre à un quelconque interrogatoire: « Simplice Koffi Kouadio s`est heurté à un mur. Gbagbo affirme ne pas relever d`une juridiction ordinaire et oppose son statut d`exception, notamment sa qualité d`ancien d`ancien chef de l`Etat, membre du Conseil constitutionnel ». Jeune Afrique donne par ailleurs, les dernières nouvelles de l`ex-première dame, en résidence surveillée à Odienné. Elle est privée de téléphone fixe et portable, indiquent les auteurs de l`article. Pour passer des messages, elle n`a pour tout canal que l`évêque d`Odienné, Mgr Antoine Koné et le chef de guerre Ousmane Coulibaly alias Ben Laden. Elle bénéficie aussi de l`assistance médicale de son médecin personnel, Dr Eugène Djédjé, qui partage son lieu de détention. Pour passer le temps, l`universitaire « dispense des cours d`alphabétisation aux enfants du vigile de la résidence et discute régulièrement avec les gardiens », rapporte le confrère. Tout comme son époux, elle aussi a refusé de se prêter à l`interrogatoire du procureur de la République lors du séjour de celui-ci à Odienné. Elle a brandi son immunité parlementaire « qui n`a jamais été levée ».
A.N
Recrutement à la Douane / Doublés, des ex-combattants Fn en colère, Comment ils ont été floués
Les jours à venir pourraient être agités dans les zones ex-assiégées. Et pour cause, des éléments de l’ex-rébellion, frustrés de n’avoir pas été retenus à la douane, pourraient se faire entendre bruyamment. Admis au concours organisé pour les intégrer dans la corporation des douaniers, ces ex-combattants des Forces nouvelles ont purement et simplement été biffés de la liste au profit d’autres personnes. L’affaire n’a pas encore été portée sur la place publique, mais selon des sources bien introduites au coeur de l’ex-rébellion, les frustrés grognent. De quoi s’agit-il ? Dans le cadre des accords politiques conclus sous l’ancien président Laurent Gbagbo, il avait été décidé que soient recrutés pour être intégrés au sein de la douane, des éléments de l’ex-rébellion ayant exercé durant des années dans les régies des Forces nouvelles, assimilables à la douane. C’est ainsi que 600 jeunes gens, dont le niveau varie du Bepc au Bts, ont été sélectionnés pour être soumis à un concours. Au terme du concours, ils ont bénéficié d’une formation dispensée au campus I de Bouaké. Cette formation comprenait un volet militaire. A l’issue de toutes ces épreuves, 250 parmi eux devaient être reversés à la douane, conformément aux accords signés alors entre l’Etat et les Forces nouvelles. Les autres devaient intégrer les Eaux et forêts et les services paramilitaires. Mais que ne fut la surprise des admis au concours d’entrée à la douane, de constater que de nouvelles têtes apparaissent sur les listes. C’est que des civils qui n’ont rien à voir avec les Forces nouvelles ont été introduits sur la liste au détriment des vrais ayants-droit. A en croire les « douaniers » doublés, « ces civils ont tous payé de l’argent » pour être parachutés sur la liste des personnes admises à entrer à la douane. Des empois ont donc été offerts contre des passe-droit. La corruption est passée par là. Les jeunes frustrés sont d’autant plus amers qu’ils se disent victimes d’une injustice alors que l’ex-rébellion, qu’ils ont servie huit ans durant, prétend être venue combattre l’injustice. Aussi s’en remettent-ils au secrétaire général des Forces nouvelles et par ailleurs Premier ministre, Guillaume Soro. Ils souhaitent que celui-ci fasse tout pour réparer le tort qui leur est fait.
Assane NIADA
Brouille au sommet de L`Etat / Soro et le patron de la sécurité présidentielle à couteaux tirés, Les dessous d`un bras de fer qui empoisonne le palais
Le Premier ministre Soro se méfie du lieutenant-colonel Diomandé Vagondo, commandant du Groupement de sécurité présidentielle(Gspr). C’est une source bien introduite au palais du Plateau qui, récemment, donnait l’information en privé. A l’en croire, le chef du gouvernement et le commandant du Gspr, nommé début mai 2011 par le président Ouattara, seraient à couteaux tirés. A l’origine de la tension entre les deux hommes, une affaire de recrutement des éléments devant composer le Groupement de la sécurité présidentielle. Quand, au mois de juin 2011, le commandant du Gspr avait organisé un concours en vue de sélectionner 200 militaires tous grades confondus pour constituer ses hommes, son mode de recrutement avait été fortement critiqué par la Primature. Dans l’entourage de Guillaume Soro, on s’était même interrogé sur l’opportunité d’un tel concours. On avait soupçonné le commandant Gspr de »recruter » des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) et des miliciens ayant combattu pour l’ancien régime. En effet, le Lt-Colonel Vagondo avait, dans un esprit de rigueur et dans le but de constituer un Gspr à la hauteur de la tâche, demandé à tout policier, gendarme et militaire voulant faire partie de la garde rapprochée du président Ouattara, de se présenter à l’Ecole de Gendarmerie, à l’Ecole de Police et au groupement des Sapeurs-pompiers de l’Indénié (GSPM). Les postulants au concours devaient avoir au moins 1,70m en taille et devaient être titulaires d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle (Cap 4). Des conditions qui auraient soulevé le courroux du Premier ministre. Mais c’est surtout en sa qualité de secrétaire général des Forces nouvelles(Fn) que Guillaume Soro aurait remonté les bretelles au commandant Vagondo, pour lui demander de revoir ses conditions d’entrée au Gspr. C’est que nombre d’ex-combattants de l’ancienne rébellion n’auraient pas le niveau requis pour faire partie du Gspr, eux qui ont »pris » le palais en avril dernier après la chute de Laurent Gbagbo. Mais le Lt-Colonel Vagondo, lui, serait resté sur sa position en maintenant son mode de désignation des éléments devant constituer le Gspr. Le chef de la sécurité d’Alassane Ouattara, un officier militaire rompu à la tâche, va faire des mécontents chez les militaires venus du Nord. Ex-aide de camp de Robert Guei pendant la transition militaire en 2000, Vagondo Diomandé fut également aide de camp d’Alassane Ouattara à l’époque où celui-ci était Premier ministre d’Houphouët-Boigny, de 1991 à 1993. Ancien commandant en second du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM), le Lt-Colonel Vagondo est resté un officier des ex-FDS jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo. Sa nomination surprise en mai dernier par le président Ouattara, à la tête du Gspr, n’aurait pas été du goût de certains dirigeants de l’ex-rébellion, Guillaume Soro en tête. L’affaire, qui empoisonne la vie au palais selon notre source, serait à l’origine de la nomination de Chérif Ousmane, le 4 août 2011, comme commandant en second du Gspr. Une nomination que Soro aurait, avec insistance, recommandée au chef de l’Etat, question de »boucler » le lieutenant-colonel Diomandé Vagondo.
TRA BI Charles
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