Charles Blé Goudé est-il rentré volontairement ou son arrestation la semaine dernière est le fait de vraies recherches de la police ivoirienne en collaboration avec celle du Ghana pour livrer devant les juridictions spécialisées l’ex chef des Jeunes Patriotes. Dans la vidéo ci-dessous, ZAP Krasso donne sa version des faits…
Archives pour 21 janvier 2013
Côte d’Ivoire – Blé Goudé inculpé et placé sous mandat de dépôt [télé publique]
Bout de communiqué lu au journal télévisé de 13H TU sur la RTI, Radio Télévision ivoirienne, ce lundi 21 janvier 2013.
« Dans le cadre d’une procédure judiciaire qui a été ouverte contre lui, Charles Blé Goudé a été présenté ce matin à un juge d’instruction. Il a été retenu contre lui des chefs d’accusation, entre autres, de crimes de guerre, d’assassinats, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de vols de deniers publics en réunion. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. »
La Côte d’Ivoire participera à la guerre du Mali avec un bataillon logistique
Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Burkinabé Désiré Kadré Ouédraogo, a révélé lundi à APA que la Côte d’Ivoire va fournir ‘’un bataillon logistique’’ pour la reconquête du Nord malien, aux mains de groupes islamistes.
‘’La Côte d’Ivoire a décidé de contribuer à la MISMA avec un bataillon logistique », a notamment indiqué M. Ou2draogo, relevant que cette participation de la Côte d’Ivoire sera très ‘’précieuse ».
‘’Un bataillon logistique, ça veut dire ce que ça veut dire », a ajouté M. Ouédraogo interrogé sur le contenu de ce ‘’bataillon logistique ».
Dans le jargon militaire, un bataillon équivaut à quelques 500 soldats.
Des sources militaires avaient préalablement annoncé la non participation de la Côte d’Ivoire au plan militaire à la MISMA dans un contexte où le pays reste fragile après sa violente crise postélectorale qui a fait 3000 morts de décembre 2010 à avril 2011.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont entériné samedi la nomination du général de division Shehu Usman Abdulkadir (Nigeria) et du général de brigade Yayé Garba (Niger) comme commandant de la force et comandant adjoint de la MISMA.
La conférence avait également salué la ‘’promptitude » avec laquelle le Burkina, le Niger, le Nigeria, le Togo ont pré-positionné leur contingent pour le déploiement urgent au Mali.
Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Ghana, le Sénégal et la Sierra Leone ont décidé, selon le communiqué final de ce sommet extraordinaire, de contribuer au déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA).
LS/cat/APA
Obama devra faire face à d’anciens défis dans son second mandat (Synthèse)
(Xinhua) — Le président des Etats-Unis Barack Obama a officiellement prêté serment dimanche pour son deuxième mandat lors d’une cérémonie privée à la Maison-Blanche. A l’aube de ce deuxième round, il admet qu’il lui reste quelques défis à relever.
Seconde chance
M.Obama a officiellement prêté serment pour un second mandat, peu avant midi, lors d’une cérémonie sans fanfare en comité restreint dans la salle bleue de la Maison-Blanche, comme le veut la constitution, en attendant la cérémonie publique prévue ce lundi heure locale.
Seule la famille Obama et une poignée d’autres personnes, dont des journalistes, ont assisté à la première cérémonie, diffusée sur les chaînes câblées. C’est Michelle Obama, la Première dame, qui tenait sa bible familiale sur laquelle le président a prêté serment.
« Bien joué, Papa », s’est exclamé leur fille Sasha à l’issue de la cérémonie très brève.
« J’ai réussi », a répondu M.Obama.
Cet échange faisait référence au fiasco de la première cérémonie d’investiture de Barack Obama, il y a quatre ans, où il s’était emmêlé les pinceaux, l’obligeant à recommencer.
La cérémonie d’investiture publique de M. Obama est prévue pour lundi midi (heure locale), deux semaines après avoir éliminé le candidat républicain Mitt Romney de la course à la présidentielle.
GRANDS DEFIS
C’est la septième fois qu’un président américain prêtera serment en public au lendemain de son investiture en comité restreint, et la seconde fois que l’investiture publique tombera le jour férié du Martin Luther King Day.
Lundi midi, M. Obama posera sa main sur deux Bibles, l’une ayant appartenu à son lointain prédécesseur Abraham Lincoln et l’autre à Martin Luther King, pour réciter de nouveau son serment présidentiel. Il prononcera également un discours d’investiture devant le public.
Environ 800 000 personnes sont attendues pour l’investiture et le défilé, moitié moins qu’il y a quatre ans, moment historique où Barack Obama est devenu le premier président noir américain.
« Je pense que ce sera un discours plein d’espoir », a poursuivi dimanche David Plouffe, conseiller principal de la Maison blanche.
Au cours de l’émission « State of the Union » sur CNN, Davide Plouffe, conseiller politique de Barack Obama, a indiqué que le président présenterait « sa vision pour son second mandat et l’orientation qu’il envisage pour le pays dans les prochaines années » lors de son discours d’investiture.
Cependant, il a également fait savoir que le président devrait faire face à des défis qui persistent depuis son premier mandat. L’économie, un sujet qu’environ 70% des Américains considèrent comme prioritaire selon un sondage récent, reste « trop faible ».
Des débats houleux autour des problèmes fiscaux et des réformes sur l’immigration se profilent pour les premiers mois du second mandat. Le programme annoncé récemment par le président pour limiter la circulation des armes à feu devrait également causer quelques frictions au Congrès.
« L’immigration, la réduction du déficit, les mesures pour doper l’économie, l’énergie, la circulation des armes à feu, la sécurité (…), tous ces thèmes se sont empilés », a poursuivi M. Plouffe.
Le conseiller a insisté cependant sur les « énormes » opportunités qui se présentent pour le président. « Il n’y a aucun raison que (la réforme de ) l’immigration ne passe pas », a-t-il ajouté, estimant que le moment était venu pour une réforme en profondeur de la politique de l’immigration des Etats-Unis.
Arrestation suivie d’extradition de Charles Blé Goudé: Deal ou réalité ?
L’idée que Charles Blé Goudé serait dans un deal avec Abidjan fait débat depuis ces dernières quarante-huit (48) heures. Partisans de la thèse d’un « retour négocié » et ceux d’une « véritable et sincère arrestation » ne manquent pas d’arguments.
Ceux qui rechignent à croire à une arrestation sans accord préalable pointent du doigt l’extraordinaire célérité avec laquelle les évènements se sont déroulés : le leader du Cojep, arrêté, le jeudi 17 janvier, dans la matinée, était le vendredi matin, à Abidjan, escorté par une unité spéciale. Il n’a pas eu le loisir d’être approché par ses avocats que Charles Blé Goudé a été transféré vers son pays. Ces critiques relèvent un cas « inédit » d’extradition du Ghana vers la Côte d’Ivoire voisine et observent que la procédure n’a pas respecté les lois ghanéennes. Justin Koné Katinan qui- comme le dernier ministre de la jeunesse de Laurent Gbagbo- fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Abidjan, n’a pas été extradé avec autant d’agilité, susurre-t-on, dans certains cénacles pro-Gbagbo. Alors, Charles Blé Goudé aurait-il arrangé son arrestation puis son extradition avec des relais sur place à Abidjan ? Partisans du deal y croient fermement. Ils se souviennent que dans le cas « Koné Katinan », les autorités ghanéennes avaient produit un communiqué retraçant son arrestation et précisant que son extradition en Côte d’Ivoire réclamée par le régime serait appréciée dans le respect de la Constitution du Ghana.
Ses détracteurs fustigent encore des « connexions » avec certaines personnalités civiles et militaires en Côte d’Ivoire qui auraient favorisé ce%u2026 « retour au pays » ou cette « arrestation » prétendument négociée. Charles Blé Goudé, conçoivent-ils, avait des contacts réguliers avec le département de l’Intérieur, son chef en tête, et plus récemment, avec un président d’Institution, lointain camarade de la Fesci du « général » de la rue. La rumeur voudrait que Blé Goudé eût obtenu des garanties sécuritaires et de non comparution devant la Cour pénale internationale avant de s’engager à « se faire prendre ».
Il y a aussi le Cojep, son mouvement politique. Charles Blé Goudé l’a fait transformer il y a à peine un mois, en parti politique. Ses représentants à Abidjan l’ont proclamé président de ce nouveau parti quoiqu’en exil. Interprétation des défenseurs du deal avec les autorités : Charles Blé Goudé qui a des ambitions politiques s’est créé un instrument de conquête du pouvoir et a programmé son retour au bercail. Il entend prendre part à la vie politique et se verrait, volontiers, en successeur du mentor, Laurent Gbagbo, en détention à La Haye.
Enfin, il y a ce communiqué laconique lu à la télévision ivoirienne, le vendredi 18 janvier, sur l’affaire « Blé Goudé ». Les partisans d’un « retour négocié » estiment que ce texte, à lui seul, résume le coup politique. Ils en veulent ici au fait que le chef des jeunes patriotes soit mis à l’abri des caméras comme dans un souci de protection de son image, là où Moïse Lida Kouassi, extradé de Lomé, avait été aperçu, à la télévision, les bras menottés dans le dos, couverts d’un blouson.
La thèse d’un deal entre Charles Blé Goudé et les autorités ivoiriennes continue d’être agitée. Elle repose, pour l’heure, sur des faits analysés sans toutefois un commencement de preuve. L’avenir, sans doute, nous situera.
Kisselminan COULIBALY
Soir Info
Le Cojep confirme t-il le Deal entre Blé Goudé et le Pouvoir ivoirien ?
Après l’extradition de Blé Goudé, le Cojep invite tous les exilés à rentrer en Côte d’Ivoire. Selon ses responsables intérimaires, après l’arrestation du président fondateur du COJEP, ‘’il n’y a rien en exil. L’histoire de la souveraineté c’est Laurent Gbagbo et l’avenir, c’est Blé Goudé’’.
Arrêté le jeudi 17 janvier dernier à Accra au Ghana et extradé le lendemain vendredi 18 janvier à Abidjan, les circonstances de l’arrestation de Charles Blé Goudé ne sont pas du goût de ses camarades du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP). La direction intérimaire présidée par M. Joel Poté a exprimé son indignation hier dimanche 20 janvier 2013 au cours d’une conférence de presse au Baron de Yopougon. A cette occasion, M. Poté a appelé ses camarades exilés à rentrer en Côte d’Ivoire. Car, soutient-il, après l’arrestation du président fondateur du COJEP, ‘’il n’y a rien en exil. L’histoire de la souveraineté c’est Laurent Gbagbo et l’avenir, c’est Blé Goudé’’. Pour lui, l’arrestation et l’extradition de Charles Blé Goudé sont inopportunes dans la mesure où cela peut constituer un frein au dialogue républicain entrepris par le gouvernement avec l’opposition. « Notre leader a toujours appelé au dialogue et à l’apaisement. Il est même l’initiateur du récent dialogue de Dakar entre le pouvoir et le FPI ; pour nous COJEP, son arrestation va accroître les rancœurs et la méfiance entre les Ivoiriens et constituer un obstacle pour le retour d’un climat social apaisé. Pour ce faire, nous demandons, non seulement au pouvoir de préserver son intégrité physique, mais de procéder à sa libération sans délai », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le conférencier dit ne pas comprendre la démarche du pouvoir qui soutient, d’une part, vouloir aller à la réconciliation nationale, en témoigne, dit-il, la récente visite du conseiller spécial de la jeunesse du président Ouattara, Touré Mamadou au COJEP ; d’autre part, continue de poursuivre sa traque à l’opposition. En outre, aux nombre des exigences de son organisation aux sujet de l’arrestation de leur leader, le COJEP demande aux autorités d’indiquer le lieu de détention de Charles Blé Goudé afin que ses avocats puissent assurer convenablement sa défense. Aussi M. Poté a-t-il invité les membres de son organisation qui résident hors de la Côte d’Ivoire à rester calme et vigilant. « La distillation de fausses informations au sujet de nos militants est une méthode pour nous fragiliser. Nos tentatives pour faire part de nos préoccupations aux autorités ont été vaines. Mais, on peut vous rassurer que si nous n’avons pas une suite favorable à nos doléances, nous utiliserons les méthodes démocratiques pour protester comme nous l’a appris notre leader Blé Goudé ; telles les marches, les sit-in et les grèves de la faim», a-t-il précisé.
Source L’intelligent d’Abidjan