Pour le RDR, Koulibaly doit répondre des tueries et crimes de guerre de l’opération « Dignité ». Ce qui est amusant dans cette affaire, c’est qu’il ait attendu que se déchainent sur la toile tous les anciens amis de MK qui, se sentant trahis et poignardés dans le dos, ont analysé et mis en relief les paroles de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et numéro 2 du FPI. Le RDR à travers son secrétaire n’a eu qu’à glaner les accusations qui fusent depuis 24 heures et les faire siennes, donnant l’impression d’être un collectif de sachants, des spécialistes de l’histoire ivoirienne et de la politique ivoirienne.Ce faisant ils ont dévoilé leurs lacunes puisque ce n’est qu’après avoir étudié les textes de la résistance, visité nos blogs, qu’ils “comprennent”!
Shlomit
Archives pour mai 2013
COMME UNE LETTRE A ELISE
Une belle aux
aurores de pitance
esquisse le geste
de sentence dénudée
aux élégies
d’ivresse
Une brume matinale
enfourche une
canne prise à un
piège nourri au jus
de pampre
La nuit ébranlée par
l’ivresse étoilée ne
rêve plus que d’une
cime défaite
A toutes les soeurs
du monde qui
souffrent le martyre
de la fraîcheur
déchue, la lune
chante l’aube d’une
existence sélénite
de misère animale
Kock Obhusu
« Côte d’Ivoire, l’audace de la rupture »
Koné Katinan exhorte à la re-naissance de l’Afrique
L’ancien ministre du Budget du gouvernement Aké N’Gbo vient de publier un livre : « Côte d’Ivoire, l’audace de la rupture ». Justin Koné Katinan, dans ce livre de 151 pages, sorti chez l’Harmattan, aborde les questions de nouveaux types de rapports que la Côte d’Ivoire, le continent africain doivent nouer avec les pays occidentaux. Et l’une de ces questions, c’est la construction par la Côte d’Ivoire, les pays africains d’Etats forts.
Car le constat qui est fait aujourd’hui, c’est que sous nos yeux, une entreprise de recolonisation « tantôt sourde, tantôt ouverte », mais beaucoup plus ouverte que source, du continent africain est en train d’être opérée, sous la forme de l’affaiblissement des Etats africains.
L’auteur l’a si bien perçu qu’il ne s’embarrasse pas de circonlocutions pour l’affirmer : « L’Europe doit se bâtir à partir de l’Afrique. Et elle s’en donne les moyens. Ils sont militaires, communicationnels avant d’être diplomatiques. Toute une organisation aux multiples ramifications est mise en place avec des jeux de rôles bien déterminés. Ces ramifications forment un réseau dense de serres qui asphyxient le Continent africain en touchant ce qui est de fondamental dans la conduite de chaque peuple vers son accomplissement : l’Etat. L’affaiblissement des Etats africains est un enjeu stratégique pour la perpétuation de l’ordre ancien. S’appuyant sur des pondérables endogènes savamment entretenus, les stratèges des anciens maîtres conçoivent avec aisance les plans d’affaiblissement des Etats africains ».
Il ne faut pas remonter loin dans le temps pour affirmer véritable ce que soutient Justin Koné Katinan. L’exemple de la Côte d’Ivoire est un cas patent. Pendant dix ans, la France, à travers une rébellion savamment montée et entretenue, a entrepris de démolir, méthodiquement, l’Etat ivoirien. En 2004, elle s’est invitée, brutalement, dans le conflit ivoirien, pour mettre fin à l’opération de reconquête du nord ivoirien entreprise par les Forces de défense et de sécurité (FDS), afin de chasser les rebelles. En 2011, elle a parachevé son ouvrage, en faisant arrêter et déporter à la Haye, celui qui incarnait l’Etat de Côte d’Ivoire, le président Gbagbo.
A en croire l’auteur de « Côte d’Ivoire, l’audace de la rupture », l’affaiblissement de « l’Etat africain devient alors une constante dans les rapports entre l’Afrique et ses anciens colonisateurs. ». Et cet affaiblissement s’obtient, écrit-il, suivant différentes modalités. Il en cite deux qui constituent à ses yeux les plus remarquables : le contrôle des élites politiques africaines et de la structure économique des pays africains.
Est-ce un hasard si, par exemple, ce fameux rassemblement dit Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est né en France, sous le regard bienveillant de l’ancien président Jacques Chirac ? Est-ce par hasard si, au Niger, des forces spéciales françaises gardent l’œil sur les mines d’uranium exploitées par Areva ? Voilà des questions lancinantes qui montrent la justesse des vues de Koné Katinan.
En tout état de cause, si l’Afrique, qui vient de se réunir à Addis Abeba autour du thème « panafricanisme et renaissance », veut être à même, un jour, de forger le destin du monde en même temps que son propre destin ; si l’Afrique souhaite, un jour, « déposer son empreinte digitale et son calcanéum sur le dos des gratte ciel », il lui faut oser « l’audace de la rupture ». Il lui faut briser « les chaînes de l’esclavage » ; il lui faut rompre les fers du nouvel esclavage qui se présente sous le masque de « l’affaiblissement des Etats africains ». Justin Koné Katinan voit juste.
Jean Josselin
Justin Koné Katinan (2013), Côte d’Ivoire, L’audace de la rupture, l’Harmattan, 151 pages
Mamadou Koulibaly enfonce Laurent Gbagbo
Mamadou KOULIBALY, ex-vice président du Front Populaire ivoirien et président de l’Assemblée Nationale de son pays pendant les dix années de règne du président Laurent Gbagbo a dit à l’égard de son ex-boss, actuellement détenu à la Haye par la Cour Pénale Internationale:
Le France a joué le rôle qu’on lui a donné dans la crise ivoirienne. J’ai toujours dit à mes camarades qu’ils ne peuvent pas dire «oui» à chacune des étapes et venir dire «non» à la fin. En acceptant les accords honteux de Marcoussis, nous nous sommes engagés dans un tunnel avec une seule issue possible. J’ai claqué la porte de Marcoussis parce qu’il m’était intolérable de voir M. Mazeaud, alors président du conseil constitutionnel français, mettre des rebelles sur un pied d’égalité avec l’Etat de Côte d’Ivoire.
En novembre 2004, j’ai préparé l’opération Dignité et lorsqu’avec nos hommes, nous avions mis en déroute la rébellion et exposé la forfaiture de la France à la face du monde après que 63 civils ivoiriens aux mains nues aient été tués par la force Licorne, Gbagbo a catégoriquement refusé de mettre un terme à la crise en portant plainte contre la France à la Cour Internationale de Justice, préférant plutôt faire l’apologie de l’armée française en soulignant, à tout va, son action positive.
Gbagbo Laurent a été le meilleur défenseur de la France dans la crise ivoirienne. Il a tout donné aux Français. Il a renouvelé les concessions de l’eau et de l’électricité à son ami Martin Bouygues, de gré à gré. Pareil pour la téléphonie, qu’il a redonnée hors toute procédure légale à France Télecoms. Il a offert le terminal à conteneurs du port d’Abidjan à Bolloré, sans appel d’offres (…).
Malgré toutes nos mises en garde, il a confié l’élaboration et la gestion du fichier électoral à la Sagem. Sa campagne a été conçue et gérée par Stéphane Fouks, d’Euro RSCG. Un de ses principaux financiers était Bolloré. Il a confié ses sondages à la Sofres, entreprise française. Entre les deux tours, Gbagbo s’est même empressé d’octroyer des blocs pétroliers à la frontière du Ghana au groupe Total, comme ça, cadeau. Dans son livre de campagne de 2010, il fait l’apologie du franc Cfa, allant même jusqu’à écrire que s’il gagne les élections, il ira convaincre le Ghana, le Nigeria etc. de rejoindre la zone franc. Alors, une fois qu’on a fait tout cela, peut-on vraiment s’offusquer de l’ingérence française en Côte d’Ivoire ? Gbagbo a offert la Côte d’Ivoire à la France.
Le Comité Central du FPI affirme que la détention du Président Laurent Gbagbo à La Haye est illégitime, arbitraire et sans fondement juridique
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1- Sur convocation du Secrétaire Général par intérim, Porte-parole du Parti, le Comité Central du Front Populaire Ivoirien (FPI) s’est réuni en session extraordinaire, élargie au Comité de Contrôle et aux Secrétaires Généraux de Fédération, le samedi 25 mai 2013, de 11h00 à 13h30, à son siège provisoire, sis à Cocody les II Plateaux, 7èmeTranche, sous la présidence effective du Président par Intérim, le camarade Miaka Ouretto.2- L’ordre du jour unique de cette session a porté sur le dossier procureure contre Laurent Gbagbo à la CPI3- Le Comité Central, examinant le dossier procureure de la CPI contre Laurent Gbagbo, a entendu deux (2) communications d’experts relatives aux aspects judiciaire et politique y afférent. Il en endosse les conclusions.4- Sur l’aspect judicaire, le Comité Central du Front populaire Ivoirien a pris acte de ce que le mandat d’arrêt émis à l’encontre du Président Laurent Gbagbo indique qu’il aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle pour quatre chefs de crimes contre l’humanité qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire, entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.5- Le Comité Central observe que l’Accusation et la Défense ont présenté leurs éléments de preuves devant la Chambre préliminaire 1 de la Cour Pénale Internationale (CPI) et que les représentants légaux des victimes ont également eu la possibilité de présenter des déclarations liminaires et de clôture au cours de l’audience de confirmation des charges du 19 au 28 février 2013.6- Le Comité Central du FPI, respectueux de la justice nationale et internationale, est en droit d’attendre du délibéré de cette audience qu’il soit juste et équitable et qu’il contribue fortement à restaurer la crédibilité de la CPI en Côte d’Ivoire et partout dans le monde, en tant qu’institution judiciaire impartiale.7- Sur l’aspect politique du dossier, le Comité Central du FPI demeure convaincu, avec les démocrates du monde entier, que le président Laurent Gbagbo a été victime d’une démonstration de puissance multinationale alors qu’il a bel et bien gagné l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, conformément à la décision N° CI-2010-EP-34/03-12/CC/SG du Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, réuni en sa séance du 03 décembre 2010, portant proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle 2010; en son article 3. Mais, les forces armées coalisées, s’appuyant sur la résolution 1975 du Conseil de Sécurité de l’ONU volontairement dévoyée, ont installé à la tête de la Côte d’Ivoire souveraine, le candidat déclaré perdant, à 48,55 % contre 51,45 % pour M. Laurent GBAGBO, par l’institution suprême dont les décisions rendues au « nom du peuple de Côte d’Ivoire » sont insusceptibles de recours et s’imposent aux pouvoirs publics, à toute autorité administrative, juridictionnelle, militaire ; à toute personne physique ou morale, y compris le Conseil Constitutionnel lui-même.8- Le Comité Central, constatant ainsi que le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire ne peut ni annuler une décision, en l’occurrence celle rendue le 03 décembre 2010, ni y changer une quelconque disposition, s’insurge contre l’instrumentalisation du Conseil de Sécurité des Nations Unies par les puissances membres pour chasser le Président Laurent Gbagbo. elles y sont parvenues au prix d’une guerre ignoble et lâche qui a fait des milliers de morts, bien que le Président Laurent Gbagbo ait été déclaré vainqueur de la présidentielle de novembre 2010, selon la Constitution ivoirienne.9- Le Comité Central déplore fortement que la Communauté Internationale ait préféré le décompte macabre des victimes au recomptage des bulletins de vote, comme préconisé simplement par le Président Laurent Gbagbo lui-même. Cela aurait réglé le problème et établi définitivement la vérité électorale en Côte d’Ivoire. En préférant la guerre au recomptage des voix, la communauté internationale a validé une prise du pouvoir par les armes au profit de M. Alassane Ouattara.10 Au regard de ce qui précède, le Comité Central du FPI affirme que la détention du Président Laurent Gbagbo à La Haye estillégitime, arbitraire et sans fondement juridique.11 C’est pourquoi, plus que jamais, le Comité Central du FPI demeure dans son intime conviction que le procès du Président Laurent Gbagbo est bel et bien politique. Il demande encore, solennellement, avec l’ensemble de tous les démocrates du monde entier, à la Cour Pénale Internationale (CPI) de tirer toutes les conséquences de ce constat, en infirmant les charges retenues par la procureure contre le Président Laurent Gbagbo et en arrêtant la procédure judiciaire à son encontre.12 Le Comité Central invite instamment l’Union Africaine(UA) à s’impliquer fortement en demandant à l’ONU de prendre courageusement la décision équitable de la relaxe pure et simple du Président Laurent Gbagbo.13 Le Comité Central du FPI est convaincu que la mise en liberté du Président Laurent Gbagbo contribuera énormément à recoudre le tissu social ivoirien déchiré et constituera le socle d’une réconciliation nationale réelle.14 Le Comité Central appelle la Direction du Parti à la plus grande sérénité et lui demande de tout mettre en œuvre pour interpeller les instances internationales sur la nécessité de privilégier enfin les constitutions nationales, socle de la cohésion nationale et du jeu démocratique équitable et transparent.15 Le Comité Central du FPI, tout en remerciant les ONG nationales et internationales de défense des Droits de l’Homme, les mouvements et associations de résistance, les intellectuels d’Afrique et du monde entier pour tout le travail abattu à ce jour contre l’injustice; les exhorte à redoubler d’efforts et d’initiatives pour que triomphe la Loi.16 Le Comité Central appelle le peuple de Côte d’Ivoire, notamment les partis membres du CNRD, de la Ligue des Mouvements du Progrès (LMP), de la plate-forme ?Agir pour la Paix et la Nation? (APN), le PDCI, l’UDPCI, le MFA, tous les partis d’opposition, toute la diaspora ivoirienne et toutes les forces vives sans aucune exclusive, à se mobiliser comme un seul homme, autour de la Nation et des valeurs républicaines, pour exiger la libération du Président Gbagbo et de tous les autres détenus politiques.17 Enfin, le Comité Central invite les organes dirigeants, les structures de base, les représentations à l’extérieur, les structures spécialisées et l’ensemble des militantes et militants du FPI à demeurer soudés autour de la Direction du Parti, à cultiver la confiance, la persévérance, la perspicacité, la solidarité et à se tenir toujours mobilisés pour gagner la bataille de la libération du président Laurent Gbagbo.
Fait à Abidjan, le 25 mai 2013
Le père de Drogba répond au père de Yaya Touré
Albert Drogba, père de Didier Drogba était récemment en Turquie à la faveur du voyage organisé par la compagnie Turkish AirLines à l’intention des journalistes et des hommes d’affaires. Dans l’entretien qui suit, il parle de son fils, des Eléphants et de son accueil.
Notre Voie : Monsieur Albert Drogba, vous venez de la Turquie où votre fils Didier évolue à Galatasaray. Comment va-t-il ?
Albert Drogba : Il va bien. Je puis vous affirmer que tout va bien pour lui.
N.V : Comment vous avez été accueilli dans ce pays ?
A.D : J’ai été très bien accueilli. J’étais ému par l’enthousiasme des turcs. C’est là que j’ai compris qu’il n’est pas facile d’être le père d’un joueur de renommée internationale.
N.V : Qu’est-ce qui vous a particulièrement touché ?
A.D : Chaque fois qu’on arrivait quelque part, chacun voulait me toucher. Une petite fille blanche m’a touché et m’a dit qu’elle ne se lavera pas les mains ce jour là. Tant elle était heureuse d’avoir touché le père de son joueur préféré. C’était émouvant. La presse était à tous les coins de rue pour m’arracher des mots.
N.V : On annonce le retour de Didier à Chelsea avec son ancien entraîneur José Mourinho. Qu’en savez-vous ?
A.D : Ce ne sont que des rumeurs. Didier est sous contrat avec Galatasaray. Ce contrat n’est pas encore à son terme. C’est Dieu qui l’a envoyé à Galatasaray pour préparer sa reconversion.
N.V : Dans quel domaine va-t-il faire sa reconversion ?
A.D : Mon souhait est qu’il investisse dans l’industrie s’il en a les moyens. Cela permettra aux jeunes ivoiriens de travailler. Mais j’apprends que Galatasaray veut lui proposer un poste de directeur sportif à la fin de sa carrière. C’est à lui que revient le dernier mot.
N.V : Ces derniers temps, Didier n’est plus appelé en sélection nationale. Selon vous, qu’est-ce qui explique cela ?
A.D : Avant la dernière Can, Didier était en Chine où le championnat national a un niveau très inférieur à celui de l’Angleterre. Non seulement ce championnat a un niveau bas, mais aussi, il a pris fin depuis le mois d’octobre, soit deux mois avant la Can. Cela a dû jouer sur sa forme. N’oubliez pas que Didier a quand-même 35 ans. Si on ne l’a pas appelé en sélection maintenant, je pense qu’on le fera la prochaine fois.
N.V : D’aucuns pensent qu’il est le problème de la sélection…
A.D : Si les gens pensent aujourd’hui qu’il est le problème de l’équipe nationale, qu’on l’écarte définitivement. Il a fait ce qu’il avait à faire pour la Côte d’Ivoire.
L’article intégral: http://actualiteafricaine.com/le-pere-de-drogba-repond-au-pere-de-yaya-toure
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