Lors d’une interview avec un journaliste du quotidien ivoirien L’Inter, publiée en ligne ce jour, Soro Guillaume s’est embourbé dans une pure divagation quand on lui a demandé son implication dans le récent coup d’état au Burkina Faso.
Ne sachant quoi répondre, il s’est cru obligé de redéfinir les rapports de forces dans une république.
« Une République est bien organisée : il y a l’exécutif et le législatif. Les questions des Affaires étrangères et les relations extérieures, relèvent du pouvoir exécutif, donc du président de la république ou de son premier ministre ou de son ministre des affaires étrangères. Il ne revient pas au président de l’Assemblée nationale de se prononcer sur cette question ».
Cette propédeutique en politologie serait bien accueillie si elle ne cachait pas l’absolue mauvaise foi du discoureur. En effet, bien qu’étant alors président de l’Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro s’était même déplacé à Ouagadougou pour inviter la jeunesse burkinabè à accepter la forfaiture que préparait Compaoré qui voulait modifier la constitution du pays pour s’installer à vie au pouvoir.
Aussi, Soro Guillaume, bien qu’étant président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, n’avait pas manqué, à travers son nègre Franklin Nyamsy, de saluer le coup d’état de Diendéré.
Assurément, ces deux points ne se veulent pas exhaustifs. Fort de ses hommes en armes, Soro Guillaume a très souvent incarné à lui seul les trois pouvoirs de l’état républicain et aussi celui de vie ou de mort sur les Ivoiriens.
Il est vrai qu’on ne peut pas attendre de cet homme des propos honnêtes. Toutefois, il est clair que Soro Guillaume est dans de beaux draps. Sur la question, il se dit même que Ouattara aurait décidé de prendre ses distances avec l’actuel président de l’Assemblée nationale.
Pour son deuxième mandat, Alassane Dramane Ouattara se veut les coudées franches pour naviguer selon ses propres vues. Ainsi, les complications des relations personnelles entre Soro Guillaume et les autorités du Faso tombent comme du pain béni pour l’actuel locataire du palais d’Abidjan.
SK pour IvoireDiaspo