Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

Serge Daniel Atteby est le Directeur de publication de IvoireDiaspo

Ban Ki-moon préoccupé par l’impasse en Côte d’Ivoire

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

(Xinhua) — Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est dit « profondément préoccupé » par la situation en Côte d’Ivoire, où un second tour disputé de la présidence a laissé le pays avec deux présidents revendiquant tous la légitimité, selon une déclaration publiée mercredi par M. Martin Nesirky, porte-parole de Ban Ki-moon.

« Le secrétaire général réitère son appel à tous les partis ivoiriens et leurs partisans de faire preuve de patience et de s’abstenir de toute action susceptible de provoquer accidentellement ou délibérément de la violence », selon la déclaration de Nesirky.

« Il souligne le fait que dans l’environnement actuel qui est politiquement chargé, de telles actions pourraient avoir des conséquences imprévisibles, y compris déclencher à nouveau la guerre civile », indiique la déclaration.

« La situation prend une tournure préoccupante avec le déroulement des événements qui pourait conduire à une violence généralisée », poursuit le texte.

Parmi ces événements, les dernières menaces de certains commandants des forces de sécurité nationale de récourir à des options militaires, le conflit entre les éléments des Forces nouvelles et les forces de sécurité nationales près de l’Hôtel du Golf le 13 décembre ainsi que les marches planifiées par les partisans du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix. »

Le secrétaire général et son représentant spécial en Côte d’Ivoire, Choi Young-jin, ont tous les deux approuvé la décision de la Commission électorale désignant M. Ouattara vainqueur de l’élection.

« Le secrétaire général reste en contact étroit avec les parties prenantes ainsi que les dirigeants internationaux et de la région qui demeurent fermes dans leur demande pour une issue pacifique à la crise et pour le respect de la volonté du peuple ».

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Blé Goudé, leader pro-Gbagbo promet d’agir « bientôt »

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

ABIDJAN – Le ministre de la Jeunesse et de l’emploi du gouvernement de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, a promis d’agir « bientôt » après l’appel du camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents ivoiriens proclamés, à marcher sur la télévision d’Etat jeudi à Abidjan.

« Je ne suis plus prêt à tolérer des vampires prêts à boire le sang des Ivoiriens. Je vais agir bientôt », a lancé à quelque 3.000 jeunes Charles Blé Goudé, chef des patriotes pro-Gbagbo et fer de lance des manifestations anti-françaises de 2003 et 2004 à Abidjan.

Les partis soutenant Ouattara ont appelé leurs militants à prendre jeudi et vendredi la télévision publique RTI et le siège du gouvernement à Abidjan, actuellement contrôlés par les partisans de Laurent Gbagbo, faisant craindre de violents affrontements entre les deux camps.

« Je peux accepter (…) que des gens soient à Bouaké (centre et QG de l’ex-rébellion) et nous narguent, mais tenir de tels propos sous nos nez, c’est nous déclarer clairement la guerre », a affirmé Charles Blé Goudé.

A l’occasion de ces journées de mobilisation des partisans de Ouattara, il a cependant demandé aux jeunes d’aller au travail. « Rien ne pourra vous arriver » a-t-il affirmé, ajoutant: « Tout cela est de la diversion pour essayer de vous faire peur. Guillaume Soro (Premier ministre de Ouattara et ex-chef de la rébellion) se fait peur à lui même, il ne fera peur à personne ».

Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et reconnu par presque toute la communauté internationale. Mais le Conseil constitutionnel a invalidé des résultats de la Commission électorale et annoncé la victoire du sortant Laurent Gbagbo.

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Journée de tous les dangers à Abidjan, marche pro-Ouattara sur la TV d’Etat

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

Abidjan – Jeudi s’annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d’Ivoire: le camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d’Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.

Le premier ministre de M. Ouattara, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, veut se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général. Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo: la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime.

Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la « Primature », occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.

Mais RTI et siège du gouvernement étant par nature des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre partisans d’Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo.

Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro (centre) quand les FDS ont voulu empêcher un défilé. Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un « retour à la guerre civile » dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d’éventuelles violences.

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La télévision d’Etat dans la ligne de mire du camp Ouattara

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

ABIDJAN – Jeudi s’annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d’Ivoire: le camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d’Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.

Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo: la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime. Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la ‘primature’, occupée par le premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo.

Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.

Mais la RTI et le siège du gouvernement étant des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre les partisans d’Alassane Ouattara et les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo. Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro, quand les FDS ont voulu empêcher un défilé.

Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un ‘retour à la guerre civile’ dans ce pays coupé en un Sud aux mains du camp Gbagbo et un Nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d’éventuelles violences.

M. Ouattara a été élu vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire de M. Gbagbo. Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d’ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.

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Crainte de violences avant une marche sur la TV publique

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

Abjan – L’appel à la rue lancé par le camp d’Alassane Ouattara pour prendre jeudi et vendredi télévision publique et siège du gouvernement à Abidjan, actuellement contrôlés par les partisans de son rival Laurent Gbagbo, faisait craindre de violents affrontements à Abidjan.

Dans le quartier d’Abobo, qui a voté à une écrasante majorité pour Alassane Ouattara, un journaliste de l’AFP a constaté un déploiement très visible des forces de l’ordre (policiers, gendarmes et militaires), présentes devant la mairie et aux principaux carrefours.

Sur le marché, un homme muni d’un mégaphone lit les journaux à une soixantaine de personnes en malinké, une des langues parlées dans le nord de la Côte d’Ivoire, fief d’Alassane Ouattara, déclaré vainqueur par la Commission électorale et reconnu par presque toute la communauté internationale.

Un habitant du quartier, Bakary Koné, 50 ans, prévoit que jeudi et vendredi, « la mobilisation va être totale. On avait décidé d’aller dormir à la RTI (radio télévision publique) ce soir mais nous attendons le mot d’ordre » de Guillamue Soro. « Ou bien on se décourage et Gbagbo reste là pour toujours, ou on se mobilise pour le faire partir ».

Devant la RTI, aucun renfort particulier n’avait été envoyé mercredi, a constaté l’AFP, mais la route qui passe devant les locaux, gardés par des gendarmes, reste comme à l’habitude fermée à la circulation routière. La RTI, média essentiel du pouvoir à Abidjan, est actuellement totalement sous la coupe du camp de Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par le Conseil constitutionnel.

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La situation ivoirienne est un problème de droit et de relations internationales

16 décembre 2010 by Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire

Au vu de la tension politique qui monte en Côte d’Ivoire entre le camp du président Laurent Gbagbo et celui du Dr. Alassane Ouattara, Dr. Emmanuel Zagbla, le consultant en relations internationales de votre journal IvoireDiaspo a bien voulu répondre à nos questions pour faire la lumière sur les faits marquants de l’actualité en Côte d’Ivoire. Interview :

IvoireDiaspo : Dr. Zagbla, la situation ivoirienne semble se radicaliser. Qu’en pensez-vous ?

Dr.Zagbla : Tout le monde connait le caractère du peuple Ivoirien. Malgré la difficile situation du pays, les Ivoiriens n’ont pas perdu le sens de la fraternité et de la tolérance à l’égard des autres.

IvoireDiaspo : Alors comment s’explique cette tension entre les deux camps ?

Dr.Zagbla : Il faut être clair dans l’analyse de la situation Ivoirienne ; il n’y a pas deux camps, mais un seul contre presque tout le monde entier. Le Président réélu, SEM Laurent Gbagbo est en train de subir une injustice internationale jamais vue depuis Yalta. C’est çà qui radicalise le comportement des Ivoiriens.

IvoireDiaspo : A vous entendre, la crise actuelle en Côte d’Ivoire relève plus du droit que de la politique.

Dr.Zagbla : Mais bien-sûr ! La situation ivoirienne est un problème de droit et de relations internationales.

IvoireDiaspo : A propos de relations internationales, que pensez-vous des sanctions de l’union Européenne contre le Président Laurent Gbagbo et ses collaborateurs ?

Dr.Zagbla : Ces sanctions ne concernent que l’Union Européenne, dans la moralité de ses dirigeants. Pour une bonne fois, les Ivoiriens et les Africains en général doivent se servir de tous les instruments légaux à leur disposition. Ces sanctions seront difficilement appliquées par la France.

IvoireDiaspo : Dans quel sens ?

Dr. Zagbla : Malgré tout, n’oublions pas que les accords de coopération entre la Côte d’ivoire et la France sont toujours en vigueur. Et la France ne peut pas appliquer des sanctions de l’UE contre la Côte d’Ivoire sans avoir préalablement dénoncé ces accords ! Soulignons également que ces accords ont servi à la France faire tout ce qu’elle veut sur le sol Ivoirien.

IvoireDiaspo : Et si la France appliquait tout de même ces sanctions ?

Dr. Zagba : Il faudrait en donner les bases juridiques. Pourquoi l’Union Européenne sanctionne Le Président réélu d’un pays souverain ? Quoi qu’il en soit, la position de la France est bien différente par rapport aux autres membres de l’Union Européenne. Une application de ces sanctions serait frauduleuse et les Ivoiriens pourraient dénoncer tous les accords de coopération bilatérale en vigueur (les fameux pactes coloniaux). Cela comporterait la fermeture de la base militaire d’Abidjan.

IvoireDiaspo : Merci Dr. Zagbla de nous avoir clarifié la situation

Dr. Zagba : Que Dieu protège la Côte d’Ivoire !

Interview réalisée par Daniel Atteby
IvoireDiaspo