Apparemment, le dossier publié aujourd’hui sur le “meilleur ministre’ de Côte d’Ivoire fait des vagues. On m’accuse d’avoir perçu plusieurs dizaines de millions pour abattre le pauvre monsieur. On m’appelle de partout, certains applaudissent, d’autres me maudissent et tout de suite les menaces de tous genres fusent de partout. On annonce les pires malheurs pour moi et pour ma famille. Des personnes pour qui j’avais beaucoup d’estime et que j’appelais même “maman” et qui m’applaudissaient quand je faisais les révélations sur les actes des autres ministres, me traitent aujourd’hui de vendu, de manipulateurs, de jeune homme dangereux, etc.
Certaines réactions sont si violentes que la question même de ma sécurité s’en trouve posée.
Moi, je pose une seule question à tous ceux qui sont prêts aujourd’hui à me tuer. Les choses que j’ai écrites et qui sont toutes accompagnées de preuves sont fausses ou vraies. Dans ce dossier, il n’y a pas une seule chose que j’ai affirmée qui ne soit pas étayée par une preuve écrite. A cette question, personne ne répond. On me dit simplement que je n’aurais pas dû écrire, même si c’est vrai, que j’aurais dû approcher Diby Koffi pour demander le montant que je voulais.
Mais ce n’est pas de cela que je veux, je veux que ceux qui nous gouvernent donnent l’exemple. Je n’écris pas sur les hommes d’affaires privés, dès l’instant où ils ne touchent pas à la gestion publique. Si j’ai investigué pendant sept mois avant d’écrire ce qui est paru aujourd’hui sur Diby, c’est parce que ce monsieur est un fonctionnaire. C’est tout.
J’estime avoir fait mon boulot de journaliste. De journalistes d’investigation, avec tous les risques que cela comporte dans des pays comme le nôtre. Et je l’assume. Je n’ai pas assez de talent pour écrire pour faire plaisir à des gens.
Maintenant, monsieur Diby et toutes les personnes citées dans le dossier peuvent user de trois voies:
– Me poursuivre en justice pour diffamation et me faire condamner par le justice si je n’apporte pas les preuves de ce que j’ai affirmé.
– Me faire un droit de réponse pour démontrer le faux que j’ai fait. Ils peuvent prendre le nombre de pages qu’ils veulent, je le publierai parce que c’est mon journal et je ne reçois pas d’ordre pour faire ce que j’y fais.
– Ou c’est aussi possible, m’éliminer physiquement. C’est une autre solution.
Quand nos autorités, dans tous leurs discours, accusent les journalistes de ne pas faire correctement leur travail, de ne pas chercher suffisamment avant d’écrire et que maintenant quelques-uns essaient de faire correctement leur boulot, on les menace de mort.
Quant aux confrères qui mangent à tous les râteliers, qui mettent leur plume au service du mensonge et qui sont rentrés au laboratoire pour préparer des articles du genre: “Qui se cache derrière Assalé Tiémoko”? “Qui veut abattre Diby Koffi”?
Je les attends…
Tiémoko Antoine
Infodabidjan.net