François Hollande. Comme les autres. Il a vite changé de parole. Il avait dit : Françafrique, c’est fini ! Les Africains mêmes vont intervenir. Nous ne sommes pas là pour protéger un régime. Mais nos ressortissants. Nos intérêts. Le voilà qui a ordonné le bombardement de la rébellion malienne ! Or, il laissait la rébellion centrafricaine entrer dans la capitale. Il a fallu l’Ua pour sauver Bozizé. L’ex-rebelle Bozizé ne fait plus l’affaire de l’Elysée. Il méritait donc une rébellion. Mais au Mali, Hollande révoque sa parole. Si vite ! Et pourchasse la rébellion. Le prétexte est bon : le terrorisme. La menace de la charia. Toute la classe politique française est d’accord. Voilà comment ça fonctionne. L’agenda secret de l’Elysée. La charte de l’impérialisme en embuscade. Immuable. Peu importe le parti. L’Onu ? Ses résolutions, toujours en passeport. Passeport pour agir bien ou agir mal. Pour tuer Kadhafi, il a fallu la résolution de l’Onu. Pour renverser Gbagbo, il a fallu la résolution de l’Onu. Pour entrer en action au Mali, il a fallu la résolution de l’Onu. Avec la résolution de l’Onu, les « Non-oui » de l’Elysée sont validés. Applaudis. La Françafrique a la peau dure ? Dans tous les cas, Nicolas Sarkozy a mis François Hollande à l’aise. Mais face au cas Mali, Hollande n’avait pas le choix. Montrer son vrai visage ou périr. Il a préféré vivre. Vivre comme ses prédécesseurs. Hum. Tirons-en les leçons.
Archives pour janvier 2013
Cote d’Ivoire: Laurent Gbagbo homme de l’année 2012, pourquoi les ivoiriens préfèrent Ggagbo à ouattara
Laurent Gbagbo homme de l’année 2012 en Cote d’Ivoire , un honneur fait par le peuple ivoirien à un leader en qui il se reconnait. Une distinction qui semble surprendre certains qui veulent encore comprendre pourquoi les ivoiriens préferent Laurent Gbagbo actuellement à la cours penale internationale à Alassane Ouattara.
la question à moi posée par un ami sénegalais vivant à new york ” Comment Laurent Gbagbo peut-il recevoir un tel honneur après tout ce qu’on dit de lui?
Ma réponse fut precedée d’un sourire. Parce qu’ à la vérité, les ivoiriens savent mieux que quiconque qui est Laurent Ggagbo. Au delà de la diabolisation menée par les chaines internationales et les médias à la solde de Ouattara, malgré ce funeste procès à la cours penale internationale, l’image du leader populaire africain n’a nullement été écorchée aupres de son peuple. Ses actions et son combat pour la liberté bien qu’interrompus par les puissances impérialistes sont bien compris des ivoiriens et de nombreux africains.
Bien plus, il n’a pas fallu beaucoup de temps aux ivoiriens pour constater l’incapacité de Ouattara à oeuvrer à leur bonheur. Des ivoiriens sont mis au chomage pendant qu’on recrute sous leurs yeux des proches incompétents du pouvoir. Le fameux rattrapge ethnique dont Ouattara se fait chantre dans l’administration publique, entreprises du secteur public et privé depuis 2010 et qui bat toujours son plein. Des nominations fantaisistes et autoritaires, sans concours, et sans aucun critère de compétence tant dans l’armée que dans l’administration ivoirienne. Sous aucun regime en Cote d’Ivoire, l’on a tant fait le culte de la médiocrité.
Alassane Ouattara , bien que béneficiant du programme PPTE dont l’essentiel de l’oeuvre a été accompli par Laurent Gbagbo s’adonne à un endetement ultra rapide. Une pluie de milliards pour des retombés zero sur le terrain. Pis, les prix des denrées ne font que grimper avec en prime l’augmentation du prix du super et du gaz domestique. Parce que le regime de ouattara, passé l’heure de l’euphorie ne fait qu’afficher son incompétence vis à vis des préoccupations des ivoiriens. Des promesses electorales au bien-etre des populations, il y a un écart grand comme les deux bouts du nil.
Depuis 2010, des violations continuelles des droits de la propriété individuelle, vols, braquages , expropriations de biens,( maisons, plantations, terrains, entreprises, véhicules…) Une appropriation autoritaire de forêts ivoiriennes par des bandes armées proches du pouvoir au profit des burkinabes principalement dans l’ouest ivoirien, comme denoncé recemment par le journal le monde, et un climat d’insécurité permanent.
Certes le peuple ivoirien est embaillonné par ce regime militarisé mais ce peuple n’est pas dupe. Laurent Gbagbo qu’ils ont voulu faire passer pour dictateur, meutrier, et d’assassin est un homme attaché aux principes de justice et d’égalité. Les ivoiriens qui connaissent le parcours politique de l’ homme et ses projets en faveur de la Cote d’Ivoire ne n’ arretent pas au vilipendement entrepris à la solde de Nicholas Sarkozy en avril 2011. En cette période, Laurent Gbagbo n’avait demandé que le recomptage des voix pour sortir de l’impasse. On lui a servi, lui et son peuple du feu par des hélicos et autres canons suivis de pillages, viols, massacres et de la dérive dictoriale en cours sous Ouattara. Malgré la honteuse mascarade à la Haye, Laurent Ggagbo reçoit chaque jour l’amour de son peuple et la sympathie de nombreux citoyens du monde épris de justice et de liberté qui n’attendent que sa sortie de prison.
Les résultats de ce sondage réalisé en Cote d’Ivoire ne sont donc que l’ acte 2 du slogan ”gbagbo kafissa” entendez ”gbagbo est mieux” en langue malinké. Slogan suivi de tee-shirts à l’ éffigie de Laurent Gbagbo lancés par les militants d’Alassane Ouattara eux-memes aux premières heures du regime actuel à Abidjan.
Serge-Pacome Abonga
http://sergepacomeabonga.blogvie.com
By: Serge-Pacome Abonga
Sous pression Ouattara nomme Ahoussou ministre d’État (décret)
Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République a signé, ce jour, le décret n° 2013-09 du 09 janvier 2013 portant nomination de M. Jeannot Kouadio AHOUSSOU, en qualité de Ministre d’Etat auprès du Président de la République.
COMMUNIQUE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Fait à Abidjan, le 09 janvier 2013
n° 2013-09 du 09 janvier 2013
portant nomination d’un Ministre d’Etat
auprès du Président de la République
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution,
D E C R E T E :
Article 1 : Monsieur Jeannot Kouadio AHOUSSOU est nommé Ministre
d’Etat, auprès du Président de la République.
Article 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel de la République
de Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 09 janvier 2013
Alassane OUATTARA
Côte d`Ivoire : l`opposition semble trouver peu à peu sa place
En Côte d’Ivoire, l’opposition, qui discute avec le gouvernement, revendique toujours la formation d’une nouvelle Commission électorale indépendante, le report de la date des élections locales, l’accès aux médias publics et le respect de la liberté de rassemblement. Près de deux ans après la fin de la crise post-électorale et à l’approche des dernières élections de sortie de crise, où en est le dialogue politique aujourd’hui dans le pays ? Pouvoir et opposition ont-ils toujours des positions inconciliables ?
La troisième rencontre, lundi 7 janvier, du cadre permanent du dialogue aura fait bouger les lignes. Depuis presque un an, l’opposition réclame un statut spécifique. « Il en train d’être élaboré », assure une source proche du dossier. Quant au financement de tous les partis politiques, le pouvoir a fait une proposition lundi ; mais celle-ci a été jugée insuffisante. Les discussions sur le sujet vont se poursuivre…
RFI
BONI GNAHORÉ AGRESSÉ
C’est Dobet Gnaoré qui donne en premier l’information. Sur son compte d’un réseau social, la chanteuse a dénoncé, la semaine dernière, l’agression de son père Boni Gnaoré. En effet, le patron du « Cœur Attougblan » a été tabassé par des hommes en armes pour on ne sait quelle raison. S’il a eu la vie sauve, il a néanmoins subi des points de suture notamment au crâne.
GRANDE MARCHE PARISIENNE DE LA RESISTANCE IVOIRIENNE DU SAMEDI 12 JANVIER 2013
CONTRE LE PERMIS DE TUER ACCORDE A LA FORCE LICORNE EN CÔTE D’IVOIRE
Métro L 2,6 et RER A
75055 01 PARIS CEDEX
*Quelques liens vers la mise en cause de la Licorne dans les exactions commises en CI :
Permis de tuer en CÔTE D’IVOIRE. Liens vers des vidéos et articles consacrés au verdict aussi indigne que malheureusement prévisible :http://nouveaucourrier.net/
http://www.kamayiti.com/cote-
http://www.lyonne.fr/accueil/ http://www.ledauphine.com/ http://www.liberation.fr/ http://news.abidjan.net/h/ http://www.tv5.org/cms/chaine- |
Quelques images de la manifestation du vendredi 14 décembre contre le permis de tuer donné à la Force Licorne en Côte d’Ivoire :
Article de Survie contre le permis de tuer accordé à la Licorne en Côte d’Ivoire :
L’association Survie s’indigne de la décision du ministère public de ne pas faire appel du verdict rendu dans le procès de l’affaire du meurtre de Firmin Mahé. Les peines avec sursis prononcées contre les militaire français jugés coupables de ce crime de guerre commis en Côte d’Ivoire sont en effet insignifiantes. Mais surtout, les responsabilités au sommet, tant militaires que politiques, ont été honteusement escamotées. Signe que les interventions de l’armée française en Afrique demeurent au-dessus de tout contrôle.Le 13 mai 2005 en Côte d’Ivoire, des soldats de l’opération française Licorne étouffaient un Ivoirien au moyen d’un sac poubelle. Firmin Mahé était le chef présumé d’une bande armée, accusée de crimes dans la zone de confiance qui séparait le sud du pays, contrôlé par le gouvernement, et le nord, occupé par la rébellion. Suite aux accords de Linas-Marcoussis et aux résolutions de l’ONU, les casques bleus, fortement épaulés par les militaires français, y étaient en charge de la sécurité.C’est dans cette zone « de confiance » en fait zone de non-droit, où a explosé la criminalité [1] que nos militaires se sont affranchis des règles. Emploi d’indics ivoiriens sous uniforme français [2] ! Passages à tabac et traitements dégradants [3] !, Exhortation du colonel Burgaud pour « buter » un criminel pour l’exemple [4] ! Et donc exécution extra-judiciaire pour Firmin Mahé. Rappelons aussi que, dans la même région, des soldats de Licorne avaient braqué une banque [5] !Vendredi 7 décembre 2012, la Cour d’assises a déclaré coupables trois des quatre militaires jugés dans cette affaire. Après deux semaines d’audiences, ces militaires ont été adroitement décrits comme les véritables victimes de cette affaire – victimes d’un mandat onusien irréaliste, victimes de casques bleus incompétents, victimes d’ordres illégaux, victimes d’une institution qui dresse des hommes à abandonner tout jugement – ces auteurs d’un crime de guerre caractérisé ont été condamnés à seulement un an à cinq ans de prison avec sursis. Dès le mardi 11 décembre, le Parquet a déclaré qu’il ne ferait pas appel de cette décision, avalisant ainsi une forme de « permis de tuer » pour les militaires français en Afrique : vous avez le droit à un assassinat, mais pas à deux. Si le jugement prononcé était juste, ce même jugement devrait en effet être prononcé de nouveau à l’avenir contre tout autre militaire qui, face à une situation complexe, se rendrait coupable d’exécution extra-judiciaire sur un prisonnier criminel. Le jugement actuel crée ainsi une jurisprudence dangereuse.Par ailleurs, de bout en bout, la gestion de la crise ivoirienne est française. Les résolutions de l’ONU, qui donnent mandat à la force Licorne, ont toutes été écrites par la délégation française. Les accords de Linas-Marcoussis, qui ont instauré la zone de confiance et sur lesquels s’appuyait l’ONU, ont été imposés depuis Paris. Les missions sous casques bleus sont pilotées depuis New-York par les diplomates, immuablement français, qui dirigent le département des opérations de maintien de la paix.On sait d’ailleurs que les méthodes expéditives de l’armée française en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire, ne s’arrêtent pas à l’affaire Mahé. En d’autres circonstances, un chasseur alpin dira « des affaires Firmin Mahé, mettant en cause des officiers supérieurs, j’en ai vu plusieurs pendant que j’étais en Côte-d’Ivoire. » [6]Si, au contraire d’affaires similaires, l’élimination de Firmin Mahé a eu des conséquences judiciaires, c’est très probablement à cause de l’épisode dramatique qui l’a précédé en novembre 2004 et qui oppose deux acteurs majeurs de l’époque : la ministre de la Défense Alliot-Marie et le commandant de la Force Licorne à l’époque, le général Henri Poncet. Il s’agit du bombardement de Bouaké, dans lequel neuf soldats français ont été tués et qui a précédé de sanglantes représailles de l’armée française sur les civils Ivoiriens. Après la plainte des familles des soldats français victimes de ce bombardement, les partitions jouées par le général Poncet et par Michèle Alliot-Marie ne s’accordent guère. Devant la juge du Tribunal aux Armées de Paris, le général évoque une « bavure manipulée » [7] destinée à justifier le renversement du président Gbagbo. Pour le contrer, l’ex-ministre exploite médiatiquement l’affaire Mahé. Tandis qu’en 2010, à l’issue de l’instruction, le Tribunal aux Armées de Paris renvoie aux assises les quatres militaires qui viennent d’être jugés, leur responsable hiérachique, le général Poncet, bénéficie d’un non-lieu. Les audiences du procès ont pourtant révélé l’existence de rapports internes à l’armée sur ce général au « style de commandement très violent, très pousse-au-crime » [8], qui aurait ordonné à l’un de ses colonels, après le bombardement de Bouaké, « je veux des morts ivoiriens » [9] .Exonération de la haute hiérarchie militaire de ses responsabilités, refus du ministère public de faire appel des peines de sursis prononcées : le précédent créé par cette première affaire en cour d’assises concernant des militaires coupables d’homicide est désastreux. L’association Survie s’indigne d’une telle indulgence pour les exécutants et leur chef, qui n’a pas été inquiété. Cela revient à blanchir officiellement les comportements criminels de l’armée française en Afrique.[1] Lire « Les gens sont abandonnés à leur sort ». Témoignages recueillis en Côte d’Ivoire : 2003-2006, Médecins sans Frontières Belgique, 2007. Ce rapport n’est plus disponible sur internet mais peut être consulté sur le site de Survie. Parmi les témoignages recueillis, un membre du personnel médical de la ville de Man déclarait en août 2005 : « les victimes de violences, qui se font soigner ici, viennent pour la plupart de l’intérieur de la zone de confiance. Le danger y est omniprésent. Les habitants y sont abandonnés à leur sort. Ils ne peuvent compter sur personne pour assurer leur sécurité. Lorsqu’un vol est commis d’un côté ou de l’autre de la zone de confiance, on appelle la police et c’est fini. Mais qui garantit la sécurité dans cette zone ? Tout le monde peut y faire ce qu’il veut sans risque d’être inquiété car les crimes restent impunis. »[2] Guy Raugel : « J’avais monté un réseau d’indics qui ne se connaissaient pas pour pouvoir recouper les informations. Ponctuellement, je mettais dans mes patrouilles un indic déguisé en militaire français. » Le Dauphiné Libéré, 27 novembre 2012. Guy Raugel a répété ses propos devant la cour d’assises.[3] Lire L’armée parmi les accusés au procès des mosquées brûlées, Libération, 07/12/2006. Au sujet d’un ancien caporal chasseur alpin condamné au procès des mosquées brûlées d’Annecy : « À plusieurs reprises, il a participé à la force d’interposition entre rebelles et partisans du président Laurent Gbagbo en Côte-d’Ivoire. Il évoque l’affaire Firmin Mahé, ce jeune Ivoirien tué par des soldats français, et dit : « des affaires Firmin Mahé, mettant en cause des officiers supérieurs, j’en ai vu plusieurs pendant que j’étais en Côte-d’Ivoire. » Il raconte que lorsqu’ils attrapaient un rebelle, ils « le ligotaient et le sergent lui mettait un coup dans la gueule, puis c’était chacun son tour, et on le faisait sinon on était traités de pédés ». David Métaxas, avocat de la Licra, lui demande alors combien de fois c’est arrivé. Il soupire, ne sait pas, suggère qu’il a vu pire mais ne peut pas le dire. Puis rapporte cette anecdote : pour l’un de ses anniversaires, un lieutenant lui aurait dit : « joyeux anniversaire caporal. Comme cadeau, je t’offre trente Noirs pour construire un bunker. » La cour ne comprend pas, lui demande d’être plus clair. Il explique alors qu’il s’agissait d’un jeu fréquent. Des « esclaves » à qui l’on faisait construire des « postes de combat avancés » dont l’armée n’avait pas besoin. »[4] Le colonel Burgaud a dit à ses hommes : « Il faut en buter un. Tant qu’on n’en aura pas tué un, le problème ne sera pas réglé. » À la barre, il a expliqué qu’il s’agissait en fait de « faire un flagrant délit ».[5] C’est l’affaire de la BCEAO : 12 soldats de la force Licorne ont été condamné à de la prison ferme pour avoir pillé la banque qu’ils étaient censés garder.[6] Cf. supra, L’armée parmi les accusés au procès des mosquées brûlées, Libération, 07/12/2006.[7] Lire Le bombardement de Bouaké, une « bavure manipulée » ? Mediapart, 06/11/2011.[8] Témoignage du général de Malaussène devant la cour d’assises, le 4 décembre 2012.[9] Le colonel dont il s’agit, Luc de Revel, est aujourd’hui sous-directeur de l’Afrique subsaharienne pour la coopération militaire au Ministère des affaires étrangères. Son témoignage, qui figure dans le dossier Mahé (Mediapart, 06/11/2011), a été rappelé devant la cour d’assises par le général de Malaussène.