Simone Gbagbo « pardonne » à l’accusation ses « injures » avant le verdict

Diaspora Ivoirienne | Ivoiriens de l'étranger'accusation ses "injures"
Simone Gbagbo pardonne à laccusation ses injures

L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, contre qui 10 ans de prison ont été requis pour son rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011, a déclaré « pardonner » à l’accusation ses « injures », à quelques heures du verdict attendu lundi soir.

« J’ai trouvé les avocats de la partie civile outranciers. J’ai subi humiliation sur humiliation durant ce procès. Mais je suis prête à pardonner. Je pardonne les injures, je pardonne les outrances. Car si on ne pardonne pas, ce pays connaîtra une crise pire que ce que nous avons vécu », a-t-elle dit.

Simone Gbagbo, vêtue d’une robe bleu clair, a conclu une audience longue de 5 heures, durant laquelle les 79 accusés de ce procès fleuve se sont succédé à la barre pour faire entendre leur dernier mot, tous se déclarant non-coupables et demandant l’acquittement.

Debout, un micro à la main, elle a lu durant 10 minutes un discours préparé à l’avance.

Le verdict est attendu lundi soir, après des délibérations, ont indiqué des sources judiciaires.

83 personnes étaient jugées pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011, causée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences entre les deux camps ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Deux des accusés sont morts entretemps et deux ne se sont pas présentés, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le procès a démarré fin décembre, il y a plus de deux mois.

Le parquet général a requis le 3 mars dix ans de prison contre la « Dame de fer » ivoirienne, accusée de « participation à un mouvement insurrectionnel », « troubles à l’ordre public » et de « constitution de bandes armées ».

Simone Gbagbo, 65 ans, est un personnage politique très clivant en Côte d’Ivoire. Elle a été autant respectée pour son parcours dans l’opposition que redoutée comme « présidente » à poigne, souvent accusée d’être liée aux « escadrons de la mort » contre les partisans de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Ce procès, le plus important pour la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise, est entaché de nombreux manquements, aucune preuve matérielle n’ayant été fournie pour les confondre, dénoncent la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo.

Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise postélectorale de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’est inquiété, nourrissant des accusations de justice « politique » ou de « justice des vainqueurs ».

Avec AFP

Présidentielle en Côte d’Ivoire Ce qui va tout bloquer
Diaspora Ivoirienne | Ivoiriens de l'étranger

Les Ivoiriens, avec les avancées constatées dans le processus électoral, notamment avec l’affichage de la liste électorale provisoire de 5.775.000 Read more

Désiré Tagro devant ses parents à Saïoua
Diaspora Ivoirienne | Ivoiriens de l'étranger

La rencontre d’information et de mobilisation des partisans de Laurent Gbagbo à Saïoua, le vendredi 30 juillet, a finalement tourné Read more

Il y a huit ans, Balla Keïta était assassiné au Burkina Faso
Diaspora Ivoirienne | Ivoiriens de l'étranger

L’information avait fait l’effet d’une bombe. Elle a circulé d’abord sous forme de rumeur, avant d’être confirmée par les médias Read more

Cinquantenaire – MESSAGE A LA NATION DE LAURENT GBAGBO
Diaspora Ivoirienne | Ivoiriens de l'étranger

Message de Gbagbo pour le cinquantenaire
Ivoiriennes, Ivoiriens, Mes chers compatriotes, Chers amis de la Côte Read more

Imprimer cet article

avatar d’auteur/autrice
Le Magazine de la Diaspora Ivoirienne et des Ami(e)s de la Côte d’Ivoire
Rédaction de Diaspora Cote d'Ivoire, Senior Editor: Daniel Atteby, Art Director: Sara A. Email: info@ivoirediaspo.net, Skype: gethsemane7